« Pour nos partenaires vendeurs français, nous avons la capacité de gérer les différentes étapes de la revente d’un véhicule d’occasion », annonce d’emblée le directeur général de BCAuto Enchères, Olivier Fernandes. Une prestation qui s’étend de la collecte des véhicules à leur vente. « Nous pouvons récupérer les voitures sous 48 heures avec des solutions logistiques très fines. Pour la Banque de France ou quelques flottes implantées dans les hypercentres où l’accès d’un camion est difficile, nous offrons des solutions de plus en plus légères avec le service de jockey », poursuit ce responsable.
Les véhicules suivent ensuite le parcours classique : « Ils sont acheminés dans l’un de nos huit parcs, décrit Olivier Fernandes, nous procédons ensuite à leur mise en valeur, à leur bilan technique, en incluant le contrôle de la batterie pour les modèles électriques. Ensuite, les véhicules sont proposés à l’ensemble de nos acheteurs européens. »
Véhicules d’occasion : estimer les valeurs de revente
Pour leurs clients, les plates-formes d’enchères ont également mis au point des indicateurs pour estimer les prix de revente. « Nous avons développé des outils pour ‘‘pricer’’ les véhicules et communiquer en amont aux entreprises les prix théoriques de revente. Elles peuvent ainsi arbitrer entre les valeurs financières de détention de leurs véhicules et les valeurs de revente qu’elles pourront en obtenir », explique Olivier Fernandes.
Cette capacité à annoncer une valeur de revente représenterait un atout pour les clients de ces plates-formes. En effet, dans une conjoncture complexe, certaines entreprises sont susceptibles de réétudier leurs modes de financement. Et avec des valeurs de revente des diesel en baisse chez les loueurs et des loyers qui grimpent, quelques entreprises pourraient choisir de se tourner vers l’achat. « Nous offrons des solutions de revente plus larges que celles d’un loueur, argumente le responsable de BCAuto Enchères. Pour des sociétés qui souhaiteraient commencer à décortiquer leurs coûts, cela offre la possibilité de comparer leur fonctionnement en location avec l’achat de la flotte par exemple. »
Reste une préoccupation commune aux entreprises quel que soit le mode de financement : optimiser les valeurs de revente de leurs véhicules. Le spécialiste du remarketing Macadam commercialise dans ce but l’outil Pitstop destiné à mieux organiser la gestion des flux des véhicules en interne.
Faciliter les transferts en interne
« Avec Pitstop, le client gère les changements de conducteur pendant la détention des véhicules ou pour ceux en autopartage ou en location moyenne durée », expose Bertrand Durand. Le directeur de Macadam estime à 10 % le nombre de véhicules de flotte susceptibles de changer de conducteur au cours de leur utilisation.
« La proportion varie selon les entreprises. Ainsi, dans une société de conseil, la rotation des collaborateurs est élevée, pointe le responsable. Un de nos clients avec une flotte de 2 000 véhicules et qui a souscrit à ce produit a procédé environ à 200 transferts en 2017 et 2018. Avec ce service, quand un collaborateur quitte la société, plutôt que de restituer son véhicule alors qu’un autre collaborateur peut en avoir besoin, notre outil permet d’en faire un état des lieux avant de le remettre à la route », reprend Bertrand Durand. Le gestionnaire peut alors décider s’il souhaite faire réparer ou remettre les réparations à plus tard pour les dommages constatés.
« Avec notre plate-forme, le gestionnaire peut suivre tous les flux : inspection, ordres de transport, logistique, stockage. Il peut aussi envoyer des ordres de travaux dans les réseaux partenaires et surveiller les délais de réparation », détaille Bertrand Durand. Les véhicules peuvent enfin être présentés dans un « show room » virtuel qui peut se segmenter en fonction de la car policy du client.
Préparer la remise en état
Toujours orienté vers l’optimisation de la valeur de revente, Macadam dispose aussi d’une application pour estimer les coûts de remise en état. Le système est simple : « Quand le conducteur finit son tour de véhicule avec l’application, il reçoit un chiffrage des dommages. C’est moins précis que le chiffrage d’un expert mais cela donne à 75 % une bonne estimation du montant facturable en fin de contrat », avance Bertrand Durand. L’utilisation de l’application se paie à l’acte pour un coût qui varie entre 10 et 20 euros HT. Une solution que le responsable estime plus « proactive » qu’une pré-restitution puisqu’elle aide aussi à repérer les conducteurs à risque afin d’envisager des actions sur leur conduite.