C’est acté, les véhicules électriques restent plus chers à l’achat que leurs homologues thermiques. Mais ils bénéficient de plusieurs atouts, notamment en matière d’entretien et de consommation, ce qui les rend plutôt attractifs en termes de TCO. En attendant peut-être de passer ces véhicules à la LLD, ce qui ne paraît pas si simple dans le secteur public.
La ville de Paris dispose de 1 827 VUL qu’elle veut passer au 100 % électrique ou à l’hydrogène d’ici 2030. Une commande d’une centaine de fourgons électriques à prolongateur d’hydrogène est ainsi prévue entre 2023 et 2025.
« Nos clients bénéficient de TCO de plus en plus intéressants avec l’électrique, et cela s’est renforcé depuis la hausse des prix du carburant », résume Frédéric Quintin, directeur commercial du loueur Public LLD, quand on évoque la question du coût des véhicules électriques et de leur rentabilité. « Une chose est sûre, il y a un vrai gain sur l’entretien et la maintenance », complète Jean-Guilhem de Lanlay, commercial grands comptes pour le fleeter Fatec.
Un TCO encore supérieur…
« En revanche, tous les gestionnaires de parc public ne sont pas capables de calculer le nombre de kWh consommés et donc d’effectuer une comparaison de TCO...
« Nos clients bénéficient de TCO de plus en plus intéressants avec l’électrique, et cela s’est renforcé depuis la hausse des prix du carburant », résume Frédéric Quintin, directeur commercial du loueur Public LLD, quand on évoque la question du coût des véhicules électriques et de leur rentabilité. « Une chose est sûre, il y a un vrai gain sur l’entretien et la maintenance », complète Jean-Guilhem de Lanlay, commercial grands comptes pour le fleeter Fatec.
Un TCO encore supérieur…
« En revanche, tous les gestionnaires de parc public ne sont pas capables de calculer le nombre de kWh consommés et donc d’effectuer une comparaison de TCO avec le véhicule thermique, d’autant que les bornes de recharge sont souvent suivies par un autre service que la gestion de la flotte. En outre, s’il est facile de connaître le nombre de litres d’essence consommés avec les cartes carburant, les remontées sont moins évidentes avec les bornes en fonction des prestataires et des réseaux », pointe Jean-Guilhem de Lanlay.
Quand ils ont déjà procédé à des calculs détaillés, les responsables de parc estiment pour la plupart que le coût total de possession des véhicules électriques reste encore supérieur à celui des véhicules thermiques. « Ces véhicules sont en moyenne 20 à 25 % plus chers que leurs équivalents thermiques en TCO, sur la base de nos lois de roulage, soit une moyenne de 8 500 km par an. Mais cela peut changer si la hausse des prix des carburants se poursuit », anticipe Hervé Foucard, chef du service technique des transports automobiles municipaux de la ville de Paris, à la tête de 2 605 véhicules dont 576 modèles électriques. Mais pour Hervé Foucard, « les avantages de l’électrique sont nombreux, tant sur l’entretien, avec des coûts inférieurs de 25 à 30 %, que sur l’impact environnemental ou la facilité d’usage. Avec un bémol pour le recyclage des batteries : il faut travailler ce sujet car la filière n’est pas encore développée », poursuit ce responsable.
Pour Guillaume Cerdan, responsable du parc de la métropole de Lyon, « le coût de l’électrique va du simple au double à l’achat par rapport au thermique. Mais à l’utilisation, le véhicule électrique fait valoir sa rentabilité. Au bout de près de dix ans, nos Zoé fonctionnent toujours aussi bien et nous les avons rentabilisées. En consommation, c’est évidemment intéressant, tout comme pour l’entretien. Nous ne notons même pas de surconsommation de pneus ou de systèmes de freinage, souligne ce responsable. Du fait de la fiabilité de ces véhicules, nous économisons sur l’entretien et les pièces détachées, ce qui est un plus alors que le prix de ces pièces augmente fortement. Et les véhicules sont moins immobilisés », conclut Guillaume Cerdan qui gère 1 402 VL dont 143 modèles électriques.
… mais des gains sur l’entretien
Pour la mairie de Quimper, Michel Goarin ne dit pas autre chose : « Nous approchons de la rentabilité pour les véhicules électriques, à condition de rouler un certain nombre de kilomètres. Nous gagnons entre autres sur la maintenance. Nous observons juste une légère surconsommation de pneus, un point faible souvent mentionné », expose ce responsable dont le parc comprend 24 véhicules électriques sur un total de 251 VL.
Intensifier le recours à l’électrique
Concernant les 5 000 véhicules électriques des services de l’État, Olivier Valenchon, adjoint au chef de la mission mobilité de l’État, liste de son côté plusieurs avantages : « Les coûts d’entretien sont presque divisés par deux et les taux de pannes restent très faibles. Les véhicules sont très fiables d’après nos retours d’expérience. Ensuite, la rentabilité comparée à celle des véhicules thermiques dépend des lois de roulage car souvent, les véhicules électriques roulent moins. Nous estimons qu’à partir de 15 000 km annuels, on atteint un seuil d’équilibre mais la plupart n’atteignent pas cette intensité d’utilisation », note Olivier Valenchon. Ce responsable interministériel compte donc sur le développement de l’outil de réservation Odrive, employé par les pools des services de l’État, pour inciter les agents à faire appel aux véhicules électriques. « Et les récents encombrements dans les stations-service ont accru le recours à ces véhicules », ajoute-t-il.
« Le véhicule électrique est 30 à 40 % plus cher à l’acquisition. Avec un budget identique, les flottes publiques achètent donc un véhicule de moins tous les trois véhicules », résume Olivier Rougetet, chef du département marketing véhicules de l’Ugap. « Que ce soit à l’acquisition ou en LLD, l’électrique est plus onéreux car il y a moins de remises. Ces véhicules ne rentrent pas dans tous les budgets », confirme Frédéric Quintin pour Public LLD.
Des choix budgétaires complexes
« Les responsables des parcs publics doivent faire des choix budgétaires, analyse pour sa part Jean-Guilhem de Lanlay pour Fatec, alors que les investissements en bornes électriques grèvent aussi les comptes. Certains mettent ainsi une partie du budget sur les bornes et renouvellent moins de véhicules, donc électrifient moins. »
Mais la dynamique est bel et bien enclenchée : « Avec les évolutions technologiques, les véhicules électriques vont devenir toujours plus attractifs mais nous ne savons pas quand se produira vraiment la bascule. Actuellement, 7 % de nos parcs (hors Gendarmerie et Police) sont passés à l’électrique. C’est une montée en puissance progressive », conclut Olivier Valenchon pour la mission mobilité de l’État.
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