L’univers du luxe
Berlines de luxe et autres limousines constituent un marché on ne peut plus restreint où il est bon de briller, question d’image. Un marché où, là encore, l’Allemagne domine. À commencer par Mercedes avec sa Classe S, vaisseau amiral de la marque renouvelé en 2013. Une automobile hors normes (5,12 m et jusqu’à 5,25 m en limousine), véritable vitrine technologique témoignant du savoir-faire et du prestige de l’étoile.
Classe S, Série 7 et A8, le trio de tête du luxe
Le devoir d’exemplarité l’a conduite entre autres à maîtriser sa consommation et les chiffres parlent d’eux-mêmes : 146 g en diesel S 350d de 258 ch (à partir de...
L’univers du luxe
Berlines de luxe et autres limousines constituent un marché on ne peut plus restreint où il est bon de briller, question d’image. Un marché où, là encore, l’Allemagne domine. À commencer par Mercedes avec sa Classe S, vaisseau amiral de la marque renouvelé en 2013. Une automobile hors normes (5,12 m et jusqu’à 5,25 m en limousine), véritable vitrine technologique témoignant du savoir-faire et du prestige de l’étoile.
Classe S, Série 7 et A8, le trio de tête du luxe
Le devoir d’exemplarité l’a conduite entre autres à maîtriser sa consommation et les chiffres parlent d’eux-mêmes : 146 g en diesel S 350d de 258 ch (à partir de 90 000 euros), 110 g en hybride diesel S 300h de 231 ch (toujours à partir de 90 000 euros) et 139 g en hybride essence S 400h de 333 ch (à partir de 96 400 euros) ; des émissions remarquables au regard des dimensions et des prestations de la Classe S.
Apparue en 2008 et mise à jour en 2012, la BMW Série 7 attend impatiemment la relève pour riposter. Et cette relève ne devrait plus tarder. D’ici là, on peut choisir entre une 730d de 258 ch à 148 g (à partir de 85 300 euros), une 740d de 313 ch à 158 g (à partir de 91 200 euros) et une 750d de 381 ch à 169 g (à partir de 106 800 euros). Les réfractaires au gazole peuvent opter pour la version Active-Hybrid7 de 354 ch à 158 g à base de 6-cylindres essence (à partir de 95 600 euros). Enfin, vaste et confortable berline (5,08 m), la Série 7 se conjugue aussi en limousine (5,22 m).
Comme ses deux principales rivales, l’Audi A8 se montre technophile, à l’instar des projecteurs à LED adoptés lors de son restylage, fin 2013. L’occasion également pour l’ambassadrice des anneaux d’optimiser ses motorisations. Désormais, l’offre en diesel s’articule autour du V6 3.0 TDI de 258 ch à 155 g (à partir de 87 610 euros) et du V8 4.2 TDI de 385 g à 194 g (à partir de 106 250 euros). Deux propositions estampillées Clean Diesel, soit conformes Euro 6. À cela s’ajoute une version hybride essence de 245 ch à 144 g, baptisée tout simplement Hybrid (à partir de 91 860 euros).
Des hybrides pour baisser les émissions de CO2
Commercialisée depuis 2010, l’A8 milite en faveur de la discrétion, sans pour autant omettre de garantir le meilleur dans l’aménagement intérieur ; un espace à savourer en berline (5,14 m) ou en limousine (5,27 m).
Depuis 2009, Porsche a redistribué les cartes avec sa Panamera jusqu’à s’emparer de la plus haute marche du podium des ventes. Un essai transformé en coup de maître avec sa conversion à l’hybride dont la deuxième génération est devenue rechargeable en 2013 (voir l’essai flash ci-dessus). La S E-Hybrid, tel est son nom, revendique 416 ch en puissance cumulée (V6 3.0 de 333 ch soutenu par un moteur électrique) pour officiellement 71 g. Un petit miracle qui a de quoi convaincre le plus réticent des comptables, malgré un prix de vente élitiste (à partir de 109 607 euros, bonus non déduit).
Porsche impose sa Panamera en version hybride
En comparaison et malgré son référencement à 169 g, la Panamera Diesel et son V6 de 300 ch apparaît déjà plus démocratique (à partir de 88 007 euros). Là encore, la Panamera existe en version standard (5,02 m) ou plus longue de 15 cm (5,17 m) ; une version dénommée Executive à réserver à tous ceux qui préfèrent se laisser conduire, même à bord d’une Porsche !
Dernière allemande en lice dans la catégorie, la Volkswagen Phaeton poursuit une carrière entamée en 2002. Malgré une profonde refonte en 2010 débouchant sur un niveau d’accueil et une conduite irréprochables, sa diffusion demeure confidentielle. Équipement pléthorique, suspensions pneumatiques, la Phaeton ne ménage pourtant pas ses efforts pour convaincre, allant jusqu’à céder au rituel des deux empattements afin de commercialiser une berline (5,06 m) et une limousine (5,18 m). Mais ses émissions ne plaident plus en sa faveur : 224 g en échange d’un V6 TDI 3.0 de 245 ch (à partir de 84 040 euros).
Face à l’hégémonie des modèles germaniques, la Jaguar XJ préfère jouer la carte du décalé, quitte à forcer le trait. Derrière sa silhouette aux allures de coupé, cette grande berline (5,13 m, voire 5,25 m en empattement long) dissimule un intérieur au traitement atypique s’inscrivant dans la plus pure tradition des salons anglais.
La Jaguar XJ s’attaque au monopole allemand
Une ambiance unique, un brin surannée, qui ne doit pas laisser penser que son comportement relève d’un autre âge. Apparue en 2010, la Jaguar XJ se révèle particulièrement agile et sûre en toutes circonstances. Et son V6 3.0 de 275 ch, avec ses 159 g (à partir de 82 400 euros), démontre qu’il n’est pas loin de se montrer aussi sobre que ses concurrents d’outre-Rhin. Dernier point, le facelift de la britannique est éminent.
Autre modèle très soucieux de son apparence, la Maserati Quattroporte explore le concept des multiples ouvrants depuis déjà six générations. Séductrice dans l’âme, la belle italienne est partisane du format unique (5,26 m).
Maserati propose l’alternative de la Quattroporte
Depuis 2014, ses apparences de diva s’accommodent très bien de la présence dans la gamme d’un moteur diesel, en l’occurrence un V6 3.0 de 275 ch référencé à 163 g (à partir de 96 900 euros). Une proposition qui lui ouvre de nouvelles perspectives commerciales, en Europe tout du moins. Maserati étant synonyme de performances routières, la Quattroporte se veut aussi rigoureuse qu’imperturbable dans ses trajectoires, bien qu’elle se montre désormais plus confortable que sportive.
Approche différente pour la Lexus LS, authentique pionnière pour avoir été la première berline de luxe à se convertir à l’hybride dès 2006. Aujourd’hui, fruits de l’alliance d’un V8 de 394 ch et d’un moteur électrique de 224 ch, pas moins de 445 ch en puissance cumulée sont à la manœuvre. Une cavalerie impressionnante mais avec un enregistrement à 199 g qui ne favorise pas la LS 600h sous l’angle fiscal. Dommage, car la sérénité de ce modèle étonne. Le tarif est à la hauteur des prestations, à partir de 123 500 euros. Enfin, cette Lexus se destine aussi aux trajets avec chauffeur, grâce à une version L portée à 5,21 m, contre 5,09 m en empattement standard.