La diffusion des motorisations électriques au sein des flottes des collectivités demeure soumise à un impératif : leur appropriation par les agents. Une appropriation qui va passer par un travail pour lever les appréhensions de ces conducteurs, mais aussi par de l’accompagnement et de la formation à la conduite. Et les résultats sont au rendez-vous.
Pour les conducteurs, basculer au véhicule électrique suppose plusieurs changements au quotidien, entre autres du côté des habitudes de conduite avec les boîtes de vitesses automatiques, sans oublier la nécessité d’organiser la recharge. Des pratiques que certains agents sont réticents à acquérir, au point de refuser de se mettre à l’électrique.
Pour familiariser ces agents avec les caractéristiques de l’électrique, dépasser les appréhensions et éviter les rejets, les gestionnaires de flotte suivent différentes stratégies. « Lors du passage à l’électrique, nous avons visé en priorité les services des agents intéressés », indique Laurent...
Pour les conducteurs, basculer au véhicule électrique suppose plusieurs changements au quotidien, entre autres du côté des habitudes de conduite avec les boîtes de vitesses automatiques, sans oublier la nécessité d’organiser la recharge. Des pratiques que certains agents sont réticents à acquérir, au point de refuser de se mettre à l’électrique.
Pour familiariser ces agents avec les caractéristiques de l’électrique, dépasser les appréhensions et éviter les rejets, les gestionnaires de flotte suivent différentes stratégies. « Lors du passage à l’électrique, nous avons visé en priorité les services des agents intéressés », indique Laurent Bouvet, responsable du service véhicules et engins de Brest Métropole, soit 650 véhicules légers (VP et VUL).
Cibler les agents intéressés
Cet intérêt facilite notamment l’organisation de la recharge au quotidien. Un élément non négligeable lorsque les véhicules fonctionnent en mode partagé comme à Brest Métropole. Dans cette collectivité en effet, « les agents qui emploient les véhicules électriques qui roulent le plus ont accès à des chargeurs spécifiques. Mais ceux dont les véhicules roulent peu utilisent des bornes mutualisées et se rechargent en fonction de leurs besoins », décrit Laurent Bouvet.
Ce fonctionnement implique que les agents suivent le niveau de charge des véhicules et les branchent à la borne si nécessaire. Il implique aussi qu’ils aient dépassé le « cap du stress du niveau de la recharge », rappelle Laurent Bouvet. Autrement dit : ils doivent se montrer capables de rouler avec des véhicules pas totalement chargés, en anticipant des déplacements qui correspondent à l’état de charge de la batterie. « Les agents ont bien compris que désormais, l’indicateur d’autonomie sur le tableau de bord est fiable », poursuit Laurent Bouvet. Une fiabilité qui n’a pas toujours été au rendez-vous, reconnaît ce responsable, en rappelant les baisses d’autonomie radicales des premiers modèles dès l’allumage de la climatisation.
Véhicule électrique : des bénéfices pour les conducteurs
La satisfaction des agents qui conduisent ces véhicules électriques se veut d’autant plus importante que, comme dans les entreprises, les premiers conducteurs jouent le rôle d’ambassadeurs auprès des autres agents. Pour les convaincre les plus réticents, les responsables de parc mettent aussi en avant les bénéfices que les agents sont susceptibles de retirer des véhicules électriques. « Ces véhicules leur font gagner du temps : ils vont peu à l’entretien et il n’est pas nécessaire de les amener à la pompe, argumente Laurent Bouvet. Nous avions aussi des plaintes des agents liées aux maladies musculosquelettiques en raison de l’embrayage. C’est moins le cas maintenant », complète ce responsable.
En outre, les véhicules électriques ne sont pas laissés aux agents sans formation préalable, autre impératif d’une intégration réussie. « À la métropole du Grand Reims, nous transmettons le mode de fonctionnement aux agents qui découvrent l’électrique. Pour les plus réticents, nous les rassurons en les accompagnant pour un trajet d’une heure ou deux », détaille Jean-Paul Grandpierre. Une formation qui aide à lutter contre les idées préconçues, estime ce directeur des moyens généraux et mobiles de la communauté urbaine du Grand Reims, soit une flotte de 859 véhicules pour la communauté et la ville.
Lever les appréhensions
« Mais il faut que les conducteurs acceptent de remettre en question leurs habitudes de conduite. Ils doivent aussi prendre le temps de suivre des stages de formation à l’éco-conduite, qui présentent un réel intérêt dès que l’on fait rouler une voiture électrique », avance Jean-Paul Grandpierre.
De telles formations se montreront aussi utiles pour venir à bout de l’appréhension liée à des déplacements qui dépassent le cadre urbain. Pour ces trajets, les agents de Brest Métropole ont ainsi été dotés d’applications : « Elles aident à planifier », explique Laurent Bouvet. Qui met en avant une dernière méthode pour emporter l’adhésion : « À Brest, nous laissons une voiture électrique à l’essai pendant une semaine ou deux. » Une période d’essai qui suffit en général à convaincre, conclut-il. Essayer l’électrique, c’est l’adopter.
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