
« N’hésitez pas à proposer un véhicule électrique à vos collaborateurs. Ils peuvent bénéficier d’un véhicule thermique jusqu’à 60 jours par an. » Telle est la maxime d’ALD Automotive dont l’offre Switch a été lancée début 2018. Mais seuls 25 contrats ont été signés l’an dernier, essentiellement pour des conducteurs de Zoé et d’i3. Après un test avec Orange l’an passé, ALD veut déployer cette offre plus largement et vise plusieurs centaines de contrats en 2019. Pour cela, le loueur mise sur l’arrivée de modèles comme le Kia E-Niro et le Jaguar I-Pace afin de porter l’intérêt des entreprises pour l’électrique.
De son côté, Athlon aligne une...
« N’hésitez pas à proposer un véhicule électrique à vos collaborateurs. Ils peuvent bénéficier d’un véhicule thermique jusqu’à 60 jours par an. » Telle est la maxime d’ALD Automotive dont l’offre Switch a été lancée début 2018. Mais seuls 25 contrats ont été signés l’an dernier, essentiellement pour des conducteurs de Zoé et d’i3. Après un test avec Orange l’an passé, ALD veut déployer cette offre plus largement et vise plusieurs centaines de contrats en 2019. Pour cela, le loueur mise sur l’arrivée de modèles comme le Kia E-Niro et le Jaguar I-Pace afin de porter l’intérêt des entreprises pour l’électrique.
De son côté, Athlon aligne une offre semblable de LLD modulable, Flex2Use, qui permet de choisir un véhicule plus petit avec la possibilité d’en réserver un plus grand lors des vacances.
Le pari des offres switch
Chez Free2Move Lease, cette prestation de « switch » entre électrique et thermique « sera lancée très prochainement, avance Philippe Belorgey. Nous allons commercialiser des offres de mobilité décarbonée, d’autant que nos gammes, chez PSA, vont s’étoffer courant 2019, à la fois en électrique et en hybride rechargeable », poursuit le directeur général de Free2Move Lease.
Un bémol cependant sur ses offres switch, mis en avant le spécialiste des sirops Britvic France : « Nos collaborateurs qui conservent leur véhicule le week-end sont de gros rouleurs, soit entre 30 000 et 75 000 km par an. Notre parc est de ce fait en diesel et l’électrique n’est pas compatible. Même nos quelque petits rouleurs font parfois de grands trajets ; il faudrait donc leur louer des thermiques en plus de temps en temps. Ce n’est pas rentable et c’est plus d’inconvénients que d’avantages », estime Dominique Cosnefroy, directeur des achats à la tête de 150 véhicules (voir aussi son témoignage).
Pour sa part, Alphabet, précurseur avec l’électrique, met en avant son offre de diagnostic, indispensable avant un plan d’électrification. « Nous étudions les usages, les catégories de conducteurs éligibles, les endroits où il faut prévoir des bornes de recharge, les besoins en infrastructures, etc. », énumère Laurent Petit, chef du département marketing et business development du loueur.
Arval procède pareillement en lançant cette année son offre de conseil Smart (Sustainable Mobility and Responsability Target) pour que ses clients étudient les opportunités de diversification énergétique et de mobilités alternatives comme l’autopartage. Le loueur ambitionne à l’horizon 2020 d’atteindre 6 % de véhicules électriques.
Lever les freins à l’électrique
Arval s’apprête à aussi à commercialiser une solution pour favoriser l’usage et faciliter l’adoption de l’électrique. Commercialisée avec Engie, celle-ci comprend la location du véhicule, assurée par Arval, et l’installation et la maintenance, assurées par Engie, de points de recharge situés soit dans l’entreprise, soit au domicile des conducteurs. S’y ajoute une carte pour régler les recharges, et qui facilite le reporting et la distinction entre utilisations professionnelle et personnelles. Cette offre vient en complément de l’accord signé l’an dernier par Arval avec New Motion. Les clients du loueur peuvent bénéficier de conditions sur l’installation et l’entretien de bornes de recharge, et d’une carte qui ouvre l’accès à 60 000 points de charge en Europe, dont plus de 10 000 en France.
De fait, le principal frein n’est plus l’autonomie des véhicules mais la question de la recharge et la possibilité de tester l’électrique avant de l’adopter. C’est ainsi qu’Arval a lancé courant 2018 la solution E-flex, pour essayer un véhicule électrique sur plusieurs mois.
Pour Gérard de Chalonge, directeur commercial d’Athlon, « les seuls freins subsistants sont la recharge et l’offre des constructeurs – mais celle-ci s’étoffe et dans deux ans nous aurons un véritable choix. » Le loueur a lancé, en début d’année, sa formule ELease incluant le véhicule, l’accompagnement et les bornes de recharge sur le site de l’entreprise et aux domiciles des collaborateurs.
Vers des flottes 100 % électriques ?
LeasePlan s’est fixé l’objectif d’électrifier totalement sa propre flotte d’ici à deux ans. « Nous pouvons charger 40 véhicules simultanément au sein de notre siège français », détaille Jean-Loup Savigny, directeur commercial et marketing pour la France. Le parc de ce loueur comprend déjà 3 % de véhicules électriques et 13 % d’hybrides. Les volumes grimpent vite : en mars prochain, LeasePlan équipera un acteur du VTC avec 500 véhicules électriques.
LeasePlan a aussi passé l’an dernier un accord avec Allego pour installer des solutions de charge au domicile des collaborateurs et sur le lieu de travail. Le système de facturation peut aussi séparer les usages professionnels et privés, et donc détailler le coût de l’AEN. Et pour favoriser la location de VU électriques, avec une offre constructeurs encore restreinte, LeasePlan va proposer le Maxus EV80 par le biais d’un accord avec le chinois SAIC.
Enfin, LeasePlan réfléchit également à la deuxième vie des modèles électriques et envisage de les louer grâce à sa plate-forme carnext.com qui vise les particuliers, et à son offre de VO qui se développe.