Depuis 18 mois, le géant français du luxe a mis en œuvre une approche coordonnée pour 2 300 véhicules dans six pays d’Europe. Un réel défi dans un groupe aussi décentralisé.
« Par le passé, une approche coordonnée s’était engagée dans chacun des trois principaux pays du groupe LVMH, moins dans une logique achats que dans une optique d’harmonisation pilotée par les RH. En l’occurrence en France, en Italie et au Royaume-Uni, pour respectivement 1 200, 400 et 200 véhicules. Il y a deux ans et sous l’égide de la coordination achats créée en 2011, l’internationalisation du sujet s’est mise en place, en englobant aussi les quelques centaines de voitures en Allemagne, Espagne et Suisse. Soit un total de 2 300 véhicules dans six pays.
Avant de lancer des appels d’offres sur les volets constructeurs ou loueurs, il s’agissait de faire un état des lieux approfondi, et d’évaluer le potentiel de cette nouvelle démarche. Soit tout un travail de collecte de données, d’analyse des besoins, de l’offre et des marchés, que nous avons mené avec le spécialiste Direct Fleet. Pour finalement estimer qu’une optimisation de 15-20 % était envisageable, sans négliger l’amélioration de la donne environnementale, dans une optique mêlant réduction des émissions de CO2 et prise en compte du contexte fiscal.
L’existant était très fragmenté : une quinzaine de loueurs et quasiment autant de constructeurs avaient été recensés à l’échelle de cette demi-douzaine de pays. La rationalisation s’est faite en parallèle, via deux appels d’offres menés au second semestre 2012. Côté constructeurs, l’essentiel était d’améliorer les taux de remise et de pouvoir bénéficier d’une RFA. Nous avons monté des accords avec cinq groupes, français et allemands, qui totalisent moins d’une dizaine de marques. Côté loueurs, nous essayons de consolider les besoins auprès de deux loueurs présents dans chacun des six pays.
Les différents accords ont été déployés au tournant 2012-2013 ; pour l’année dernière, le taux d’adhésion dépasse 90 % sur le volet constructeurs et approche 65 % pour les loueurs. Notons que sur ce dernier volet, l’optimisation tient tout autant à la systématisation de la mise en concurrence, en mode appel d’offres multiple, quitte à ce qu’un autre acteur remporte la mise à la route. L’ensemble de la démarche est satisfaisante et nous envisageons que ces contrats puissent être mobilisés pour des besoins dans d’autres pays, notamment en Pologne ou en Russie. »
La flotte de LVMH en chiffres
• 2 300 véhicules dans 6 pays (France, Italie, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne et Suisse)
• La France compte le plus gros parc, avec 1 200 voitures, devant l’Italie
• Environ 25 millions d’euros de dépenses, tout compris