
L’automobile se veut symbolique des problématiques rencontrées aujourd’hui dans les entreprises et les car policies reflètent bien l’air du temps : attention renforcée aux coûts, souci de comportement écologique, valorisation de l’attractivité des postes, etc.
Selon les sociétés, le choix se fait en fonction d’un ou plusieurs de ces critères, sous l’influence de la personnalité du dirigeant, dans le contexte d’une politique de groupe ou encore en fonction d’impératifs liés à l’image. Et les véhicules professionnels constituent à chaque fois des cas à part, au cœur des considérations des entreprises, à la fois outils de travail, de communication...
L’automobile se veut symbolique des problématiques rencontrées aujourd’hui dans les entreprises et les car policies reflètent bien l’air du temps : attention renforcée aux coûts, souci de comportement écologique, valorisation de l’attractivité des postes, etc.
Selon les sociétés, le choix se fait en fonction d’un ou plusieurs de ces critères, sous l’influence de la personnalité du dirigeant, dans le contexte d’une politique de groupe ou encore en fonction d’impératifs liés à l’image. Et les véhicules professionnels constituent à chaque fois des cas à part, au cœur des considérations des entreprises, à la fois outils de travail, de communication et de ressources humaines.
Ouvrir les gammes pour fidéliser les salariés
Cette synthèse se retrouve chez le groupe chimique Solvay, à la tête de 250 véhicules de fonction pour les commerciaux et les cadres dirigeants. « Nous choisissons selon plusieurs éléments, en particulier la sécurité, le confort et le respect de l’environnement. Le véhicule est un avantage en nature lié à notre politique RH, qui contribue à la fidélisation des collaborateurs de Solvay », explique Virginie Guignard, responsable de la flotte pour la France.
Dans cette optique de fidélisation, Solvay propose des modèles récents avec tous les éléments de confort au catalogue des constructeurs, ainsi que toutes les options de sécurité et d’assistance à la conduite. « Nous mettons l’accent sur les nouvelles motorisations qui réduisent les émissions de CO2 et les risques de sinistralité », complète la responsable.

Un élément à souligner chez Solvay : « Dans nos sites industriels, les véhicules de service sont sélectionnés directement par les gestionnaires car ils répondent à des besoins très spécifiques. Il s’agit principalement de modèles de marques françaises, notamment pour les VUL et les citadines, plus quelques Dacia Duster », poursuit Virginie Guignard.
Cette ouverture dans les choix se retrouve au sein du laboratoire Sanofi Pasteur MSD. « Notre car policy est très ouverte, explique Renaud Pingault, responsable du parc automobile. Nous considérons que les voitures des collaborateurs sont en quelque sorte leur bureau. Elles doivent correspondre à des critères de sécurité, de confort et d’agrément et nous les sélectionnons selon leur TCO et leur TVS, avec pour objectif de réduire considérablement nos émissions. Nous obtenons des gains qui se chiffrent en grammes chaque mois », avance le responsable.
Chez Sanofi Pasteur MSD, les véhicules sont retenus en fonction de critères transversaux, quels que soient la marque ou le niveau de gamme. Renaud Pingault précise : « Nous sommes attachés à un standard de finition minimum, milieu de gamme ou gamme supérieure pour les managers. Nos voitures doivent posséder un certain nombre d’éléments de sécurité pour mieux maîtriser la sinistralité. »
Le représentant du laboratoire met aussi en avant un point intéressant avec l’allongement des contrats de LLD. Une évolution qui peut poser des problèmes pour les collaborateurs, « avec de la lassitude, moins de motivation, des frais de remise en état accrus, des technologies qui deviennent un peu obsolètes, ou encore une taxation plus élevée du fait du CO2. Nous nous devons de trouver un juste milieu entre l’intérêt de l’entreprise et la motivation du collaborateur », souligne le responsable.
Chez Sanofi Pasteur MSD, cette nécessité de réaliser une synthèse constitue un vrai défi avec un parc de 600 voitures en Europe, à 60 % employées par des itinérants comme outils de travail, avec une moyenne de 35 000 km parcourus annuellement.
La sécurité et le confort à la base de l’équipement
De son côté, FM Logistic Corporate a opté pour la flexibilité : «Nous raisonnons en fonction des budgets plutôt que des gammes. Mais le collaborateur peut payer de sa poche pour bénéficier d’un véhicule plus cher»,, résume Yannick Drouin, responsable de la flotte. Le parc du groupe de logistique rassemble en France 310 véhicules : 240 VP de fonction et 70 VU.

Yannick Drouin ajoute une précision de taille : « Ces derniers temps, aucune commande n’a été prise pour des véhicules au-dessus de 135 g de CO2. Nous avons une démarche très orientée sur PSA Citroën, c’est la volonté de la direction. De plus, nous achetons et revendons nous-mêmes nos véhicules », poursuit ainsi le responsable.
De façon générale, des équipements de base se posent en constante dans pratiquement toutes les flottes prises en compte dans cette enquête. « La roue de secours et le système Bluetooth sont obligatoires, tandis qu’il y a de nombreuses demandes pour les ports USB et le GPS, » reprend Yannick Drouin.
« Chez Harmonie Mutuelle, tous les véhicules s’équipent de Bluetooth et de GPS, et si possible de l’aide au stationnement arrière, de la climatisation et du régulateur de vitesse », énumère pour sa part Benoît Comte, gestionnaire de la flotte.
Harmonie Mutuelle s’appuie sur un parc hétérogène d’environ 790 véhicules ; le catalogue s’articule en quatre catégories en fonction des classifications des collaborateurs. « Nous avons essentiellement des véhicules français, à la demande de notre président. Notre catalogue se modifie selon les demandes et les disponibilités des concessionnaires et des loueurs. Il se restreindra probablement un peu plus dans les prochaines années pour obtenir de meilleures conditions tarifaires », anticipe Benoît Comte.
La flotte, un équilibre subtil à respecter
En résumé, le budget, critère numéro un des gestionnaires de flotte, doit englober les équipements retenus dans la car policy, tout en respectant tous les autres critères. Une alchimie synthétisée par Paula Opris, gestionnaire de flotte de Gutenberg Networks, spécialiste des supports de communication publicitaires et commerciaux : « Les véhicules de fonction et de service sont choisis dans le respect de notre politique d’échange avec certains de nos clients. Nos collaborateurs doivent tenir compte des critères définis dans notre car policy, tels que les marques, les qualités environnementales (CO2, modèles hybrides ou électriques) et le respect du budget alloué (comprenant les options et les équipements de sécurité). Bien sûr, le TCO demeure très important dans notre sélection. »
Chez Gutenberg Networks, la diversité prime pour une flotte de 84 véhicules, constituée de VP mais aussi de quelques VU. « Elle comprend essentiellement des véhicules tenant compte de l’usage prévu et des choix de nos conducteurs, avec des critères de consommation, de design, de confort, d’espace et de sécurité bien sûr, explique Paula Opris. Ce parc va de la Polo à la C4 Picasso en passant par les Mini Countryman, 208, Golf 7 ou Touran… Enfin, un 2008 de Peugeot vient d’intégrer les véhicules en pool et il est déjà apprécié », relate Paula Opris.
Le véhicule, une sélection par toute l’entreprise
Enfin, la sélection se fait parfois en relation étroite avec la direction, comme au sein de Merz Pharma France. « Je propose un panel de modèles à mon président ; il connaît le sujet et fait cela parfaitement bien, explique Françoise Lemporte, office manager. Nous sommes une filiale à 100 % d’un groupe pharmaceutique basé à Francfort et nous embauchons régulièrement, avec un parc d’une quarantaine de véhicules en expansion constante. » Un point qui ne manquera pas d’intéresser les constructeurs.
Véhicules d’entreprise 2015 : les critères de sélection des gestionnaires
- Véhicules d’entreprise 2015 : les critères de sélection des gestionnaires
- Véhicules d’entreprises 2015 : segments A et B, le succès des petites françaises
- Véhicules d’entreprises 2015 : segment C, une très grande diversité
- Véhicules d’entreprises 2015 : segments M et H, le premium au premier rang
- Véhicules d’entreprises 2015 : énergies alternatives, objectif zéro CO2