Mini, le changement dans la continuité
La recette ne change pas : on retrouve les rondeurs et les effets néo-rétro, avec une bonne dose de personnalisation et des tarifs corsés, à partir de 21 600 euros en version diesel 1.5 D. Seules les dimensions évoluent : la longueur progresse de 10 cm (3,82 m) au bénéfice de l’habitabilité et du volume de coffre (211 litres, en hausse de 50 l). Un embonpoint qui ne se répercute pas sur la balance grâce à une nouvelle plate-forme allégée et rigidifiée qui devrait offrir un comportement dynamique. À vérifier lors d’un essai. Sous le capot, la petite anglaise adopte des moteurs 3 cylindres turbo aux performances prometteuses. Le diesel 1.5 développe 116 ch pour 92 g/km de CO2 et l’essence de même cylindrée 136 ch (105 g) ; tous deux peuvent s’équiper d’une boîte auto à 6 rapports.
En parallèle, le groupe BMW s’est lancé dans l’aventure électrique avec la BMW i3, véritable vitrine technologique. Tout juste commercialisée, cette citadine 100 % électrique de 4 m de long arbore des panneaux de carrosserie en fibre de carbone. L’autonomie annoncée de 150 km en mode électrique peut être accrue de 100 km grâce à un bicylindre essence de 34 ch en option (4 710 euros). Habitable, bien finie, l’i3 est aussi plaisante à conduire et nerveuse : le 0 à 100 km/h est abattu en 7,2 secondes. Mais l’addition est salée : à partir de 28 690 euros (bonus écologique de 6 300 euros déduit).
Surfant sur la vague des mini-citadines chics, Opel a lancé l’an dernier l’Adam qui s’attaque directement à la petite Fiat 500. Cette 3 portes de 3,70 m de long mise sur le design. D’abord avec une ligne moderne et sportive ; ensuite avec un programme de personnalisation : une multitude d’assortiments de couleurs (toit/carrosserie), de choix de jantes, d’ambiances lumineuses et d’éléments décoratifs intérieurs. De quoi s’imposer comme une référence, le tout pour des tarifs raisonnables à partir de 10 990 euros. Si Opel a renoncé au diesel, plusieurs blocs essence sont proposés dont un tout nouveau 3 cylindres turbo de 115 ch (100 g de CO2).
De son côté, la Fiat 500 commence à accuser le poids des ans. Elle n’a quasiment pas évolué depuis 2007. Seule changement dans la gamme, le bicylindre Twinair s’offre une variante musclée de 105 ch qui évince du coup l’ancien 1.4 16V. On recommande toutefois la version 85 ch, plus avantageuse grâce à ses 90 g de CO2 et son bonus de 150 euros, ou le diesel 1.3 Multijet (97 g) malgré ses tarifs (à partir de 14 760 euros).
Toujours aussi charmante, la petite italienne continue de miser sur les séries spéciales et la personnalisation afin d’entretenir un certain standing. Car si la 500 n’est pas exactement un produit premium, sa cote d’amour reste au beau fixe. C’est moins le cas de sa cousine la Lancia Ypsilon, tout aussi séductrice mais dont la vocation haut de gamme peine à convaincre. La qualité des plastiques et de la finition intérieure déçoit et ne justifie pas des tarifs aussi élevés, à partir de 16 000 euros en diesel.
500 chez Fiat, Ypsilon chez Lancia
Basée sur la Fiat Panda d’ancienne génération, l’Ypsilon offre cependant 5 portes dans un encombrement réduit (3,84 m), avec un coffre de taille correct (245 l). Elle bénéficie également d’un niveau d’équipement riche dans ses versions hautes : parking semi-automatique, sellerie cuir, phares xénon, peinture bicolore et service de conciergerie Lancia. Pour les moteurs, le bicylindre Twinair de 85 ch et le diesel Multijet de 95 ch restent sous la barre des 100 g de CO2.
Une taille au dessus, l’Alfa Romeo Mito a été légèrement restylée cette année, avec des contours de calandre chromée et des fonds de phares noirs. Sa finition s’améliore avec de nouveaux habillages et selleries. Malgré ses 4,06 m de long, cette grande citadine n’est disponible qu’en 3 portes. L’esprit reste donc sportif, même si tous les moteurs ne le sont pas. Le 1.3 Multijet de 85 ch mise sur la sobriété (90 g), ce qui lui vaut un bonus de 150 euros. En essence, le bicylindre Twinair de 105 ch, emprunté à Fiat, se limite à 99 g. Mais les tarifs s’avèrent dans l’ensemble excessifs par rapport à la concurrence, à partir de 20 050 euros en diesel.
Dans cette gamme de prix, on retrouve l’Audi A1 qui n’a pas d’équivalent direct chez BMW et Mercedes. En 3 ou 5 portes Sportback (4 ou 5 places), cette petite Audi mise sur une gamme complète de moteurs (TDI à partir de 99 g ou TSI à 113 g) et un vaste choix d’équipements. Elle cède aussi à la personnalisation avec la possibilité d’opter pour un pavillon et des arches d’une couleur différente de la carrosserie. Les tarifs sont de loin les plus hauts du panier (18 840 euros en TDI 90 ch).
Seul français à s’imposer dans la classe premium, Citroën a une belle carte à jouer avec sa DS3. Au programme : un design sportif et moderne dans un gabarit compact (3,95 m de long) et polyvalent avec 5 places et un coffre de 285 l.
Citroën DS3, le premium à la française
La gamme s’est étoffée l’an dernier avec une variante découvrable (à partir de 18 800 euros) et un moteur essence 3 cylindres turbo 1.2 VTi de 85 ch (99 g) à partir de 16 000 euros. En diesel, la version e-HDi 90 ch semble la plus intéressante pour les flottes avec ses 90 g et son bonus de 150 euros.
Si la cousine de chez Peugeot, la 208, ne s’inscrit pas dans un registre premium, sa version XY (à partir de 22 200 euros en diesel e-HDi) peut y prétendre. Sa présentation fait la différence avec sa calandre spécifique et ses grandes jantes de 17 pouces. Mais aussi à l’intérieur avec sa sellerie mixte simili cuir/daim et son toit panoramique.
Parmi les outsiders, Toyota n’a pas rencontré le succès espéré avec son IQ. Longue de 2,99 m, cette mini japonaise ne manque pourtant pas d’atouts avec sa belle qualité de finition et son habitacle modulable, qui accueille jusqu’à 4 personnes (3 adultes + 1 enfant). Son prix de vente excessif, à partir 15 000 euros en VVTi (110 g), n’a sans doute pas joué en sa faveur.
Du coup, la Smart Fortwo, qui ne propose que 2 places, peut poursuivre sa route tranquillement sans réelle concurrence. En attendant sa remplaçante en 2015, elle reste la plus petite voiture du marché (2,5 m). Une exclusivité qui lui autorise des tarifs corsés sur ses versions haut de gamme 1.0 turbo (13 200 euros) ou Brabus (18 900 euros).
