
Si le marché des véhicules neufs est resté stable en 2014 avec 1,796 million d’immatriculations, soit + 0,3 %, les ventes de véhicules d’occasion ont progressé de 2,4 % à 5,447 millions d’unités (voir le tableau ci-contre). Et décembre a été particulièrement dynamique sur le marché VO avec 451 441 immatriculations, soit une hausse de 6,8 % par rapport à décembre 2013.
Le marché du neuf a suivi une évolution inverse en décembre 2014 avec une perte de 6,8 % de ses volumes par rapport à la même période de 2013.
En volume et sur l’ensemble de 2014, le marché VO a connu sa plus belle performance depuis 2007, soit l’année qui a précédé la crise...
Si le marché des véhicules neufs est resté stable en 2014 avec 1,796 million d’immatriculations, soit + 0,3 %, les ventes de véhicules d’occasion ont progressé de 2,4 % à 5,447 millions d’unités (voir le tableau ci-contre). Et décembre a été particulièrement dynamique sur le marché VO avec 451 441 immatriculations, soit une hausse de 6,8 % par rapport à décembre 2013.
Le marché du neuf a suivi une évolution inverse en décembre 2014 avec une perte de 6,8 % de ses volumes par rapport à la même période de 2013.
En volume et sur l’ensemble de 2014, le marché VO a connu sa plus belle performance depuis 2007, soit l’année qui a précédé la crise financière internationale. En nombre d’unités et à l’exception donc de 2007, 2014 a été la plus performante des dix dernières années.
Les constructeurs français au premier rang
L’an passé, la part des marques françaises (Renault, Peugeot et Citroën) est restée stable avec 56,2 % du marché global de l’occasion. En incluant Dacia, ce pourcentage est passé de 57,1 à 57,3 % de 2013 à 2014. Renault a conservé son rang de marque la plus vendue sur le marché VO, en croissance de 1,5 point, mais a perdu 0,2 % de parts de marché. Sur ces cinq dernières années, Renault a accusé une baisse de 10 % de ses volumes quand Peugeot est demeuré stable et Citroën a gagné 16 %.
Face aux trois premières marques françaises, les meilleures performances sont à mettre au crédit de Nissan (+ 9,8 %), Dacia (+ 34 %), Mini (+ 12,2 %) et Kia (+ 10,6 %). Plate-forme européenne d’annonces digitales avec 2,2 millions de véhicules en ligne, Autoscout24 attribue ces résultats positifs au renouvellement des gammes de produits. A contrario, les constructeurs les moins performants sont Ford avec un repli de 2,5 %, Opel (- 0,2 %) et Seat (- 1,2 %).
Pour appréhender les variations des prix de vente, Autoscout24 a créé un indice qui s’appuie sur le prix moyen des vingt modèles les plus vendus en Europe et dont l’âge excède cinq ans. Représentatif des véhicules vendus par les professionnels du VO, cet indice amène à constater qu’en France, les prix sont restés stables d’avril 2011 à mai 2013, mois à partir duquel ils n’ont cessé de progresser avant d’atteindre un seuil haut au début 2014. Pour Vincent Hancart, directeur général d’Autoscout24 France, « l’augmentation des prix de ces derniers mois est due à une demande croissante pour des VO de qualité, tendance conjuguée à une diminution de l’offre due au recul des immatriculations sur le marché du neuf depuis 2007. »
Des prix de vente orientés à la hausse
À noter que sur le marché européen, les prix ont crû deux fois plus rapidement en 2014 dans les pays du Sud (Italie et Espagne) que dans le reste de l’Europe. En détail et entre 2013 et 2014, l’indice d’Autoscout24 montre une augmentation des prix de 3 % en France, de 2,9 % en Allemagne, de 6,4 % en Italie, de 5,8 % en Espagne, de 3,2 % en Belgique et de 2,1 % aux Pays-Bas. Entre 2011 et 2014, les prix ont progressé de 5,6 % en France, de 1,2 % en Allemagne, de 5,3 % en Italie, de 5,6 % en Espagne, de 5,6 % en Belgique et de 5,3 % aux Pays-Bas.
Revenons en France avec l’évolution de la répartition des ventes entre les motorisations. Et ce constat : « Après une hausse continue ces dernières années, la part des diesels s’est stabilisée en 2014 », note Vincent Hancart. Qui précise : « Cette évolution annonce un probable renversement de tendance dans les années à venir. » Une analyse confortée par l’évolution du marché du neuf où le diesel a constitué 64 % des ventes en 2014 contre 73 % en 2012.
Face à la réduction de la part du diesel, l’essence n’a pas accru la sienne alors que l’hybride, l’électrique, le gaz et les autres énergies ont gagné du terrain (voir le tableau ci-dessus). « Le marché des hybrides a continué de croître, mais avec des volumes encore faibles, poursuit Vincent Hancart. Les véhicules électriques ont doublé leurs volumes de 2013 en passant d’une modeste part de marché de 0,03 à 0,06 % en 2014. »
Concessions, distributeurs et particuliers
Autre point à souligner, l’évolution du marché VO par tranche d’âges. Les différents segments montrent une grande disparité dans les volumes : alors qu’en 2014 les véhicules de plus de 5 ans ont représenté 61,3 % des ventes (3 338 816 unités), les occasions de 1 à 5 ans en ont mobilisé 31,1 % (1 694 395) et les moins de 1 an 7,6 % (412 882).
La croissance est plus marquée pour le segment des véhicules âgés de 1 à 5 ans avec 260 000 immatriculations supplémentaires par rapport à 2013. En affinant la segmentation, les immatriculations de VO de 1 à 2 ans ont reculé de 6,4 % alors que les ventes de véhicules de 3 à 5 ans, sur lesquelles les loueurs longue durée occupent une place prépondérante, ont gagné 4,1 %.
Sur les VO de moins de 1 an, les volumes sont restés stables avec une baisse de seulement 1 460 unités entre 2013 et 2014, à 412 882 immatriculations. Pour les véhicules de plus de 5 ans, les ventes ont augmenté de 4,1 % en 2014 par rapport à 2013.
Si le marché des VO de moins de 1 an mobilise principalement les concessions et les distributeurs automobiles, les véhicules de plus de 5 ans font majoritairement l’objet de transactions entre particuliers puisque ces derniers réalisent 80 % de la totalité des ventes.
Quant à l’âge moyen des VO vendus en 2014, il s’est établi à 8,54 ans. « L’évolution du marché VO montre que les Français restent sensibles à l’attrait d’une bonne occasion relativement jeune et assortie d’un bon service, observe Vincent Hancart. Le développement des programmes de qualité des constructeurs permet l’acquisition sans risque d’un VO dans état proche du neuf. »
Véhicules d’occasion 2015 : un marché dynamique
- Véhicules d’occasion 2015 : un marché dynamique
- Les véhicules d’occasion passent en ligne
- VO 2014 : des véhicules propres au compte-gouttes