Toujours plus nombreux, les véhicules électrifiés irriguent le marché de l’occasion. Pour les professionnels du VO, les spécificités de cette technologique ne présentent pas de difficultés rédhibitoires. Avec cependant encore quelques limites qui concernent la question de la recharge de ces véhicules et le poids des aides à l’achat des VN face aux VO.
Les ventes de véhicules électrifiés se portent bien. Il est question des modèles 100 % électriques, hybrides ou hybrides rechargeables. « Et cette pénétration commence à se faire sentir sur le marché VO. Les ventes des énergies alternatives explosent. Mais leur part de marché reste encore faible », rappelle Thomas Jouanny, chief data officer chez le spécialiste de la statistique automobile Dataneo.
Pour Thomas Jouanny, une première limite freine le développement de l’électrique : la question de la recharge. Tout d’abord, pour ce responsable, la France ne possède pas assez d’infrastructures de recharge publiques. Elle n’a pas atteint les...
Les ventes de véhicules électrifiés se portent bien. Il est question des modèles 100 % électriques, hybrides ou hybrides rechargeables. « Et cette pénétration commence à se faire sentir sur le marché VO. Les ventes des énergies alternatives explosent. Mais leur part de marché reste encore faible », rappelle Thomas Jouanny, chief data officer chez le spécialiste de la statistique automobile Dataneo.
Pour Thomas Jouanny, une première limite freine le développement de l’électrique : la question de la recharge. Tout d’abord, pour ce responsable, la France ne possède pas assez d’infrastructures de recharge publiques. Elle n’a pas atteint les 100 000 points promis par le gouvernement pour fin 2021. Autre phénomène, la multiplication des puissances de recharge interroge les acheteurs potentiels. À noter que sur le marché VO, des solutions de reprise des batteries se développent. Elles permettent de réaliser des remises à niveau. L’autonomie approche alors celle du neuf et peut même être augmentée.
Batteries et aides à l’achat
Autre écueil mis en avant par Dataneo : le véhicule électrique neuf bénéficie de tellement d’aides à l’achat, bonus ou prime à la conversion, que son prix approche celui de l’occasion récente. Central dans l’acte d’achat, ce critère du prix freine les ventes de VO électriques. Dataneo souligne alors la difficulté d’évaluer la décote d’un véhicule décarboné avec un prix de vente biaisé sur le marché du neuf. L’exercice se veut plus facile dans le cas de la LLD ou de LOA, avec des loueurs qui connaissent les valeurs de revente et les canaux adaptés dès le départ.
Le spécialiste du remarketing et de la vente automobiles Enchères VO commence aussi à voir arriver des véhicules électrifiés sur le marché de la deuxième main. Les ventes suivent et ces modèles ne posent pas de problèmes particuliers. Les prix pratiqués intègrent l’obsolescence technologique. Les autonomies ne sont pas comparables avec celles observées sur les VN, mais les acheteurs n’ont pas d’appréhension sur la durée de vie des batteries. Seul frein : les acheteurs apprécient peu de reprendre les contrats de location des batteries et préfèrent avoir la pleine propriété du véhicule.
Le diesel demeure encore hégémonique sur le marché VO. « En revanche, les motorisations essence souffrent d’un manque d’offres, principalement dans le segment des véhicules d’un an et moins où elles perdent près de 150 000 immatriculations par rapport à 2020 », pointe AutoScout24. On notera aussi la forte progression des motorisations « vertes ».
Revoir les processus
Chez le loueur Alphabet, l’arrivée des véhicules électrifiés transforme les processus. Lors du stockage, il va ainsi falloir installer des infrastructures de recharge et s’assurer de la présence de câbles. « Nous avions une crainte sur la capacité des batteries à continuer à bien se recharger sur la durée et, bonne nouvelle, elles fonctionnent normalement », précise Fabrice de Margerie, directeur des opérations et informatique.
Une difficulté qui revient : le bonus à l’achat ne facilite pas la tâche car le prix des VO ne se distingue pas assez de celui des VN. Quoi qu’il en soit, les véhicules électriques trouvent preneurs et une partie s’écoule à l’export vers des marchés plus matures comme l’Europe du Nord. « Nous nous préparons à l’arrivée de ces véhicules sans inquiétude, rassure Fabrice de Margerie. Il s’agit d’une tendance de fond, les aides commencent à diminuer et le marché va se stabiliser. »
Vers la stabilisation
Pour Arval, ces aides à l’achat de modèles électriques neufs ne constituent pas un frein sur le marché VO. « Lorsque ce problème est identifié, le prix de revente est réévalué en fonction de la demande », avance Bertrand Passelac, directeur remarketing d’Arval France. Ce loueur revend encore peu de véhicules électrifiés d’occasion : cette technologie rassemble 4 % de ses volumes. Et la filiale de BNP Paribas étudie la possibilité de certifier les batteries.
L’ensemble des acteurs interrogés se dit prêt à écouler un plus grand volume de véhicules électriques. L’électrique est donc prêt à se ménager une place sur le marché VO, comme il commence à le faire sur le marché VN.
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