Véhicules diesels 2012 – Segment C : les compactes

Quelques modèles émettent moins de 100 g de CO2 et ce sont aussi les plus répandus dans les flottes. Ainsi, la Renault Mégane, avec son 1.5 dCi Energy renouvelé (Stop&Start, récupération d’énergie, etc.), parvient à seulement 90 g en 110 ch, loin devant les Peugeot 308 et Citroën C4 équipées du récent 1.6 e-HDi de 110 ch avec boîte robotisée à 98 g.

Le groupe Volkswagen suit avec l’incontournable 1.6 TDI de 105 ch sur l’Audi A3 (99 g), un modèle en fin de vie et remplacé cette année, sur la VW Golf (99 g) et sur la Skoda Octavia (99 g).

BMW n’est pas en reste avec sa récente 116d de 116 ch à 99 g aussi mais pour un prix débutant à 27 450 euros. Opel parvient à se glisser dans ce peloton avec son 1.7 CDTI de 110/130 ch sur son Astra à 99 g.

Volvo fait aussi la course en tête avec sa triplette C30/S40/V50 emmenée par le 1.6 D2 115 ch d’origine Ford/PSA (99 g). Notez que le scandinave commercialise, dès ce printemps, la nouvelle V40, remplaçante de la V50 dont elle reprend le 1.6 D2 de 115 ch qui « descendra » même à 94 g ; avec le volupteux 5 cylindres 2.0 l de 150/175 ch, cette V40 ne sera qu’à 117 g ! Enfin, la Hyundai i30 atteint tout juste 100 g avec le 1.6 CRDi de 110 ch, c’est bien.

Peugeot met en avant l’hybride diesel avec le 3008 HYbrid4

Il faut saluer ensuite l’entrée dans notre panorama du premier monospace compact hybride diesel, ou plutôt cross-over comme l’on dit maintenant, le Peugeot 3008 HYbrid4 équipé du 2.0 HDi de 163 ch et d’un moteur électrique de 37 ch sur le train arrière, le tout totalisant 200 ch pour 104 g (99 g à l’été). Une belle opération, facturée cependant à 37 400 euros. Ce 3008 est suivi de près par les Renault Scénic/Grand Scénic remotorisés avec le 1.5 dCi Energy de 110 ch qui ne pointe qu’à 105 g, un beau résultat pour un monospace « classique ».

Comparativement, la Mégane berline ou break et ses 104 g, avec le 1.5 dCi de 90/110 ch, n’est plus très bien placée mais se relève avec son nouveau 1.6 dCi Energy qui pousse les feux à 130 ch et toujours 104 g. Notez que la Mégane a droit à la boîte de vitesses à double embrayage EDC sur le 1.5 dCi « classique » (dommage que l’Energy n’y ait pas droit…) de 110 ch à 110 g. À 123 g, la Volkswagen Golf et son 1.6 TDI de 105 ch n’y parvient pas avec la boîte équivalente DSG7, alors qu’en boîte classique elle n’est qu’à 107 g. Ford fait mieux avec sa Focus qui émet 109 g avec le 1.6 TDCi de 95/115 ch commun à Peugeot en boîte manuelle, comme avec la boîte à double embrayage Powershift.

Chez Citroën, c’est bien entendu la C4 qui, en plus du 1.6 e-HDi de 110 ch et boîte pilotée à 98 g déjà évoqué, s’équipe du classique 1.6 HDi de 90 ch, les émissions glissant alors à 110 g ; pour la DS4, c’est la version e-HDi de 110 ch boîte pilotée qui seule permet de rester sous les 120 g à 114 g exactement. Les chiffres sont identiques chez Peugeot avec la 308 en 1.6 HDi 92 ch à 110 g.

On soulignera le bon placement de la Toyota Verso S qui, avec le D-4D de 90 ch, parvient à seulement 113 g. C’est bien pour un monospace compact et mieux que sa petite sœur Auris (114 g). Notons aussi l’entrée de l’Alfa Giulietta 1.6 JTDm de 105 ch à seulement 114 g, un moteur tout à fait calibré pour cette voiture. Elle est suivie par la plus vénérable Fiat Bravo équipée du même moteur à 115 g.

BMW mise sur sa Série 1, Mercedes sur sa Classe B

Parmi les nouveautés récentes du segment, outre la BMW Série 1 déjà évoquée, il faut accueillir la nouvelle Mercedes Classe B, revenue à des proportions et des prestations plus proches d’une berline que d’un monospace compact, ce qu’elle était auparavant ; elle reprend le 1.8 CDI en 180 CDI (109 ch) ou 200 CDI (136 ch), pour des émissions limitées à 115 g.

Au-delà de ses modèles, suivent des versions plus puissantes que nous ne listerons pas toutes, et des véhicules avec des consommations et des émissions supérieures en raison de l’absence de Stop&Start ou de pneumatiques basse consommation. Il faut néanmoins souligner les performances technologiques de certaines versions qui alignent 143 ch comme la BMW 118d ou l’Alfa Giulietta et ses 170 ch, tout en se maintenant à 119 g (voir aussi page 53) !

C’est aussi dans cette tranche inférieure à 120 g – la TVS grimpe de 4 à 5,5 euros/g au-delà – que les constructeurs commercialisent au moins un modèle de leur gamme monospace ou SUV/cross-over. C’est vrai du Nissan Qashqai, leader du segment, qui vient de recevoir le 1.6 dCi Energy de l’Alliance Renault-Nissan et n’émet que 119 g, contre 130 g en 1.5 dCi 110 ch.

Le Ford C-Max est aussi à 119 g avec le 1.6 TDCi en 95/115 ch, tout comme l’Opel Zafira mais avec le 2.0 CDTI de 130 ch, ou le Peugeot 5008 en 1.6 e-HDi 112 ch et boîte pilotée ou le Volkswagen Touran 1.6 TDI 105 ch avec la boîte double embrayage DSG7. Ce même modèle affiche 121 g en boîte manuelle, c’est dommage. Terminons par la Kia Ceed 1.6 CRDi 115 ch (119 g), la Seat Altea 1.6 TDI 105 ch (119 g) ou encore la Dacia Logan MCV 1.5 dCi 75/90 ch à 120 g tout juste.

Dans la tranche de 120 à 140 g, on distinguera surtout la BMW 120d à 122 g pour la bagatelle de 184 ch mais aussi la Ford Focus 2.0 TDCi de 163 ch à 129 g, les Volvo C30/S40/V50 D3 de 150 ch et D4 de 177 ch à 134 g, déjà honorable – un chiffre qui passera à 117 g sur la prochaine V40, comme nous l’évoquions plus haut.

Pour la catégorie des cross-over et SUV, soulignons l’entrée du Range Rover Evoque avec le 2.2 eD4 de 150 ch et deux roues motrices à 129 g, soit aussi peu que la Mini Countryman D mais qui aligne quatre roues motrices…

Un Range Rover Evoque en deux roues motrices à 129 g

La Citroën DS4 se défend bien puisque son 2.0 HDi alignant 160 ch n’est qu’à 134 g, pas loin de la C4 Picasso dont elle partage la plate-forme et qui est obligée de rendre 10 ch au 2.0 HDi pour parvenir à se maintenir à 137 g. Trois SUV ferment ce segment à moins de 140 g : le Hyundai ix35 et son clône Kia Sportage en 1.7 CRDI de 115 ch et deux roues motrices à 139 g, ainsi que le Volkswagen Tiguan 2.0 TDI en 110/140 ch à 139 g également.