Véhicules utilitaires légers : un marché toujours contraint
Après un fort recul en 2022, le marché du VUL pourrait rester incertain cette année. La cause : un manque d’offre dû à une production toujours très touchée par les difficultés d’approvisionnement. Mais que son rebond intervienne en 2023 ou début 2024, le marché du VUL n’en suit pas moins sans faillir son objectif de verdissement.
Directeur VU et clients professionnels au sein de la direction commerciale France de Renault, John Cleworth rappelle que « le marché du véhicule utilitaire a enregistré un recul de 19,5 % en 2022, plus marqué pour les petites flottes que les grands comptes. Ce repli est à relier aux contraintes d’approvisionnement et à la baisse des commandes à partir de septembre. » Et Renault a suivi cette tendance (- 20,2 %), tout en conservant son premier rang avec près de 100 000 immatriculations et 28,6 % de part de marché (+ 11,5 points).
Toujours selon John Cleworth, en 2023, « les immatriculations devraient être soutenues par le niveau des...
Directeur VU et clients professionnels au sein de la direction commerciale France de Renault, John Cleworth rappelle que « le marché du véhicule utilitaire a enregistré un recul de 19,5 % en 2022, plus marqué pour les petites flottes que les grands comptes. Ce repli est à relier aux contraintes d’approvisionnement et à la baisse des commandes à partir de septembre. » Et Renault a suivi cette tendance (- 20,2 %), tout en conservant son premier rang avec près de 100 000 immatriculations et 28,6 % de part de marché (+ 11,5 points).
Toujours selon John Cleworth, en 2023, « les immatriculations devraient être soutenues par le niveau des portefeuilles de commandes, même si les délais de livraison ne sont toujours pas optimaux. Il y a un rattrapage important à mener pour absorber ces commandes et les délais restent donc assez longs. La problématique actuelle se concentre essentiellement sur la partie logistique et la difficulté à livrer les véhicules produits », avance ce responsable.
Un rebond en 2023…
Guillaume Dirrig, directeur des ventes de Nissan France, fait un constat semblable : « Le marché du VUL restera contraint en 2023 et nous espérons des améliorations dans la seconde partie d’année. Les tendances changent très vite, mais pour l’heure, nous estimons que les immatriculations de VUL devraient se stabiliser. » De fait, la pénurie de semi-conducteurs se poursuit, ce qui génère des contraintes, principalement pour les Primastar et Interstar chez Nissan. « La production de Townstar reste, pour le moment, beaucoup moins touchée. Nous pouvons donc maintenir des délais de livraison très courts pour nos clients, ce qui est capital. Sur toute la gamme, notre priorité absolue reste en effet de pouvoir livrer rapidement les clients », explique Guillaume Dirrig.
Pour Guillaume Godron, responsable de Fuso en France, le marché devrait demeurer stable en 2023 : « Les délais de livraison tendent à se réduire fortement. Les distributeurs ont aussi eu le réflexe de commander en plus grandes quantités pour répondre au mieux à une demande des clients qui ne s’est jamais démentie. »
… ou en 2024 ?
Plutôt optimiste, Ford estime que « les difficultés liées aux délais de production diminuent progressivement, avec des volumes de livraisons attendus significativement à la hausse par rapport à 2022. » Pour Amaury Bouchet, directeur commercial France utilitaires d’Iveco, « le marché devrait reprendre cette année, bien qu’il s’affiche encore en baisse en ce début 2023. Concernant les niveaux de production, nous sommes encore touchés ponctuellement sur certains composants. La situation devrait revenir à la normale en cours d’année, même s’il n’est pas évident d’anticiper. »
Directeur de Volkswagen VU France, Ghislain Laffite n’attend pas de reprise du marché avant le second semestre 2023 : « La pénurie de semi-conducteurs et la crise des matières premières nous touchent encore cette année. Il reste difficile de prévoir un retour à une situation dite normale, mais nous sommes confiants dans une amélioration continue dans les mois à venir », note ce responsable. Julien Sonzini, directeur commercial VU de Renault Trucks, mise pour sa part sur 2024. « En 2023 encore, c’est la production qui va définir le marché, malgré un potentiel phénomène de rattrapage. Le retour à la normale ne devrait pas avoir lieu avant 2024. Il faut donc être agile et réactif », souligne-t-il. Un constat confirmé par Toyota : le marché du VUL devrait rester stable en 2023 par rapport à 2022, et le retour à la normale pour les problèmes de production ne devrait pas avoir lieu avant 2024.
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