Pour mesurer les enjeux, les constructeurs ont développé des méthodes d’analyse qui prennent en compte l’ensemble du cycle de vie d’un véhicule. De l’extraction des minerais et des énergies fossiles jusqu’à la mise en centre d’enfouissement des résidus de broyage en fin de vie en passant par la phase d’utilisation, chaque étape est analysée à l’aune de son empreinte environnementale.
« Sur l’ensemble du cycle, l’impact d’un véhicule en fin de vie est significatif, mais reste minoritaire, explique Jean-Philippe Hermine, directeur du plan et de la stratégie environnement de Renault. La phase d’usage est prépondérante alors que les...
Pour mesurer les enjeux, les constructeurs ont développé des méthodes d’analyse qui prennent en compte l’ensemble du cycle de vie d’un véhicule. De l’extraction des minerais et des énergies fossiles jusqu’à la mise en centre d’enfouissement des résidus de broyage en fin de vie en passant par la phase d’utilisation, chaque étape est analysée à l’aune de son empreinte environnementale.
« Sur l’ensemble du cycle, l’impact d’un véhicule en fin de vie est significatif, mais reste minoritaire, explique Jean-Philippe Hermine, directeur du plan et de la stratégie environnement de Renault. La phase d’usage est prépondérante alors que les matériaux ne pèsent qu’entre 5 et 10 % de l’impact global. » Plus précisément, selon les chiffres de la marque au losange, l’extraction des matériaux et leur traitement en fin de vie pèsent entre 5 et 6 % de l’impact total du véhicule sur le réchauffement climatique et sur l’épuisement des ressources naturelles. Ce pourcentage atteint 10 % pour l’acidification de l’atmosphère.
Le constat est semblable pour PSA Peugeot Citroën qui analyse aussi chaque étape du cycle de vie de ses véhicules en fonction des divers critères environnementaux : émission de gaz à effet de serre, acidification, appauvrissement des ressources naturelles, etc. Le poids des matériaux dans le bilan global du véhicule dépend du critère retenu. Ainsi, au regard des gaz à effet de serre, les matériaux auront beaucoup moins d’impact que les consommations et les émissions provoquées lors de la phase d’usage ; a contrario, la place des matériaux sera prépondérante si la mesure porte sur l’appauvrissement des ressources naturelles.