
Renault Zoé, pionnière de l’électromobilité
L’offensive menée par Renault a officiellement débuté en 2009, lors du salon de Francfort, sous la forme de quatre concept-cars. L’un d’eux avait particulièrement retenu notre attention : baptisé Zoé Z.E., il préfigurait la première voiture électrique pensée comme telle par Renault ; à ses côtés, Fluence Z.E et Kangoo Z.E ne constituaient qu’une première étape élaborée sur la base de modèles existants se prêtant au jeu de l’électrification.
Structurellement conçue pour accueillir des batteries sous le plancher sans troubler l’espace intérieur, la Zoé fait preuve d’une belle hospitalité sans pour...
Renault Zoé, pionnière de l’électromobilité
L’offensive menée par Renault a officiellement débuté en 2009, lors du salon de Francfort, sous la forme de quatre concept-cars. L’un d’eux avait particulièrement retenu notre attention : baptisé Zoé Z.E., il préfigurait la première voiture électrique pensée comme telle par Renault ; à ses côtés, Fluence Z.E et Kangoo Z.E ne constituaient qu’une première étape élaborée sur la base de modèles existants se prêtant au jeu de l’électrification.
Structurellement conçue pour accueillir des batteries sous le plancher sans troubler l’espace intérieur, la Zoé fait preuve d’une belle hospitalité sans pour autant dépasser 4,08 m. Elle se montre tout aussi convaincante pour ses prestations, et ce, grâce notamment à plusieurs de ses options technologiques, comme le recours à une pompe à chaleur réversible pour jouir en hiver d’une température ambiante confortable sans réduire à néant l’autonomie. À ce propos, la Zoé se revendique en mesure de parcourir 210 km sans ravitaillement. C’est, sur le papier, l’un des meilleurs scores du marché autorisant, dans la réalité, d’effectuer 150 km en toute sérénité. Depuis son lancement, la Zoé affichait toutefois un sérieux handicap, celui de ne pas pouvoir se raccorder au réseau domestique. En mars dernier, un câble de recharge a réparé cette erreur de jeunesse mais aussi augmenté le prix de la Zoé de quelque 570 euros ; la Zoé qui s’affiche désormais à partir de 15 190 euros, après déduction des 6 300 euros de bonus. Rappelons que pour les batteries, Renault a privilégié la formule de la location : à partir de 79 euros par mois (selon kilométrage et durée), voire désormais à partir de 49 euros avec l’offre Z.E. Access créée pour les « petits rouleurs ».
i-MiEV, iOn et C-Zéro, la triplette électrique
Si Renault s’est engagé massivement dans la voie du « Zéro Emission » avec pas moins de 4 milliards d’euros d’investissement, le Groupe PSA a été le premier à dégainer en concession. En faisant appel au savoir-faire de Mitsubishi, Peugeot et Citroën ont intégré dès 2010 dans leur gamme une citadine électrique. Celle-ci n’était autre qu’une i-MiEV rebadgée en iOn pour le Lion et C-Zéro pour les Chevrons.
Mais cette arrivée précoce n’a pas porté chance à cette triplette d’origine japonaise. La prime gouvernementale de 6 300 euros ne peut faire oublier un positionnement tarifaire haut perché pour un aussi petit gabarit : à partir de 22 600 euros chez Mitsubishi, 23 300 euros chez Citroën et Peugeot, bonus déduit, c’est plus du double du prix demandé pour une citadine essence dans ce format.
Pourtant, on ne peut que se féliciter de l’exploitation des 3,48 m de cette i-MiEV et de ses clones. Qui se montrent aussi habitables que pratiques, aussi maniables que confortables, tout en distillant en ville l’agrément attendu d’une petite voiture électrique. Et les 47 kW (63 ch) de leur moteur électrique assurent une belle vivacité. Mais les 150 km d’autonomie annoncés sont illusoires. Mieux vaut tabler sur une centaine de kilomètres, et beaucoup moins si l’on s’engage sur l’autoroute ou au cours de la période hivernale. Par principe, les batteries n’aiment pas le froid.
Bolloré BlueCar, reine de l’auto-partage
L’autonomie, voilà au moins ce qui ne fait pas défaut à une autre pionnière : la BlueCar de Bolloré. Celle qui a fait ses armes dans le cadre de l’auto-partage sous le label Autolib’ à Paris, est aujourd’hui en vente libre. Contre 12 000 euros (bonus déduit) et un abonnement mensuel de 80 euros, la BlueCar vous ouvre les portes de l’électromobilité en toute simplicité. Un aménagement intérieur sans fioritures, un confort et un comportement rudimentaires, mais assez d’espace pour quatre personnes dans 3,65 m, voilà ce qui caractérise ce produit.
Ses points forts résident dans ses 250 km d’autonomie déclarée, résultant de ses batteries lithium-métal-polymère, et de son éventail de recharges possibles incluant une Bluebox (16 A) à 995 euros, un câble de recharge pour prise domestique à 995 euros et, surtout, l’accès aux bornes Autolib’ pour 15 euros par mois. Cela tombe bien, la BlueCar ne supporte pas d’être stationnée déconnectée, sous peine de perdre de sa capacité.
À noter : en 2 places et munie d’une grille de séparation, à l’achat comme à la location, la BlueUtility se veut désormais la version utilitaire de la BlueCar.
Alternative pour les professionnels, le programme Autolib’ offre également la possibilité aux entreprises présentes en Île-de-France de s’adonner à l’auto-partage tout en profitant de son parc de 2 000 voitures et de ses 900 stations réparties sur Paris et 52 communes, et ce, par l’intermédiaire de forfaits adaptés aux besoins.
Smart Fortwo Electric Drive, la micro-citadine
Après avoir réinventé la mobilité urbaine, Smart Fortwo ne pouvait que se convertir à l’électrique. Dès 2007, de premiers tests de grande envergure ont été menés dans l’agglomération londonienne, avec une centaine de voitures. Depuis, la Smart Fortwo Electric Drive a bien évolué. En 2008, cette micro-citadine (2,70 m) a choisi le lithium-ion pour plus d’autonomie et des temps de charge qui s’amenuisent, avant sa mise en production l’année suivante en Moselle.
Une montée en puissance a aussi accompagné ses premières années de diffusion. Aujourd’hui, cette Smart Electric Drive existe en trois configurations : Fortwo Coupé ou Cabrio munies d’un moteur de 55 kW (75 ch) et respectivement commercialisées au tarif de 13 250 et 16 200 euros, bonus déduit, ou Brabus en version 60 kW (82 ch) à 20 200 euros en Coupé et 23 150 euros en Cabrio, toujours bonus déduit. Dans tous les cas, il faut ajouter un loyer mensuel de 65 euros pour les batteries.
Évalué à 145 km, son rayon d’action accorde à cette Fortwo la possibilité de s’aventurer hors de nos cités. Quant à sa recharge, cette « Electric Drive » s’accommode très bien d’une simple prise de courant. Un boîtier mural permet cependant de gagner un peu de temps.
Ce n’est un secret pour personne, l’heure de la relève ne tardera plus à sonner pour la Fortwo et sa remplaçante doit être prochainement dévoilée. Partageant soubassements et technologie avec la nouvelle Twingo, il ne fait aucun doute qu’elle sera ultérieurement déclinée en électrique. Tout comme, d’ailleurs, le best-seller de Renault.
Volkswagen e-up!, l’électrique en version VW
L’électrification constituera-t-elle bientôt un passage obligé pour toutes les citadines ? Nous n’en sommes pas encore là mais les représentantes du segment A ont tout intérêt à y penser. Dernière en date à être passée à l’acte, la petite up! de Volkswagen vient d’inscrire une version e-up! à son catalogue. Cette variante fait carrosserie commune avec la gamme thermique mais l’implantation des batteries sous les assises était programmée dès la conception du modèle. Le volume du coffre s’en trouve préservé.
Sous le capot, un moteur électrique de 60 kW (82 ch) garantit une belle tonicité avec des reprises fort convaincantes qui n’ont rien à envier aux versions essence. Silence et agrément de conduite sont aussi au rendez-vous.
La possibilité de parcourir près de 150 km sur le mode de fonctionnement le plus économe est appréciée, tout comme le raccordement au réseau domestique qui permet de s’émanciper du principe d’une Wallbox spécifique (3,6 kW), toujours recommandée. Enfin, l’e-up! peut avoir recours à une borne de recharge rapide (jusqu’à 40 kW) pour obtenir 80 % de capacité en une trentaine de minutes.
Un écueil, facturée 19 650 euros après avoir soustrait les 6 300 euros de bonus, l’e-up! ne se montre guère compétitive en termes de prix, surtout vis-à-vis de la Zoé. Destinée aux livraisons en centre-ville, sa déclinaison utilitaire e-Load Up! multiplie les apparitions dans les salons mais ne dépasse pas encore le stade du concept.
BMW i3, l’électrique en version haut de gamme
La grande nouveauté de ces derniers mois réside bien sûr dans le lancement commercial de la très attendue BMW i3. Très attendue car la nouvelle venue n’est pas tout à fait une voiture électrique comme les autres.
Son positionnement, tout d’abord, volontairement haut de gamme, se veut conforme à l’esprit de la marque. Tout comme ses performances, grâce aux 125 kW (170 ch) de son moteur électrique, avec à la clé le 0 à 100 km/h en seulement 7,2 s. Un chrono rendu possible par l’emploi massif de la fibre de carbone dans la réalisation de la structure, ce qui évite le phénomène de surpoids engendré par les batteries et rencontré sur toutes les voitures électriques.
Dans tout juste 4,00 m de long, cette i3 bouscule aussi de nombreux codes. Esthétiques pour commencer, avec une ligne aussi futuriste que décalée ; l’aménagement intérieur suit le mouvement. Elle est aussi avant-gardiste dans ses choix, avec en complément d’une recharge « classique » sur réseau domestique, Wallbox ou borne publique, la possibilité d’opter pour un prolongateur d’autonomie thermique.
En échange de 4 600 euros supplémentaires et à condition de faire le plein d’essence, ce Range Extender garantit de ne jamais être à cours d’énergie électrique. Du moins pas avant d’avoir parcouru près de 300 km (de 130 à 160 sans ce fameux prolongateur).
Autant de technologie a un prix et les 28 900 euros demandés en entrée de gamme, une fois le bonus déduit, apparaissent presque raisonnables.
Avec le Soul EV, Kia passe à l’offensive
Refonte totale pour le Kia Soul et adoption d’une très attendue version EV ; le lancement de cette version électrique du crossover coréen (4,14 m) est prévu pour septembre.
Tout en conservant sa ligne si caractéristique et sans rien perdre de son sens de l’hospitalité, le Soul vient d’hériter des soubassements de sa cousine la Cee’d, au bénéfice d’une nette amélioration de son comportement, mais aussi du confort. Sa conversion à l’électrique s’appuie sur l’expérience acquise avec la Ray EV, commercialisée en Corée du Sud depuis 2011.
Moteur de 81 kW (109 ch), vitesse de pointe de 145 km/h, autonomie théorique supérieure à 200 km obtenue grâce à ses batteries
lithium-ion polymère et recharge sur prise standard, les caractéristiques se veulent alléchantes. Reste à connaître le prix de ce Soul EV et Kia nous promet une agréable surprise, tout en rappelant que, comme le reste de la gamme, ce modèle sera garanti 7 ans.
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