Véhicules hybrides : Segments D et H (familiales, haut de gamme)

C’est encore plus vrai en montant en gamme, d’où l’adoption de plus en plus fréquente de cette technologie sur les grandes routières d’outre-Rhin.

Aborder le segment D est aussi l’occasion de découvrir les propositions de PSA en matière de voitures hybrides, avec pour principal dénominateur commun un moteur diesel. En France, la récupération de la TVA sur le gazole ne fait qu’accroître l’intérêt de ces modèles aux yeux des entreprises qui peuvent, grâce à eux, cumuler économie de carburant et avantages fiscaux.

En devenant la voiture officielle de la Présidence de la république, la Citroën DS5 HYbrid4 a été promue au rang d’ambassadrice de cet engagement. Une silhouette futuriste et un aménagement intérieur tout aussi avant-gardiste marquent déjà les esprits avant que la lecture de ses caractéristiques n’achève de convaincre. Seulement 3,5 l/100 km et 91 g pour disposer de 200 ch et de quatre roues motrices, ces données militent pour l’hybride. L’adjonction d’un moteur électrique à l’essieu arrière démontre ici toute son efficacité. Le coffre se limite cependant à 325 l et le tarif est à la hauteur (à partir de 40 700 euros, avant bonus).

Citroën et Peugeot parient sur les diesels hybrides

Bénéficiant de ce schéma mécanique, la Peugeot 508 HYbrid4 est tout aussi alléchante sur le papier que dans la réalité. Même si cette berline se veut très consensuelle dans ses lignes, elle ne manque pas d’allure. Là encore, les efforts conjugués du 2.0 HDi de 163 ch et du moteur électrique de 37 ch portent leurs fruits, avec une consommation et des émissions identiques à ceux de la DS5 HYbrid4. Dommage que le coffre perde en volume, à 347 l.

Pour profiter des bienfaits du break, il faut changer de rubrique ou plutôt de segment ; en l’hybridant, Peugeot a fait de la 508 SW un luxueux crossover pour musarder en chemin : la 508 RXH. Autre point fort : comme les Prius, Auris et autre Yaris de Toyota, les DS5 et 508 HYBrid4 s’animent en puisant uniquement leur énergie dans leurs batteries sur une distance avoisinant les 2 km.

Chez Toyota, la famille Prius s’est agrandie avec un monospace : le Prius+. Si le design laisse à penser à une Prius simplement portée à 4,62 m, il n’en est rien. Le Prius+ est un modèle à part entière. Plus haut et à empattement plus long, avec une implantation différente des batteries (au lithium-ion, cette fois) dans la console centrale pour autoriser trois rangées d’assises et accueillir sept occupants, ce véhicule défriche un nouveau territoire dans le monde de l’hybride. La progression est confiée aux organes mécaniques de la Prius 136h mais, gabarit oblige, les performances sont un peu moins bonnes et la consommation en légère augmentation, avec 4,3 l/100 km et 99 g.

La vision coréenne de l’hybride passe chez Kia par une motorisation essence conséquente (2.4 l et 190 ch en puissance cumulée) et un équipement pléthorique pour un prix serré. À 33 890 euros, l’Optima Hybrid impressionne par ses dimensions, un peu moins par son comportement. Dommage également que les 125 g de CO2 émis (5,4 l/100 km) la prive d’une prime écologique réservée aux moins de 110 g et de l’exonération de TVS. Pourtant l’économie en carburant est bien réelle.

Une Optima Hybrid chez Kia, une V60 Plug-in Hybrid chez Volvo

L’approche scandinave mise aussi sur l’abondance des prestations, mais la Volvo V60 Plug-in Hybrid est moins conciliante côté tarifs. À 61 150 euros (avant bonus de 5 000 euros), le positionnement se veut premium, mais ce prix s’explique en partie par le contenu technologique, la quantité de lithium-ion embarquée et les performances qui en découlent. À un style audacieux, ce break ajoute une frugalité exemplaire, tout en conservant des performances de haut niveau.

Avoir retenu le principe de l’hybride rechargeable lui permet d’offrir une autonomie en mode électrique de près de 50 km, en annonçant une consommation de 1,9 l/100 km (49 g/km) en mode hybride. Lancé commercialement à l’automne dernier, un premier contingent alloué à la France de cent exemplaires est en cours de livraison, mais d’autres véhicules suivront courant 2013.

De haut de gamme, il en est encore question chez Lexus. Avec par ordre croissant, le changement de génération de l’IS qui s’accompagnera à l’automne prochain de l’arrivée d’une très attendue version hybride : la 300h. La sage berline familiale de Lexus adoptera alors un look plus agressif, avec une consommation particulièrement raisonnable et des émissions de CO2 inférieures à 100 g (en dessous de 4,3 l/100 km), pour une motorisation essence de 2.5 l et une puissance avoisinant les 200 ch.

Lexus et Infiniti, face à face sur le haut de gamme

Avec la GS 450h, on monte d’un cran. Cette grande berline de 4,85 m vient justement d’être renouvelée avec désormais un coffre de 465 l, grâce à la réduction du volume des batteries, et offre une version business à 59 900 euros pour profiter du mariage réussi entre un V6 de 3.5 l et un moteur électrique. Résultat : 343 ch et une consommation annoncée à 5,9 l/100 km pour 137 g de CO2. Enfin, pour les capitaines d’industrie en quête de vaisseau amiral, celui de la flotte Lexus se nomme 600h. Avec ses 445 ch sous le capot (en puissance cumulée) et son tarif débutant à 121 900 euros, il ne milite pas en faveur de la démocratisation de l’hybride.

Autre interprétation japonaise du luxe automobile, l’Infiniti M – Infiniti est la division haut de gamme de Nissan –, se conjugue en hybride, sur la base d’un V6 essence et d’une puissance cumulée de 364 ch, pour des émissions de CO2 enregistrées à 159 g/km (6,9 l/100 km). Infiniti est d’ailleurs récemment passé à l’offensive dans le secteur des entreprises avec la M35h Business Edition, en argumentant sur une copieuse dotation en équipements (à partir de 55 000 euros).

Les constructeurs allemands ne sont pas en reste. D’abord, il y a la Volkswagen Jetta Hybrid, commercialisée en avril. Munie d’un 1.4 TSI essence, elle sera assortie d’une consommation de 4,1 l/100 km (95 g) pour une puissance cumulée de 170 ch. Car, outre-Rhin, on n’a pas pour habitude de sacrifier les performances sur l’autel de la préservation de l’environnement.

Les allemands se positionnent aussi sur l’hybride

Bel exemple de ce principe chez BMW avec l’ActiveHybrid 3 forte de 340 ch, un bolide extrapolé à partir du six cylindres essence de la 335i et facturée à 54 700 euros au minimum. La fête se poursuit avec une
ActiveHybrid 5 reprenant ces éléments mécaniques pour un tarif qui débute à 69 100 euros. Quant à la Série 7, elle préfère jouer la carte de l’hybride sur la base d’un V8 essence.

Autre politique chez Audi, qui trouve dans l’apport d’un moteur électrique le moyen d’épauler un « petit » quatre cylindres essence et de le faire rivaliser en agrément, voire en consommation, avec un six cylindres diesel. Avec ses 245 ch en puissance cumulée, l’A6 ainsi appareillée est surprenante d’efficacité. On peut aussi rouler 2 à 3 km en mode électrique. Revers de la médaille, le volume du coffre décline à 375 l (à partir de 56 370 euros). Même constat positif pour l’A8 qui, avec une démarche similaire et malgré ses 5,14 m de long, parvient à se contenter de la présence de ce quatre cylindres.

Approche différente chez Mercedes, selon les produits. Juste avant son restylage, la Classe E vient d’inaugurer une formule hybride combinant un modeste mais vigoureux quatre cylindres diesel et un petit moteur électrique – le tout est conçu comme un coup de pouce, histoire d’abaisser la consommation. Simple et efficace, puisque cette grande routière pointe à 109 g (4,2 l/100 km) en berline et 116 g (4,4 l/100 km) en break.

Recette identique pour la Classe S, sauf que cette fois, le traitement s’applique à une motorisation essence. Son V6 de 3.5 l modère son appétit et retire tout sentiment de culpabilité aux possesseurs de Classe S 400 Hybrid. Enfin, au sommet de la pyramide, la Porsche Panamara est aussi convaincue du bien-fondé de cette mutation. Malgré ses 380 ch, son V6 se contente de 7,1 l/100 km pour 167 g, ce qui minore significativement son malus. Même à près de 110 000 euros l’unité, il n’y a pas de petites économies.

Voitures hybrides – segments D et H

* Le bonus écologique correspond à 10 % du prix facturé avec options et après remises commerciales (avec un maximum de 4 000 €).