Approvisionnement des véhicules : la question des délais de livraison
Si les entreprises cherchent à renouveler leurs véhicules après avoir allongé les contrats de location pendant la crise sanitaire, elles se heurtent depuis l’été à une baisse de la production chez les constructeurs. Une situation d’autant plus complexe que de nombreuses entreprises travaillent à électrifier les flottes dans une optique de verdissement.
Pour les responsables de parc, commander des véhicules reste simple. Mais les recevoir est devenu bien plus compliqué depuis quelques mois. « En cause : la crise sur le marché des semi-conducteurs et des puces, et l’augmentation des prix de matières premières comme le vitrage ou l’aluminium », expose Théophane Courau, président du fleeteur Fatec. Ce qui a aussi pour impact de renchérir les prix des véhicules. De plus, avec le recul de la production, « les constructeurs annulent ou réduisent très fortement les remises qu’ils octroient habituellement. Ce qui entraîne une hausse des coûts. Nous sommes passés de l’ordre de deux-trois mois de...
Pour les responsables de parc, commander des véhicules reste simple. Mais les recevoir est devenu bien plus compliqué depuis quelques mois. « En cause : la crise sur le marché des semi-conducteurs et des puces, et l’augmentation des prix de matières premières comme le vitrage ou l’aluminium », expose Théophane Courau, président du fleeteur Fatec. Ce qui a aussi pour impact de renchérir les prix des véhicules. De plus, avec le recul de la production, « les constructeurs annulent ou réduisent très fortement les remises qu’ils octroient habituellement. Ce qui entraîne une hausse des coûts. Nous sommes passés de l’ordre de deux-trois mois de délai à plus de six mois, voire près de douze mois pour certains modèles », observe ce responsable.
Confirmation chez le grossiste en produits alimentaires et en équipements Metro. « Notre principal souci : les délais de livraison de véhicules qui obligent à trouver des solutions temporaires. Nous prolongeons donc les contrats. Mais quand cela n’est pas possible, notamment pour les gros rouleurs, nous passons par la location moyenne durée en attendant les renouvellements », relate Mélaine Pouchain-De Vita, responsable des services aux collaborateurs, à la tête de 900 véhicules légers (100 VU et 800 VP). Une situation d’autant plus complexe que l’électrification de la flotte de Metro est programmée avec, pour le premier trimestre de 2022, une première livraison de cent véhicules électriques, PHEV et hybrides.
Metro et la SNCF
Même son de cloche chez SNCF Réseau. « Notre priorité, dans le contexte actuel, c’est d’absorber et d’amortir le choc lié à l’arrêt de modèles et surtout aux allongements des délais pour la mise à disposition de véhicules. Nous suivons l’actualité des constructeurs et fournisseurs au jour le jour, indique Carlos Simoes, pilote national du parc automobile, soit 18 000 véhicules dont 90 % de VU. Nous attendons d’avoir une visibilité sur 2022 et, entre temps, nous nous orientons vers des prolongations de contrat en LLD ou des changements de modèles. » Carlos Simoes note d’ailleurs que les délais sont un peu moins longs avec les véhicules électriques. « Cela pourrait entraîner une accélération de l’intégration de ce type de véhicules en parc », souligne-t-il. La flotte de SNCF Réseau comprend déjà 450 véhicules électriques.
Pour Fatec, Théophane Courau explique cet état de fait : « Alors qu’ils manquent de certaines matières premières, les constructeurs privilégient les modèles électriques. Ils offrent de plus fortes marges et permettent aux constructeur d’être dans les clous de la réglementation européenne CAFE. » Un constat nuancé par Matthieu Blaise : « Les délais de livraison de véhicules commencent à s’allonger aussi pour ces catégories. Ce qui pourrait entraîner un décalage dans le temps des objectifs d’électrification », anticipe ce senior manager pour le cabinet de conseil Ressource Consulting.
Prolonger les contrats
« Nous manquons terriblement de véhicules neufs. Il y a une véritable pénurie sur le marché. Mais avec les voitures de fonction, nous pouvons prolonger les contrats », pointe Guillaume Maureau, directeur général adjoint d’ALD Automotive. De nombreux clients passent ainsi d’une durée moyenne standard de 40 mois pour 100 000-150 000 km, à 50, voire 60 mois. Une solution qui a ses limites « alors que certains sont allés au bout des possibilités de prolongation en sortie de crise sanitaire », reprend Matthieu Blaise.
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