
Nissan Leaf, l’électrique de seconde génération
Après une entrée en matière au Japon et aux États-Unis en 2010, la Leaf est apparue en France en 2011. Cette pionnière n’a guère attendu pour revoir sa copie et ses prétentions tarifaires.
2013 a débuté par une ristourne de 3 000 euros, afin de l’aider à soutenir la concurrence de la Zoé, avant de se poursuivre par une cure d’amaigrissement et de nombreuses améliorations lui permettant, entre autres, d’accroître son autonomie. Aujourd’hui, celle-ci flirte officiellement avec la barre des 200 km (199 km très exactement), mais la réalité est certainement plus proche des 150 km. Autre bonne nouvelle,...
Nissan Leaf, l’électrique de seconde génération
Après une entrée en matière au Japon et aux États-Unis en 2010, la Leaf est apparue en France en 2011. Cette pionnière n’a guère attendu pour revoir sa copie et ses prétentions tarifaires.
2013 a débuté par une ristourne de 3 000 euros, afin de l’aider à soutenir la concurrence de la Zoé, avant de se poursuivre par une cure d’amaigrissement et de nombreuses améliorations lui permettant, entre autres, d’accroître son autonomie. Aujourd’hui, celle-ci flirte officiellement avec la barre des 200 km (199 km très exactement), mais la réalité est certainement plus proche des 150 km. Autre bonne nouvelle, une modification d’implantation des périphériques des batteries a libéré de l’espace pour le coffre qui grimpe à 370 litres.
Désormais produite au Royaume-Uni, cette nouvelle mouture de la Leaf a donc tout pour plaire, d’autant qu’elle se veut dynamique (80 kW ou 109 ch) et se satisfait de toutes les formes de raccordement : de la prise domestique à la borne de charge rapide. Seuls ses 4,45 m ne sont guère compatibles avec un usage urbain qui demeure pourtant la vocation première d’une voiture électrique. Côté tarif, la Leaf se négocie à partir de 23 990 euros, bonus déduit. On peut aussi désormais choisir de l’adopter tout en louant ses batteries, avec un tarif à partir de 18 090 euros auquel s’ajoute un loyer mensuel à partir de 79 euros (selon le kilométrage et la durée du contrat).
L’e-Golf de VW face à face avec la Leaf
La Golf en mode électrique, c’est désormais possible. Le best-seller de Volkswagen vient de proposer un moteur électrique comme alternative à ses blocs essence et diesel. L’opération n’altère en rien les qualités intrinsèques du modèle. La présentation soignée, à bord de cette berline compacte, rend le séjour très agréable. Par son silence de fonctionnement et la douceur de la progression, l’électrique apporte même un indéniable supplément de confort.
Malgré sa taille plus réduite (4,26 m), cette e-Golf se place en concurrente de la Leaf, mais avec un positionnement prix différent, à 30 500 euros, une fois les 6 300 euros de bonus déduits. Avec 85 kW (115 ch) à sa disposition, les performances de l’allemande sont légèrement supérieures.
La flexibilité dans la recharge se fait aussi de rigueur, avec possibilité de raccordement au domicile par une simple prise ou par une Wallbox. L’autonomie déclarée monte au maximum à 190 km. Dans la vraie vie, tabler sur 150 km paraît plus raisonnable.
La Ford Focus Electric en retrait
La Focus a emprunté un chemin identique à celui de la Golf, à savoir une électrification a posteriori. Mais si la Golf a pris soin de ne pas entamer le volume de son coffre, ce n’est vrai avec la Focus : sa capacité chute à moins de 270 l. Un résultat en contradiction avec la vocation familiale de cette berline mesurant 4,36 m.
L’allant du moteur électrique de 107 kW (143 ch) lui assure d’honnêtes performances et affranchit la Ford d’une importante prise de poids due à l’arrivée des batteries. Cette Focus reste agréable à mener mais la promesse des 162 km d’autonomie annoncée est loin d’être tenue. La réalité ne dépasse guère la centaine de kilomètres. Comme pour compenser, la Focus Electric accepte de se ravitailler partout où elle peut se brancher, prise domestique comprise.
Enfin, fixé à 33 690 euros, déduction faite du bonus, son tarif est dissuasif ; surtout lorsqu’il la hisse au prix d’une BMW i3 munie de son prolongateur d’autonomie. Ultime handicap à sa diffusion, seules cinq concessions sont en France habilitées à la faire essayer. À croire que Ford n’a pas vraiment envie de la commercialiser.
La Classe B Electric Drive face à la BMW i3
Fort prometteuse sur le papier, la Classe B Electric Drive de Mercedes vient de débuter sa carrière aux États-Unis et son arrivée en Europe interviendra avant la fin 2014.
Développée en partenariat avec Tesla, dont Daimler est l’un des actionnaires depuis 2009, cette version électrique brillera surtout par son habitabilité. En effet, un espace intérieur généreux n’est pas le dénominateur commun des voitures électriques aujourd’hui présentes sur le marché. Son statut de monospace compact (4,36 m) devrait donc lui permettre de se démarquer, entre autres de l’i3 de BMW, sa principale rivale.
L’autonomie annoncée s’élève à 200 km pour cette Classe B électrique, avec une belle vitalité procurée par ses 100 kW (134 ch) et validée par un 0 à 100 km/h couvert en 7,9 s. Avec aussi la possibilité de se connecter à tous les types de réseaux ou bornes de recharge. Autant d’arguments pour faire jeu égal avec sa concurrente bavaroise. Reste une approche moins originale en termes de design.
Tesla Model S, le choix de l’exception
Tesla se positionne à part. Si la Model S a démocratisé l’accès à la marque, elle demeure atypique par ses performances et son statut de grande routière (4,97 m). Elle figure donc au sommet de l’échelle des tarifs, avec la singularité de facturer l’autonomie ou la vivacité. La gamme de la Model S s’articule donc ainsi : la « 60 » pour 60 kWh de batteries afin de parcourir 390 km, avec 306 ch, le tout à partir de 59 440 euros ; la « 85 » pour 85 kWh, 480 km sans ravitailler et quelque 367 ch, l’ensemble facturé à partir de 69 040 euros ; enfin, la « P85 » pour 85 kWh Performance, une autonomie identique mais une puissance de 421 ch offrant un 0 à 100 km/h en 4,4 s, une prestation à tout de même 81 840 euros. Et ce, sans parler des options ; heureusement, tous ces prix s’entendent bonus de 6 300 euros déduit.
Par ses caractéristiques, la Tesla Model S réinvente l’électromobilité. Mais le fait que ce Model S se hisse sur la troisième marche du podium européen (4 002 immatriculations en 2013) et s’empare un temps du premier rang au hit-parade des ventes de voitures électriques en Norvège, demeure symptomatique de la singularité d’un marché qui peine encore à exister.
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