
Incubée au Moove’Lab, Troopy est une filiale du groupe de distribution Chapat qui a décidé de devenir fournisseur de mobilité. « Le scooter est le moyen le plus facile pour se déplacer en métropole sur la moyenne-distance, a affirmé Axel Vilaseca, CEO de Troopy et directeur général du Groupe Chapat. Or, beaucoup d’axes sont interdits aux 50 cm3 dont les autoroutes, les tunnels et les voies sur berges. »
C’est pourquoi Troopy a misé sur des scooters trois-roues Yamaha Tricity, en 125 cm3 et à motorisation thermique, pour une autonomie de 200 km. Les véhicules ont été adaptés pour le service en partenariat avec Yamaha Motor Europe pour valider les modifications techniques, et Vulog pour connecter les véhicules et déployer la plate-forme technologique.
Des scooters thermiques classés Crit’Air 1
Seul inconvénient par rapport aux autres acteurs du marché, à savoir Coop et Cityscoot, les utilisateurs devront être titulaires d’un permis pour accéder au service. La motorisation thermique ne semble quant à elle pas avoir effrayé la ville : « La mairie de Paris considère que le partage va dans le sens de la réduction des véhicules », a indiqué Axel Vilaseca.
« Nous espérons pouvoir démontrer à travers Troopy que nos véhicules sont bien une solution complémentaire au transport collectif pour apporter de la fluidité tout en étant respectueux de l’environnement », a déclaré Eric de Seynes, président de Yamaha Motor Europe. Et en particulier le marché B2B qui s’intéresse de plus en plus aux deux et trois-roues « pour garantir une mobilité individuelle de qualité en ville », a noté le dirigeant. De fait, le Tricity est classé Crit’Air 1.
Des zones pour prendre et déposer les scooters
En pratique, les utilisateurs pourront récupérer et restituer les scooters sur la voirie, mais uniquement dans des zones ciblées qui seront progressivement déployées entre avril et septembre 2018. La première sera lancée le 20 avril entre porte Maillot et Concorde avec 30 scooters, suivie le 27 avril par une deuxième zone à Madeleine.
« Tous les scooters seront contrôlés tous les trois jours en voirie et régulièrement en concession Yamaha », a précisé Axel Vilaseca. Les utilisateurs paieront à l’usage à raison de 30 centimes la minute pour un forfait kilométrique défini, avec une tarification dégressive dès la première heure.
L’objectif est de partager 100 scooters sur 5 zones dès septembre. La start-up testera également de petites flottes basées dans des parkings pour des trajets en boucle.
Plus de villes et une offre entreprise en 2019
Troopy ambitionne ensuite de déployer 300 scooters et d’ouvrir des zones en petite couronne en 2019, avant de s’exporter dans d’autres villes et en Europe en 2020. Pour être rentable, la start-up doit mettre en service 1 000 véhicules.
Les entreprises souhaitant donner accès à cette solution de mobilité à leurs salariés pourront leur créer des comptes professionnels. Et à terme, elles auront la possibilité de demander une zone spécifique dédiée à leurs salariés, avec une flotte de scooters ouverte ou non aux autres utilisateurs.