En Occitanie, le projet Flexitanie, initié par EDF et Dreev, a permis le déploiement d’une quarantaine de bornes V2G. Et Flexitanie reste à ce jour le plus grand démonstrateur du V2G en France. Mais le déploiement du V2G ne se poursuivra plus dans le cadre de ce projet qui s’oriente vers le V1G simple, c’est-à-dire le smart charging sans bidirectionnalité.
EDF Occitanie est partie prenante du projet de recharge bidirectionnelle (V2G) de sa filiale Dreev en Occitanie : le projet Flexitanie. Pour mémoire, ce projet a été officiellement inauguré en janvier 2021. Il implique aussi Izivia, autre filiale d’EDF, la région Occitanie et l’Ademe. « Flexitanie constitue une preuve de faisabilité. En France, cela reste le plus grand projet V2G à date, avec le déploiement du V2G dans la flotte d’EDF », expose Éric Mevellec, P-DG de Dreev.
EDF Occitanie nous a transmis quelques chiffres sur Flexitanie : « Il y a actuellement 44 bornes commandées, dont quarante déjà installées. Parmi les commandes, seize...
EDF Occitanie est partie prenante du projet de recharge bidirectionnelle (V2G) de sa filiale Dreev en Occitanie : le projet Flexitanie. Pour mémoire, ce projet a été officiellement inauguré en janvier 2021. Il implique aussi Izivia, autre filiale d’EDF, la région Occitanie et l’Ademe. « Flexitanie constitue une preuve de faisabilité. En France, cela reste le plus grand projet V2G à date, avec le déploiement du V2G dans la flotte d’EDF », expose Éric Mevellec, P-DG de Dreev.
EDF Occitanie nous a transmis quelques chiffres sur Flexitanie : « Il y a actuellement 44 bornes commandées, dont quarante déjà installées. Parmi les commandes, seize bornes sont attribuées aux sites d’EDF, onze à d’autres entreprises et 17 à des collectivités. » « Avec l’équivalent de cinq à six bornes par client, commente Éric Mevellec, ces premiers déploiements ont permis à Dreev d’être certifié (en tant que solution d’équilibre des réseaux, NDLR) par le réseau de transport d’électricité français (RTE) en mars 2022. »
Le V2G pour l’intermittence
Déléguée territoriale d’EDF Occitanie, Virginie Monnier-Mangue justifie le choix de l’Occitanie pour le projet : « Ensoleillée et venteuse, la région est propice à l’utilisation des énergies renouvelables. Mais le problème de ces énergies reste l’intermittence. On se pose donc la question de comment stocker l’énergie. Ce projet de V2G, avec l’utilisation de véhicules électriques comme moyen de stockage de l’énergie, nous semblait être une réponse en offrant une certaine flexibilité. Nous avons sollicité le conseil régional et rapidement trouvé des entreprises et des collectivités intéressées par le projet, voire déjà engagées dans l’électrification de leurs flottes », relate Virginie Monnier-Mangue. Toujours selon la déléguée territoriale, la recherche de flottes s’est faite en partenariat avec plusieurs promoteurs : le pôle de compétitivité Derbi, l’Avere Occitanie, et deux associations locales, CleanTech Vallée et Leader Occitanie, qui est un cluster d’entreprises (PME et ETI).
« Nos simulations montrent qu’à horizon 2035, en Occitanie, l’électricité produite par des sources d’énergie photovoltaïque sera supérieure aux besoins. Nous devrons donc stocker cette électricité, notamment dans les batteries de voitures électriques », anticipe Virginie Monnier-Mangue. En effet, contrairement à l’énergie nucléaire, le vent et le soleil, énergies renouvelables, sont par définition intermittentes car dépendantes des conditions climatiques. Dans ce cadre, le stockage de l’énergie peut donc être une solution.
Stocker l’énergie
« Un stockage qui devrait combler le manque de production d’énergie en hiver, notamment grâce au V2G qui réinjecte de l’électricité dans le réseau, reprend Virginie Monnier-Mangue. D’après nos scénarios réalisés avec la région et l’Ademe, plusieurs millions de véhicules électriques seront nécessaires en Occitanie, dont 20 % de V2G ou V1G, pour assurer cet équilibre d’ici 2035. » Le smart charging, V1G, se couple en effet au V2G dans le cadre des solutions que propose Dreev, opérateur unique du vehicle-to-grid en France. Et c’est justement ce couplage V2G-V1G qui pourrait un jour, selon EDF, aider le réseau électrique à mieux s’adapter aux énergies dites « intermittentes ».
Quant à la suite à donner au V2G dans le cadre du projet Flexitanie, celui-ci s’oriente vers le smart charging simple, c’est-à-dire le V1G non bidirectionnel. EDF et Dreev continueront toutefois de gérer les bornes V2G et d’accompagner les flottes qui les ont mises en place. « Mais nous ne comptons pas en déployer davantage dans le cadre de ce programme qui entre désormais dans sa seconde phase : le V1G, précise Virginie Monnier-Mangue, pour EDF Occitanie. Nous prévoyons de mener des études avec l’Ademe pour faire un retour d’expérience utilisateurs. »
Coupler V2G et V1G
« Nous avons démarré la phase V1G du projet Flexitanie en janvier 2023 et nous cherchons les flottes qui veulent la déployer, reprend Virginie Monnier-Mangue. Sur le V2G, nous avons assez de véhicules, et nous voulons justement compléter avec du V1G pour renforcer ce couplage vertueux. » Ce démonstrateur occitan devrait inviter ainsi à proposer le V2G dans d’autres territoires, toujours selon cette responsable qui conclut : « Cette évolution va sans doute accompagner l’arrivée de nouveaux modèles V2G dans les catalogues. » En somme, quel avenir pour le V2G ? La filière est encore en pleine construction. En ce sens, Dreev lance un démonstrateur de plus grande envergure (voir l’encadré ci-dessous), cette fois à l’échelle de l’Europe.
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