Etude Vedecom : des déplacements en évolution

Les résultats d’une étude de l’Institut Vedecom montrent que les usagers modifient leurs habitudes de déplacement et se tournent vers les véhicules individuels.
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Karos CATP

Vedecom, l’Institut pour la Transition Énergétique, a étudié les effets de la crise sanitaire sur les déplacements des Français (voir la précédente brève sur Vedecom). Une enquête d’opinion réalisée sur 841 usagers et 300 experts en mobilité, entre le 6 mai et le 21 juin 2020.

Déplacements : redémarrage des véhicules individuels

La majorité (75 %) des experts de la mobilité interrogés estiment ainsi que la situation sanitaire aura un impact durable sur les modes de déplacement des Français. Cette crise va par exemple relancer le marché de la voiture individuelle. Un constat mis en avant par 62 % des experts de la mobilité sondés. Et va développer celui de la location de véhicules en libre-service pour 75 % d’entre eux. Par contre, 68 % des experts s’attendent à une réduction du recours aux solutions de mobilité partagée ces prochains mois.
Ces derniers s’accordent à dire que le covid-19 représente un levier d’innovation pour la mobilité en général (72 %) et pour les transports en commun (77 %). D’où la nécessité d’une adaptation des services proposés aux besoins des usagers. Mais aussi de tendre vers une hybridation des objets mobiles.

Des usagers méfiants des transports partagés…

Selon Vedecom, la plupart des usagers interrogés (87 %) n’ont pas pris les transports en commun depuis le début du confinement. Car quasiment la moitié (45 %) n’avait pas confiance. D’ailleurs, un tiers d’entre eux déclare qu’ils se montreront toujours méfiants même un an après la fin du confinement.
Ainsi, 60 % des personnes interrogées accepteraient des contraintes horaires imposées pour les déplacements domicile-activité pour des raisons sanitaires. D’où l’importance de développer des outils d’optimisation des flux d’usagers et des assistances personnelles de mobilité (MaaS).

… et prêts à payer plus cher

Enfin, 61 % des usagers se disent prêts à payer plus cher leur mobilité. À condition que la distanciation sociale et la sécurité soient garanties. Parmi eux, 22 % accepteraient un surcoût d’au plus 5 %. Et 19 % un surcoût de 6 à 10 %, voire de 11 à 20 % pour 11 % d’entre eux. À noter : la surreprésentation des cadres et des résidents d’Ile-de-France dans l’échantillon.

Retrouvez notre dernière brève sur covid-19 et mobilité.