La vague verte
Plus que tout autre segment, le marché des SUV évolue. Et afin de la rendre davantage perceptible, la rupture avec le passé s’accompagne parfois d’un changement de nom. Mercedes a ainsi entrepris de rebaptiser la plupart de ses SUV. L’emploi d’une nouvelle nomenclature facilitera la filiation entre différents modèles au sein d’une gamme qui s’étoffera considérablement d’ici à 2020.
Dans ce cadre et par le truchement d’un simple restylage, le Classe M devient le GLE, une opération faisant d’ailleurs suite à la révélation d’un étroit dérivé : le GLE Coupé. Avant d’évoquer cette dernière nouveauté, rappelons que le lancement du...
La vague verte
Plus que tout autre segment, le marché des SUV évolue. Et afin de la rendre davantage perceptible, la rupture avec le passé s’accompagne parfois d’un changement de nom. Mercedes a ainsi entrepris de rebaptiser la plupart de ses SUV. L’emploi d’une nouvelle nomenclature facilitera la filiation entre différents modèles au sein d’une gamme qui s’étoffera considérablement d’ici à 2020.
Dans ce cadre et par le truchement d’un simple restylage, le Classe M devient le GLE, une opération faisant d’ailleurs suite à la révélation d’un étroit dérivé : le GLE Coupé. Avant d’évoquer cette dernière nouveauté, rappelons que le lancement du Classe M, dit de troisième génération, remonte à 2011. Avant de devenir le GLE, ce SUV de 4,80 m avait déjà fait la part belle aux économies de carburant, résultant notamment d’une sérieuse cure d’amaigrissement.
Déjà très efficients, les diesels ont été reconduits au catalogue du GLE, avec des émissions en recul grâce à une nouvelle boîte automatique à 9 rapports, mais aussi à l’intégration d’une version deux roues motrices en entrée de gamme. Ce qui donne 140 g en 250 d de 204 ch (à partir de 56 900 euros), 149 g pour le même en 4Matic (à partir de 59 900 euros) et 169 g en 350 d 4Matic de 258 ch (à partir de 64 400 euros).
Mercedes repositionne sa gamme de SUV
Pour les plus exigeants, sous le patronyme de GLE 500 e 4Matic, une version hybride rechargeable coiffe les modèles en essence, avec à la clé les 333 ch d’un V6 soutenu par les 116 ch d’un moteur électrique, pour un résultat de seulement 78 g (à partir de 86 400 euros).
Sous ses allures sportives, le GLE Coupé qui en découle met un terme au cavalier seul du BMW X6. Sa commercialisation débutera fin juillet, avec le gratin des motorisations ; en diesel, seule la version 350 d 4Matic et ses 258 ch ont droit de cité (à partir de 69 900 euros).
Tout aussi élitiste, l’imposant GL (5,12 m) vise une autre clientèle. Celle qui appréciera de disposer d’un luxueux véhicule offrant la possibilité de voyager très confortablement avec 7 personnes à bord. Une telle capacité et les 2,6 t à vide revendiquées nécessitent un moteur à la hauteur ; là encore, en diesel, seul le 350 BlueTEC 4Matic de 258 ch se trouve proposé à 192 g (à partir de 77 750 euros).
Enfin, toujours chez Mercedes, le G livre, lui aussi, une autre bataille. Cet engin d’origine militaire poursuit une incroyable carrière dans le civil, entamée il y a maintenant 36 ans ! Au fil des décennies, le G s’est plus qu’embourgeoisé, sans pour autant perdre de son efficacité en tout-terrain. Il a aussi abandonné son châssis court au profit d’une unique version 5 portes (4,66 m). Sa dernière évolution remonte à 2012 et ses tarifs s’envolent, à l’image d’une Iconic Edition à 107 300 euros en 350 BlueTEC de 211 ch pour tout de même 295 g (à partir de 90 300 euros en version « standard »).
Le BMW X5 est l’adversaire désigné du GLE. Ces dernières années, les points de comparaison entre ces deux modèles s’expriment jusque dans l’adoption d’un 4-cylindres en diesel. Pour le bavarois, la conversion a eu lieu en 2013, avec toujours un résultat spectaculaire : les émissions chutent à 149 g en sDrive25d (deux roues motrices), animé du 2.0 l dans une version 218 ch (à partir de 53 950 euros).
Sur le segment des SUV, BMW parie sur le X5
En transmission intégrale permanente, on passe à 154 g (à partir de 56 950 euros). Au-delà, le 6-cylindres prend le relais : en xDrive30d de 258 ch à 156 g ou en xDrive40d de 313 ch à 157 g ; sans oublier le très impressionnant M50d de 381 ch à 173 g (à partir de 96 300 euros).
Une variante hybride rechargeable a été dévoilée en mars au salon de New York. Ce xDrive40e revendique 78 g, soit exactement le score de son rival chez Mercedes, mais cette fois sur la base d’un 4-cylindres essence pour une puissance cumulée de 313 ch ; lancement commercial cet automne. Le X5 se démarque toutefois du GLE en parvenant à caser une optionnelle troisième rangée de sièges dans ses 4,89 m.
Enfin, c’est BMW qui a donné naissance en 2008 au premier Sports Activity Coupé du marché, avec le X6, dont la deuxième génération lancée récemment s’arroge toujours le privilège de ne retenir dans la gamme que les plus puissantes motorisations (à partir de 71 250 euros en xDrive30d de 258 ch et 157 g). En matière de SUV haut de gamme, Audi voit également les choses en grand, tout en pratiquant la monoculture avec un seul modèle. Son Q7 vient justement d’être revu. Le nouvel arrivant se montre presque aussi grand que son prédécesseur (5,05 m au lieu de 5,09 m), mais bien plus léger sur la balance. Dans certaines motorisations, la différence de poids atteint 325 kg et permet au Q7 de se glisser sous la barre des 2 t. D’où des consommations en chute libre, avec un V6 3.0 TDI de 272 ch à 149 g (à partir de 63 500 euros).
Audi renouvelle son Q7 et le décline en hybride
Le Q7 e-tron quattro, soit une version diesel hybride rechargeable dotée d’une autonomie avoisinant la cinquantaine de kilomètres en mode électrique, complétera ultérieurement cette offre avec des émissions inférieures à 50 g, malgré ses 373 ch. Cette nouvelle génération de Q7 combine espace à bord, dans des configurations 5 ou 7 places, et fort contenu technologique.
Autre protagoniste d’origine germanique, le Volkswagen Touareg s’est avec l’âge transformé d’aventurier au long cours en familier des beaux quartiers. Et le restylage opéré l’an dernier ne démentira pas cette mutation.
Ce luxueux SUV a le sens de l’hospitalité sans pour autant dépasser les 4,80 m. Son confort est impérial, surtout lorsqu’il se dote de l’optionnelle suspension pneumatique.
Côté motorisations, ses émissions ont été revues à la baisse, à l’occasion d’une mise à jour de milieu de carrière : V6 3.0 TDI de 204 ch à 173 g (à partir de 54 370 euros) ; bloc qui existe aussi en version 262 ch à 180 g dans les finitions les plus huppées (à partir de 69 220 euros).
Proche cousin du Touareg, le Porsche Cayenne se veut plus sportif dans l’âme et dans les faits, plus affûté dans ses soubassements comme dans certaines de ses motorisations. Sous son capot, nous retrouvons le V6 3.0 TDI de 262 ch partagé avec le Volkswagen, là encore référencé à 173 g (à partir de 69 890 euros). Le tonitruant V8 4.2 biturbo de la version Diesel S hausse le ton avec 385 ch mais aussi 209 g.
VW mise sur son Touareg, Porsche sur son Cayenne
La configuration hybride rechargeable extrapolée du V6 3.0 essence porte le score à 416 ch, tout en se montrant nettement plus sobre sur les émissions. Ses 79 g lui ouvrent les portes des grandes entreprises. Le Cayenne S E-Hybrid peut aussi s’enorgueillir d’être en mesure de parcourir plus d’une trentaine de kilomètres à l’aide de son seul moteur électrique (à partir de 85 520 euros hors bonus).
Chez Land Rover, depuis 2013, le Range Rover Sport profite des bienfaits de la refonte du Range Rover sans en afficher l’arrogance des tarifs. Dans le style comme dans les caractéristiques, ce modèle dérive pourtant étroitement de son aîné. Et tout comme ce dernier, il affiche des performances sur comme en dehors du goudron.
Avec les motorisations, les propositions du Range Rover Sport sont d’ailleurs identiques : TDV6 3.0 de 258 ch à 182 g (à partir de 62 500 euros) ; TDV6 3.0 de 306 ch à 185 g (à partir de 79 400 euros) et SDV8 4.4 de 339 ch à 219 g (à partir de 88 100 euros). Enfin, il a, lui aussi, succombé à l’hybridation avec un SDV6 3.0 Hybride diesel de 340 ch à 164 g (à partir de 89 100 euros).
Land Rover, Jeep ou Volvo, un large choix
Reste à l’emblématique Range Rover une stature plus imposante (5,00 m, voire 5,20 m en empattement long, contre 4,85 m pour le Range Rover Sport). Les tarifs sont, nous l’avons dit, à la hauteur de ce positionnement élitiste : soit à partir de 94 200 euros en TDV6 3.0 de 258 ch déjà mesuré à 182 g, et au minimum de 132 100 euros pour la version SDV6 Hybride à 169 g.
Autre constructeur de légende, Jeep aligne son Grand Cherokee, un amoureux des grands espaces lui aussi tiré à quatre épingles. Cette alternative crédible aux produits d’outre-Rhin fait désormais route en diesel animé d’un moteur italien : un V6 3.0 CRD de 250 ch relayés par une boîte automatique à 8 rapports, le tout pour 198 g (à partir de 56 600 euros).
Ce SUV se conjugue aussi dans une intéressante version Flexfuel animée d’un V6 3.6 de 286 ch carburant au bioéthanol (E85) et bénéficiant de nombreux avantages fiscaux malgré ses 225 g de CO2 (à partir de 53 600 euros).
On ne peut plus statutaire, tel est le nouveau Volvo XC90. Depuis 2010, le constructeur suédois roule sous pavillon chinois ; cela décuple ses ambitions en Chine, mais aussi à l’international. Ce XC90 est un géant (4,95 m), un gabarit le rendant très habitable, même en 7 places. Il se révèle confortable et prévoyant, avec un arsenal sécuritaire impressionnant. L’une de ses principales particularités repose sur l’usage exclusif d’un 4-cylindres 2.0 l dont découlent toutes ses versions.
Pour les diesels, en juin, le D5 de 225 ch et 149 g assure le lancement commercial (à partir de 53 700 euros). Dès la rentrée, il sera rejoint au catalogue par le D4 de 190 ch aux émissions non encore communiquées (à partir de 49 900 euros), mais aussi par le T8 Twin Engine de 400 ch en puissance cumulée pour seulement 64 g. Cette version essence en hybride rechargeable revendique une autonomie d’une quarantaine de kilomètres en électrique (à partir de 79 500 euros).
Authentique pionnier de l’hybridation devenu en trois générations un best-seller mondial avec plus de 2 millions d’exemplaires vendus, le Lexus RX avait agi, jusque-là, plutôt dans la discrétion du point de vue du style. Cette époque est révolue ! La page a été tournée au récent de salon de New York, avec la révélation du quatrième opus d’une saga débutée en 1998. En effet, c’est désormais au tour de ce célèbre SUV d’adopter les codes identitaires lancés par les autres modèles de la gamme, et notamment par le NX.
Volvo et Lexus jouent la carte de l’hybridation
Les caractéristiques techniques restent toutefois à découvrir même si, d’ores et déjà, nous savons que la puissance du nouveau RX 450h dépasse les 300 ch et que sa longueur est portée à 4,89 m. Son arrivée dans les concessions est prévue pour la fin de l’année, le modèle actuel y est donc toujours d’actualité : RX 450h 2WD de 284 ch à 140 g ou 4WD de 299 ch à 145 g (respectivement à partir de 59 900 et 64 900 euros).
Au rang des produits exotiques, nous trouvons le Nissan Murano, dont le 2.5 dCi de 190 ch homologué à 210 g emprunté à Renault ne milite pas pour son épanouissement commercial. Dommage, ce crossover de 4,86 m se révèle bien construit et plutôt agréable à l’usage (à partir de 50 190 euros).
Autre objet rare, l’Infiniti QX70 ne s’obtient qu’auprès d’une poignée de concessionnaires et l’originalité de ses lignes garantit de ne pas passer inaperçu. Ce SUV de 4,87 m se montre très agile et performant sur le bitume, grâce à ses quatre roues directrices. Le diesel retenu serait presque trop modeste au regard du potentiel, mais aussi un peu trop gourmand : 3.0d de 238 ch à 225 g (à partir de 54 050 euros).