« Sur le marché, toutes les solutions de suivi des véhicules reposent sur un couple inaliénable : le prestataire commercialise son boîtier et sa plate-forme et on ne peut dissocier les deux. Cela entraîne une forme d’aliénation du client », indique Samuel Vals, directeur général de la plate-forme de télématique Axodel (Groupe Kuantic). Ce qu’a pu constater le groupe Orange qui compte 2 000 véhicules partagés et utilise un boîtier de seconde monte fourni par Mobility Tech Green.
« L’idéal serait d’avoir un boîtier constructeur pour assurer la pérennité des données et la sécurité du véhicule, tout en ayant le choix du prestataire pour développer...
« Sur le marché, toutes les solutions de suivi des véhicules reposent sur un couple inaliénable : le prestataire commercialise son boîtier et sa plate-forme et on ne peut dissocier les deux. Cela entraîne une forme d’aliénation du client », indique Samuel Vals, directeur général de la plate-forme de télématique Axodel (Groupe Kuantic). Ce qu’a pu constater le groupe Orange qui compte 2 000 véhicules partagés et utilise un boîtier de seconde monte fourni par Mobility Tech Green.
« L’idéal serait d’avoir un boîtier constructeur pour assurer la pérennité des données et la sécurité du véhicule, tout en ayant le choix du prestataire pour développer la solution », estime Patrick Martinoli, directeur délégué aux projets à l’innovation et à l’expertise automobile pour la flotte de l’opérateur télécoms. Seul souci : les constructeurs sont en concurrence avec les autres acteurs sur le marché des flottes connectés. Et dans la bataille des services, les constructeurs veulent garder la main, quitte à mettre des bâtons dans les roues de leurs rivaux.
Véhicules connectés : la bataille des services
« Pour déployer un véhicule partagé, nous devons monter le boîtier nous-mêmes et quand nous amenons un véhicule en panne au garage, il arrive que le concessionnaire ne veuille toucher à rien et déclare que la panne est causée par le boîtier. Il nous faut alors démonter le boîtier pour lui prouver que la panne vient d’ailleurs », regrette Patrick Martinoli (voir le reportage page xx).
Pour que ces contraintes ne freinent pas les entreprises, les constructeurs ont décidé d’agir. La plate-forme de traitement des données des véhicules connectés Axodel a été créée par le distributeur de solutions machine-to-machine Kuantic, à la demande des constructeurs. Son ambition : développer une solution de connectivité universelle. Le principe : un groupe de constructeurs valide d’un côté plusieurs boîtiers de première et de seconde monte, et de l’autre les plates-formes ont pour rôle de valoriser les données. « Le client final choisit ainsi un véhicule équipé d’un système télématique certifié par le constructeur, tout en pouvant choisir la plate-forme associée uniquement sur la base des services clients proposés », explique Samuel Vals.
Face à la généralisation des boîtiers de première monte, la plupart des acteurs de l’après-vente devraient réorienter leur stratégie et se concentrer comme Axodel sur la partie traitement et valorisation des données. La start-up Drust – qui commercialisait des boîtiers télématiques – a déjà identifié la tendance et développe maintenant des partenariats avec les constructeurs pour remonter les données techniques des véhicules.