Un CPF pour financer son projet de formation

Le nouveau Compte personnel de formation (CPF) a pour vocation de rendre autonome le salarié dans son projet de formation. Comme tous les salariés, le gestionnaire de flotte dispose ainsi de 500 euros par an pour définir ce besoin et le financer. Voici la marche à suivre.
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CPF

C’est une nouvelle philosophie qu’entend promouvoir le gouvernement : développer le Compte personnel de formation (CPF) pour permettre aux salariés de définir eux-mêmes, puis de mettre en œuvre un projet de formation débouchant sur un projet professionnel. Certes, il peut y avoir loin de la coupe aux lèvres tant décider d’une stratégie de carrière peut être compliqué. Mais c’est le pari du gouvernement. Aux salariés de s’emparer de ce nouveau pouvoir…

Dans ce cadre, le CPF se situe au cœur du système. Depuis janvier 2019, chaque CPF de chaque salarié français, mais aussi des travailleurs non salariés et des demandeurs d’emploi, s’alimente en euros à raison de 500 euros par an plafonné à 5 000 euros. Ce montant atteint 800 euros par an avec un plafond de 8 000 euros pour les publics peu diplômés de niveau BEP et en dessous.

D’abord, créer son CPF

Ces sommes doivent servir à financer un cursus qualifiant répertorié par l’État. Pour cela, encore faut-il créer ce CPF. C’est la première étape. « Ce CPF est attaché au salarié et non plus à son contrat de travail, précise Céline Dumont-Bauer, présidente du groupe de travail « ressources humaines » du réseau de cabinets indépendants Absoluce. Tout employé doit donc, au préalable, s’assurer de ses droits sur le compte qu’il aura créé sur le site www.moncompteactivite.gouv.fr. Les salariés devront ajouter, à leur CPF, leur DIF acquis au 31 décembre 2014. Ce Droit individuel à la formation est mobilisable jusqu’au 31 décembre 2020. Après, ce financement sera perdu… »

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Ensuite, choisir sa formation

Cette partie administrative terminée, le candidat devra choisir un cursus parmi des formations « éligibles au CPF ». Ce cursus sera qualifiant et/ou dispensera un socle de connaissances minimales ou un bilan de compétences, ou une validation des acquis de l’expérience, ou encore le permis de conduire, ou bien des compétences sur la reprise ou la création d’une entreprise, etc. La liste est accessible sur le site www.moncompteactivite.gouv.fr et une application est en création pour effectuer toutes ces recherches sur smartphone au second semestre.

Ensuite, comme le précise l’État, « l’utilisation du CPF relève de la seule initiative du salarié ». Avec deux façons de s’en servir. Soit le réaliser sur son temps de travail, la solution la plus simple pour maintenir son niveau de salaire, et faire participer financièrement son employeur pour mieux valoriser son cursus en lui demandant, in fine, de reconnaître cette qualification. Soit le faire hors temps de travail.

Puis s’accorder avec son employeur

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« Dans les deux cas, je conseille aux candidats à la formation de définir au mieux leur projet avant toute autre mesure, pose Benoît Montet, expert en RH au Top Employers Institute, un cabinet d’audit et de certification des pratiques RH des entreprises. Il faut, après, répondre à deux questions : pourquoi cette formation ? En quoi va-t-elle servir dans mon projet professionnel ? » Cette interrogation devra aussi être l’occasion, si les relations sont cordiales, d’aller voir son employeur pour discuter de ce projet. « Le plus tôt est le mieux, ajoute Benoît Montet. Cela permet de connaître la position de son employeur. »

Si le dialogue est possible, une autorisation de l’employeur est obligatoire. La demande doit alors être faite au moins 60 jours avant le début du cursus si celui-ci dure moins de six mois, ou 120 jours s’il dépasse six mois. « L’employeur dispose de trente jours calendaires pour notifier sa réponse au salarié. L’absence de réponse dans ce délai vaut acceptation de la demande de formation », précise l’État.

Ou assumer seul sa formation

En revanche, si l’employé n’est pas en phase avec l’employeur ou s’il ne lui demande pas son accord, la formation sera suivie en dehors du temps de travail. Dans ce cas, il peut se faire épauler par un conseiller en évolution professionnelle. « Le salarié doit devenir un acteur de sa formation. Il faut se prendre en main, garder un niveau élevé de compétences tout au long de sa vie », conclut Giovanni Terrana, associé du bureau de Colmar, juriste en droit social du réseau spécialisé en conseil-audit RSM. À vos marques…

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