Frédéric Martino, Arval : « Une vraie prise de conscience avec la sécurité routière »

Quels échanges avez-vous avec les entreprises sur la sécurité routière ?

La sécurité routière est de plus en plus abordée par les clients lors de nos discussions, même si sur ce thème il existe un véritable plafond de verre. En effet, un décalage important demeure entre aborder ce sujet et déployer des actions de prévention. Depuis plus de vingt ans, j’entends que la sécurité routière est à la mode, mais il y a aujourd’hui une vraie prise de conscience, et notamment au sein des petites et moyennes entreprises.

Avec la prévention, où en sont ces TPE-PME ?

Leur première réticence est d’ordre financier. Les PME ne voient pas forcément le retour sur investissement d’une telle démarche. La seconde réticence, désormais la plus importante, est opérationnelle. Ces sociétés n’ont pas la souplesse d’une grande entreprise pour remplacer un collaborateur terrain en formation. Je peux prendre en exemple plusieurs clients qui ont lancé des formations mais font face à un problème : pour des salariés sur le terrain, comment consacrer une journée à la formation ? Et dans ce cas, l’activité prend souvent le pas.

Quels outils pourraient aider les entreprises ?

La télématique est une solution. Elle offre au responsable de flotte une meilleure maîtrise du TCO conducteur, mais elle répond aussi aux besoins des entreprises en matière de suivi des utilisations et des comportements au volant. Si elle devient la règle, la télématique permettra aussi de faire du préventif plutôt que du curatif. En s’appuyant sur les informations liées aux comportements de conduite, il sera ainsi possible d’identifier les conducteurs à risques et de prévenir les accidents avant même qu’ils ne se produisent. L’avenir de la sécurité routière passe par la télématique.