
Dirigeant des Transports Montbrisonnais, Manuel Gomes a associé la RSE (responsabilité sociétale et environnementale) à une adaptation aux spécificités de ses clients. Cette démarche lui a permis d’éviter les errements dans le verdissement de sa flotte, de résister à la pandémie et d’échapper à la pénurie de conducteurs. Les Transports Montbrisonnais (Saint-Romain-Le-Puy, 42610) transportent des lots et demi-lots de marchandises spéciales depuis 1990 et la filiale Transablis (Les Mureaux, 78130) depuis 2002.

Transports Montbrisonnais : le GNC pour la RSE
Depuis l’obtention du label CO2 en 2016, les Transports Montbrisonnais et Transablis ont entamé la transition énergétique de la flotte de 40 poids lourds. « Nous avons acheté des Volvo Trucks, Renault Trucks, DAF et Iveco en fonction des opportunités de prix pour avoir une flotte majoritairement Euro 6, rapporte Manuel Gomes. Nous avons aussi quatre tracteurs Iveco Stralis et S-Way au GNC et en attendons un cinquième. Nous préférons le GNC au GNL. Il s’agit de l’énergie la plus aboutie pour nos livraisons de chantier par rapport à l’électricité, à laquelle je ne crois pas, ou même à l’hydrogène qu’il faudra attendre encore dix ans. Le GNC est aussi distribué par le réseau de gaz et non en camion comme le GNL. Et il verdira encore quand nous passerons au biogaz », poursuit Manuel Gomes.

Compenser les hausses
La hausse du prix du GNC ne change l’opinion du dirigeant des Transports Montbrisonnais. « Nous dialoguerons avec les clients pour leur répercuter la hausse. Notre politique RSE s’appuie sur des initiatives personnelles en faveur de l’environnement. Et les clients savent qu’ils peuvent me faire confiance pour tirer du positif des événements négatifs. » Ainsi, la hausse sur le GNC sera compensée par l’objectif « zéro papier » que vise Manuel Gomes. Qui équipe ainsi tous ses véhicules de tablettes PC pour partager les protocoles de sécurité et envoyer les documents numérisés aux clients. « La prochaine étape sera la dématérialisation des bons de livraison », ajoute ce dirigeant.
Respect et fédération des conducteurs
Le sens du dialogue protège aussi de la pénurie de conducteurs. « Pour avoir été chauffeur, j’entretiens avec eux un dialogue basé sur le respect mutuel et je fédère par l’explication, explique Manuel Gomes. L’humain est au cœur de toutes nos actions et nous entretenons la valorisation et le bien-être au travail par des journées de cohésion rassemblant Lyonnais et Franciliens. Nous proposons aussi des soins ostéopathiques pour résoudre les problèmes dorsaux. Du coup, le turnover est faible et nous attirons de nouveaux conducteurs. Nous avons même un Club des plus de 20 ans dans l’entreprise », conclut ce dirigeant.