« Une question d’autant plus centrale que ce parc a une véritable importance opérationnelle : il constitue notre outil de travail au quotidien. Il y a un peu plus de deux ans, nous avons souhaité réaliser un benchmark des modes de gestion pour notre flotte à ce moment-là détenue en propriété dans sa totalité. Notre objectif se résumait ainsi : nous voulions disposer d’une équipe qui nous fournisse une analyse décisionnelle pertinente ; pour ce faire, elle devait réaliser une comparaison en coûts complets de la propriété ou de la LLD, en prenant en compte les coûts dans leur intégralité.
Nous avons consulté différents cabinets de conseil et retenu Alma Consulting Group. Ce prestataire proposait une expertise solide, une bonne connaissance du marché, un tarif intéressant et nous conservions la main sur l’intégralité des décisions. En outre, Alma avait déjà travaillé sur l’optimisation de nos télécoms, ce qui était plutôt un avantage compétitif. Mais la confiance n’exclut pas le contrôle et nous avons passé en revue les points forts et faibles de l’ensemble des cabinets.
Le choix final a été le suivant : pour les véhicules de fonction et de service, relativement standards, nous avons opté pour la LLD avec l’entretien forfaitaire inclus. Pour les utilitaires, nous avons décidé de conserver la propriété, avec externalisation de l’entretien en “open book” (fleet management). Ces véhicules ont en effet des équipements très spécifiques et coûteux ; en LLD, le changement régulier de véhicules ajouterait des coûts d’équipement puis de remise en état pour optimiser les valeurs résiduelles. Dans une première étape, nous avons donc choisi de nous laisser le temps de réfléchir à la standardisation, au coût et à l’impact en VR de ces équipements. Nous réanalyserons alors s’il devient opportun de revoir notre choix entre LLD et propriété.
À l’origine, l’initiative du benchmark en coûts complets est plutôt venue de la direction financière. Nous avons immédiatement opté pour un fonctionnement en mode projet transverse, en créant un groupe de travail avec entre autres les directions de la flotte, des achats, des finances et des RH. Sur le parc, chaque direction a ses attentes : pour la DRH, il représente par exemple un outil de travail, un avantage pour les salariés, mais aussi un vecteur essentiel d’image.
Nous ne sommes pas partis d’un a priori et tous les points de vue ont été évoqués. Les uns préconisaient de passer la flotte en LLD, les autres de procéder à un découpage en lots, d’autres encore de conserver la propriété des véhicules. Sur cette dernière option, il faut souligner que chez JCDecaux, nous sommes très attentifs en interne à nos actifs et les gardons en parfait état (lavage quotidien, nettoyage, peinture). Toutes les pistes ont donc été ouvertes et Alma nous a proposé une vision professionnelle et factuelle de chacune, avec des critères qualitatifs et financiers, en tenant compte de nos spécificités. En nous fondant sur ces éléments concrets et non discutables, nous avons pris notre décision.
Derrière ce benchmark, nous voulions aussi nous assurer que notre décision était la plus pertinente pour générer des économies, ce qui s’est vérifié. »
La flotte de JCDecaux en chiffres
• 2 000 véhicules en France, voitures de fonction, de service et utilitaires