Véhicules de société : Segment C (compactes)

Avec tout d’abord une Renault Mégane qui met à profit sa grande notoriété auprès des entreprises pour virer en tête en 2017, avec 5 461 ventes enregistrées dans ses versions Société, réversibles ou non. Une sorte de revanche pour la Mégane dont la dernière génération se fait systématiquement distancer en VP par une certaine 308.

L’étendue de son savoir-faire n’est pourtant pas en cause, la Mégane se révélant une collaboratrice aussi fiable qu’efficace. Comportement irréprochable, nombreux aspects pratiques en 4,36 m et belle sobriété constituent des caractéristiques appréciées. Concernant les dCi 90 ou 110 ch qui l’animent, ils n’excèdent pas 95 g (à partir de 18 700 et 19 700 euros). Enfin, des dotations Air et Air Nav ont le mérite de jouer la simplification dans leurs appellations.

Mégane et 308 en face-à-face

Chez Peugeot, la 308 Affaires affiche des émissions et des tarifs similaires dans ses configurations BlueHDi 100 et 120 ch, à savoir respectivement 95 et 94 g (à partir de 18 650 et 19 700 euros). Relevons aussi le principe de deux dotations : Premium et Premium Pack. Quant à la version réversible s’appliquant aussi au break SW, elle prend la dénomination d’Active Business R’ car élaborée sur cette finition. Quelque 5 357 Peugeot 308 ont été immatriculées en utilitaire l’an passé. Cette transformation n’altère en rien les excellentes facultés routières de ce modèle. Son agrément de conduite et son homogénéité incomparables font que, malgré ses 4,25 m, la 308 figure sur la plus haute marche du podium de notre classement.

La Citroën C4 ne se mêle pas au débat qui oppose ces deux best-sellers, mais avec près de 2 800 ventes sous le label Société en 2017, son score se montre plus qu’honorable. Surtout lorsque l’on sait qu’au terme d’une carrière entamée en 2010, l’arrêt de sa production est éminent et que, vraisemblablement, elle ne sera pas remplacée avant 2021. Le confort de la C4, souvent cité en référence sur le segment, manquera à ses adeptes. Il est toutefois encore possible d’en profiter dans sa version Société en BlueHDi 100 ou 120 ch, tous deux à 95 g (à partir de 19 900 et 20 950 euros).

Sans grande surprise, c’est encore une Volkswagen qui s’octroie la meilleure diffusion dans le sillage des françaises. La principale manifestation de cet intérêt de la marque pour les professionnels réside peut-être dans l’existence d’une version Société aux côtés des finitions VP et Business dans le tarif de la Golf. C’était d’ailleurs déjà le cas pour la Polo.

Sans surprise, la Golf

Cette cohabitation sur un même document reste suffisamment rare pour mériter d’être soulignée, le monde du travail étant souvent relégué dans une brochure spécifique. Toujours est-il que c’est une belle façon de proposer ses services, tout en rappelant que la Golf Société (3,25 m) existe en 3 ou 5 portes, accompagnée de deux finitions Trendline et Confortline Business, et associée au 1.6 TDI 115 ch évalué à 106 g (à partir de 22 925 euros). Notons que préférer la réversibilité est possible (voir notre essai flash).

Au rang des nouveautés, érigée sur une nouvelle plate-forme, la Ford Focus étire son empattement et atteint 4,38 m, avec pour premier effet d’optimiser sa capacité de chargement. Plus technologique, mais aussi plus connectée, cette quatrième génération acceptera, comme sa devancière, la conversion en VS (voir aussi notre brève sur la nouvelle Focus).

L’offre en diesel de la Focus s’articule autour d’un 1.5 décliné en 95 et 120 ch, respectivement mesurés à 91 et 94 g (à partir de 20 290 et 21 125 euros en Trend Business, kit en supplément). Cette dernière mouture héritera sûrement de la dynamique qui a toujours caractérisé ce modèle. Confirmation cet été avec les premières livraisons.

En l’absence d’une gamme Affaires, lorsqu’il faut se retrousser les manches, l’Opel Astra ne se montre pas moins volontaire, ce qui se vérifie dans les ventes. Le kit réversible s’est substitué à la configuration d’origine, mais depuis son renouvellement fin 2015, l’allemande a gagné en compétitivité en ajustant son comportement.

Opel Astra ou Fiat Tipo ?

En diesel, un 1.6 s’inscrit à la manœuvre dans ses versions 95 et 110 ch à 99 et 95 g (à partir de 21 360 et 21 940 euros en Business Edition, kit en supplément). Là encore, le grand gabarit de l’Astra (4,37 m) bénéficie à la capacité d’emport.

Toujours à 4,37 m mais cette fois chez Fiat, en 1.3 MultiJet 95 ch à 99 g ou 1.6 MultiJet 120 ch également à 99 g (voire à 89 g en ECOpack), la Tipo 5 portes Business marque des points en faisant preuve d’un tarif on ne peut plus contenu (à partir de 16 402 et 17 652 euros, kit en supplément). Mais sans pour autant faire l’impasse sur aucun des équipements de confort ou de sécurité en vigueur. La version Station Wagon de la Tipo est tout aussi bon marché et encore plus accueillante (à partir de 17 652 euros en MultiJet 95 ch, kit en supplément).

Comme pour le segment B, nous pourrions arrêter là notre inventaire du top 100 établi par le CCFA, sachant que pour les derniers au classement, leur contribution est inférieure à 0,0 % du marché. Mais la lecture de ce classement nous réserve encore quelques surprises. De fait, hormis les nombreux ludospaces versant dans l’utilitaire (Renault Kangoo, Citroën Berlingo, Peugeot Partner et Volkswagen Caddy, pour ne citer que les plus connus), deux monospaces compacts se plient volontiers à l’exercice.

Il s’agit tout d’abord de l’incontournable Renault Scénic dont la dernière génération emprunte à l’univers des crossovers pour le design, sans renier sa vocation familiale. Le résultat se montre séduisant, même une fois transformé en strict 2 places. Ajoutons à cela un comportement dynamique qui a toujours fait son succès. Une version à combiner au dCi 110 g en Hybrid Assist pour une homologation à 94 g (à partir de 25 666 euros en Business, kit en supplément).

Les monospaces compacts aussi

Chez Citroën ensuite, le C4 Picasso, qu’il convient désormais d’appeler le C4 SpaceTourer, se trouve aussi plébiscité par quelques entreprises pour des raisons identiques. À savoir un utilitaire qui ne dit pas son nom, en garantissant confort et prestations d’un modèle de référence en VP, sans omettre de souligner la mise à disposition d’un espace de chargement bien supérieur à celui d’une berline. En diesel, le SpaceTourer donne notamment le choix en Business entre BlueHDi 95 et 115 ch, à 148 et 137 g (à partir de 29 916 et 31 041 euros, kit en supplément).

Restons au sein du groupe PSA avec le Peugeot 3008 qui fait aussi partie des alternatives plausibles ; un demi-millier d’exemplaires de ce SUV ont été immatriculés en VU l’an dernier. Là encore, c’est une question de standing. Une alternative à considérer dans une version affrétée en Business R’, avec le BlueHDi 100 ou 120 ch à 95 et 94 g (à partir de 23 050 et 24 150 euros).

Chez Volkswagen, le Tiguan lui emboîte le pas. Si l’on considère son sérieux, sa présence dans le top 100 n’étonne personne. Véhicule homogène, il brille par son habitabilité, donc sa contenance. Il est normal qu’il retienne l’attention des sociétés en prenant pour base sa finition Business munie du 2.0 TDI 150 ch à 123 g (à partir de 28 950 euros, kit en supplément).

Le Renault Kadjar parvient aussi à s’immiscer dans le classement. Pour se faire embaucher, ce proche parent du Nissan Qashqai peut compter sur la sobriété de son dCi 110 étalonné à 99 g (à partir de 24 583 euros en Business, kit en supplément).

À propos de standing et pour conclure, saluons la performance du triumvirat d’outre-Rhin qui, composé de la Mercedes Classe A, de la BMW Série 1 et de l’Audi A3, intègre dans cet ordre le fameux top 100. Jouer les utilitaires n’est pas à proprement parler leur registre de prédilection mais le kit de transformation accomplit des miracles pour qui veut obtenir un VUL premium.