
La pandémie a poussé Jérôme Coulange, gérant des Transports Manon Express (Cosnac, 19360), à consacrer 500 000 euros pour acheter divers matériels en 2021 et à renouveler trois de ses vingt camions par des porteurs MAN TGL. Depuis 1999, Manon Express réalisait l’essentiel de son chiffre d’affaires dans le transport express régional et national pour les plus de 200 entreprises de la région travaillant en sous-traitance pour l’aéronautique ou l’automobile. Mais le covid-19 a réduit les activités de ces industries. « Depuis mai 2020, nous avons dû nous diversifier dans la presse et l’e-commerce en messagerie régionale et nationale », souligne ce dirigeant.
Des MAN suréquipés pour attirer les conducteurs
« Avec des livraisons nocturnes et de la distribution de magazines, ces activités sont moins complexes que l’express, poursuit Jérôme Coulange. Mais elles n’ont pas connu de baisse d’activité pendant les confinements et nécessitent peu de manutention. » Un critère important car plusieurs de ses 26 conducteurs approchent de la soixantaine. Pour faciliter leur travail et garder ses salariés, Jérôme Coulange a acheté des transpalettes électriques et pris des MAN suréquipés.

« Les nouveaux MAN ont une cabine pratique et confortable avec la climatisation de jour et de nuit et mes conducteurs sont ravis, explique-t-il. Mais ce qui leur plaît le plus, ce sont les boutons de commande IOT insérés dans la porte qui permettent de démarrer le moteur ou d’enclencher le warning sans avoir à remonter dans la cabine. » Ces nouveaux véhicules sont aussi un moyen d’attirer de jeunes salariés car la pénurie de conducteurs s’amplifie dans la région. « Un bon niveau de salaire ne suffit plus pour attirer et conserver les bons conducteurs dont j’ai besoin pour me développer », poursuit ce dirigeant.
Achats en Full Service pour déléguer la maintenance
Enfin, le renouvellement de la flotte entretient les bonnes relations avec les différents constructeurs. « Je vends de la qualité de service à mes clients. Mais comme je n’ai pas d’atelier, je prends les véhicules correspondant aux missions que l’on me confie et j’attends des concessionnaires qu’ils m’apportent un super-service afin que mes véhicules soient toujours prêts, explique Jérôme Coulange. Je dispose ainsi de Scania, de DAF, de Volvo, d’Iveco et de MAN que j’ai pris en contrat d’entretien Full Service sur 60 à 72 mois pour ne m’occuper de rien. Je les conserve dix ans pour les tracteurs, sept ans pour les 19 t et cinq ans pour les 12 t qui roulent beaucoup ».
À l’avenir, Jérôme Coulange voudrait utiliser des énergies alternatives, mais la région en est encore dépourvue. « Le GNV et le biodiesel m’intéressent puisque la TICPP va baisser à partir de juillet en vue de sa suppression future, note-t-il. Mais il n’y a pas de station de biodiesel proche et il faut plus de vingt camions roulant au GNV pour qu’une station de GNV s’implante dans la ville. »
