
Selon l’Avere France, l’Association pour le développement de la mobilité électrique, 30 921 véhicules 100 % électriques ont été mis à la route en 2017, en hausse de 13 % par rapport à 2016 – un chiffre en retrait comparé aux + 26 % observés entre 2015 et 2016. Plus précisément, ont été vendus 24 910 VP (+ 14 %) et 6 011 VU (+ 8 %) l’an passé ; au total, l’électrique a pesé 1,2 % du marché global.
Toujours en 2017, l’électrique a généré 1,47 % des immatriculations en entreprise, cette fois selon l’OVE, à + 0,27 % par rapport à 2016 : soit 6 556 VP (+ 44,2 %) et 5 255 VUL (+ 7,4 %), pour 1,40 % du marché des VP et 1,57 % de celui des VU. Si...
Selon l’Avere France, l’Association pour le développement de la mobilité électrique, 30 921 véhicules 100 % électriques ont été mis à la route en 2017, en hausse de 13 % par rapport à 2016 – un chiffre en retrait comparé aux + 26 % observés entre 2015 et 2016. Plus précisément, ont été vendus 24 910 VP (+ 14 %) et 6 011 VU (+ 8 %) l’an passé ; au total, l’électrique a pesé 1,2 % du marché global.
Toujours en 2017, l’électrique a généré 1,47 % des immatriculations en entreprise, cette fois selon l’OVE, à + 0,27 % par rapport à 2016 : soit 6 556 VP (+ 44,2 %) et 5 255 VUL (+ 7,4 %), pour 1,40 % du marché des VP et 1,57 % de celui des VU. Si l’électrique gagne du terrain, cette croissance se fait sur un périmètre restreint. Mais les constructeurs gardent la foi.
2018, année électrique ?
« Après 2017, 2018 et 2019 devraient être des années favorables du fait de la fiscalité, du besoin de VE en ville et de l’accélération de ce mouvement au sein des entreprises. La demande évolue alors que les flottes s’organisent pour intégrer de l’électrique, surtout en milieu urbain », note Benoît Alleaume, directeur des ventes spéciales et directeur général de Renault Parc Entreprises (voir le témoignage). Le constructeur mise ainsi sur sa dernière Zoé ou son Master Z.E. Des espoirs partagés par le cousin Nissan : « Le phénomène majeur de 2018 devrait résider dans l’arrivée de l’électrique sur le marché des flottes, et le passage du diesel à l’électrique. Dans ce cadre, nous misons sur la nouvelle Leaf lancée en 2017 et sur l’arrivée de l’e-NV200 début juin », avance Bernard Loire, directeur général de Nissan West Europe (voir le témoignage).
Selon ce dernier, les clients de la Leaf étaient jusqu’ici des particuliers à 95 %. « Du côté des loueurs longue durée, des entreprises et des collectivités, nous enregistrons maintenant un grand nombre de demandes sur cette nouvelle motorisation, et de premières commandes pour la Leaf et l’e-NV200. Les loueurs, prescripteurs sur ce sujet, avaient des craintes quant aux valeurs résiduelles des VE ; ces craintes ont été levées : la revente en VO ne pose aucun problème », explique Bernard Loire.
Une autonomie accrue
Pour Bernard Loire, la dernière Leaf peut correspondre à des besoins d’autopartage ou de mise en pool, comme chez Orange où Nissan a livré la centième Leaf fin 2017, « mais elle peut aussi servir de véhicule de fonction, notamment pour des salariés basés dans des sièges », poursuit ce responsable. Chiffres à l’appui : à ce jour, sur 1 100 nouvelles Leaf, 489 ont été commandées par des entreprises, soit 34 % du mix des commandes.
Un point de vue partagé par Volkswagen. Olivier Dupont, chef du service ventes aux entreprises, a ainsi demandé à bénéficier cette année d’un nombre plus important d’e-Golf. « Nous avons de plus en plus de sollicitations des entreprises. L’e-Golf affiche une autonomie de 300 km NEDC, soit 220 à 240 km réels, ce qui peut correspondre aux attentes d’un commercial qui va rouler 1 000 km par semaine, donc environ 40 000 km par an », argumente ce responsable (voir le témoignage).
BMW mise aussi sur les véhicules électrifiés, « soit 10 % de nos 19 772 ventes aux entreprises en 2017, avec une répartition égale entre hybride rechargeable et électrique via BMW i. Et cette part progresse par rapport aux années passées : BMW i réalise plus de 20 % de ses ventes auprès des entreprises », rappelle Aymeric Scheidecker, directeur des ventes entreprises des deux marques (voir le témoignage).
Et l’hydrogène ?
Pour sa part, Hyundai mise sur l’hydrogène : « Hyundai représente 90 % des livraisons de véhicules hydrogène. Une centaine de nos modèles roule en France, dans des collectivités ou des entreprises, à l’image des taxis Hype qui font circuler 60 de nos véhicules. Nous répondons d’ailleurs actuellement à un appel d’offres de Hype qui veut doubler son parc », décrit Dominique Gobin, directeur ventes flottes et VO. Qui attend l’arrivée du Kona électrique avec 500 km d’autonomie NEDC « pour changer la donne » sur le marché de l’électrique (voir le témoignage).
Les 10 premiers véhicules électriques en entreprise en 2017 |
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Rang | Marque – Modèle |
Volume |
1 | Renault Zoé | 4 742 |
2 | Renault Kangoo Z.E. | 2 339 |
3 | Nissan e-NV200 | 562 |
4 | Tesla Model S | 475 |
5 | Peugeot Partner | 454 |
6 | Goupil G4 | 414 |
7 | Nissan Leaf | 405 |
8 | Citroën Berlingo | 386 |
9 | Smart Fortwo | 348 |
10 | BMW i3 | 302 |
Source : AAA Data, retraitement OVE. VP et VUL, tous segments. |