Apparue fin 2012, la troisième génération reste un best-seller. Jusqu’ici disponible en deux carrosseries (3 et 5 portes Sportback), l’Audi A3 se décline depuis septembre dernier en berline 4 portes (4,46 m), avec une malle arrière plus volumineuse (425 l).
Dans tous les cas, l’A3 mise sur un style classique et conservateur, pour éviter de déstabiliser ses fidèles. Mais aussi sur une qualité perçue au-dessus du lot. Si les passagers sont un peu à l’étroit à l’arrière, le conducteur profite d’un environnement apaisant avec un grand écran de navigation en hauteur et une commande tactile MMI pour gérer les contenus multimédias. L’agrément de conduite est au rendez-vous dès la version d’entrée de gamme 1.6 TDI (dès 25 280 euros), qui bat des records de sobriété à 88 g de CO2 (150 euros de bonus). L’A3 doit toutefois faire face à deux concurrentes redoutables, tout aussi jeunes, séduisantes et bien armées pour s’imposer dans les flottes. À commencer par la Mercedes Classe A qui rencontre un beau succès.
Audi, BMW, Mercedes : un trio de tête germanique
Dotée d’une ligne jeune et sportive, cette compacte a droit depuis peu à un diesel d’entrée de gamme d’origine Renault : 1.5 de 90 ou 109 ch et 98 g de CO2 pour tous. Si la version 160 CDI s’affiche à 24 900 euros, ses performances la trahissent à 13,8 s pour le 0 à 100 km/h. Mieux vaut opter pour la plus puissante version 180 CDI (26 750 euros).
Deux autres carrosseries sont proposées sur la même plate-forme et avec les mêmes moteurs : le monospace Classe B (dès 26 500 euros en diesel) offre davantage d’espace habitable et de volume utile avec 488 l de coffre ; tandis que la berline-coupé CLA 4 portes, dès 31 900 euros en diesel, mise sur le style, au détriment de l’habitabilité arrière. À découvrir prochainement en break.
Autre rivale de choc sur le segment, la BMW Série 1 a une personnalité unique avec sa face avant agressive et son long capot. C’est le seul modèle du segment à s’équiper de roues arrière motrices. De quoi offrir un comportement dynamique, mais néanmoins sûr grâce à ses systèmes électroniques. BMW n’a pas hésité à casser les prix sur ce modèle, deux ans seulement après sa commercialisation.
Si la version 116d Efficient Dynamics reste la plus intéressante pour les flottes avec ses 116 ch pour 99 g de CO2 (24 600 euros), l’entrée de gamme 114d débute à partir de 18 150 euros (Première Open 3 p.), soit un tarif qui n’a plus rien de premium. Comme chez Mercedes, un modèle surélevé baptisé Active Tourer arrivera à l’automne. Bien plus habitable et logeable, il bénéficiera d’une nouvelle plate-forme de type traction (roues avant motrices), une première pour BMW.
Citroën mise sur sa DS4, Volvo sur sa V40
Face au trio allemand, l’offre de compactes premium ne manque pas. On retrouve la Citroën DS4 et son design atypique de crossover coupé, avec garde au sol surélevée de 4 cm. Si elle conserve 5 portes, l’habitabilité aux places arrière et le volume de chargement (359 l) régressent par rapport à la C4 dont elle dérive. Et les vitres arrière restent fixes comme dans une 3 portes.
La DS4 se montre en revanche mieux finie à bord et plus plaisante à conduire grâce à une direction et des suspensions recalibrées. La version e-HDi de 110 ch offre un bon compromis entre performances et économies d’usage avec 110 g de CO2. Le tout à partir de 24 950 euros.
Autre alternative, la Volvo V40 a rejoint la famille des compactes premium en 2012. Elle offre un design élégant et statutaire, une atmosphère chaleureuse et raffinée et des équipements de sécurité à la pointe. Bémols, l’habitabilité aux places arrière et le volume de coffre figurent parmi les plus faibles de la catégorie.
Côté motorisations, la V40 D2 (24 660 euros) frappe fort avec son diesel 1.6 de 115 ch émettant seulement 88 g de CO2 (150 euros de bonus). À noter qu’une version Cross Country, aux faux airs de baroudeur, existe aussi, avec ou sans les quatre roues motrices.
Les italiens ont plus de mal à faire leurs preuves sur ce segment.
L’Alfa Romeo Giulietta, une belle italienne
Lancée en 2010, l’Alfa Romeo Giulietta a subi récemment un léger restylage. Rien ne change ou presque à l’extérieur hormis la grille de calandre et quelques touches de chrome. Tant mieux car le design de cette italienne reste son meilleur atout.
À bord, la finition progresse et renouvelle les matériaux, les selleries et l’écran multimédias. Hélas, les prix de la Giulietta sont toujours aussi haut perchés dès l’entrée de gamme : 24 400 euros pour la version 1.6 JTDm de 105 ch (104 g de CO2). Autant s’offrir le nouveau 2.0 JTDm bien plus souple et performant avec ses 150 ch, et à peine plus énergivore (110 g).
Plus décalée et tout aussi onéreuse, à partir de 27 500 euros pour le diesel MJT 120 ch à 122 g de CO2, la Lancia Delta cultive la différence depuis 2008. Aucune évolution n’est prévue, Lancia marquant le pas en 2014. Plus longue que la moyenne (4,52 m), cette compacte hors normes ne manque pourtant pas de charme ni d’élégance. Dommage que la qualité de finition ne soit pas à la hauteur de ses ambitions.
