
En 2021, dans un marché en berne, les résultats plus encourageants affichés par les ventes de véhicules utilitaires que par celles de VP ont constitué une source de satisfaction pour de nombreux constructeurs. « Le marché était dynamique et nous avons connu une croissance des volumes d’immatriculations de plus de 30 %. Nous avons aussi multiplié par deux les commandes pour les Townstar, Primastar et Interstar, remplaçants respectifs des NV200 et 250, du NV300 et du NV400 », rappelle Guillaume Barbet, directeur des ventes pour Nissan West Europe.
Chez Stellantis, le constat se veut aussi positif pour les utilitaires. Avec une hausse des...
En 2021, dans un marché en berne, les résultats plus encourageants affichés par les ventes de véhicules utilitaires que par celles de VP ont constitué une source de satisfaction pour de nombreux constructeurs. « Le marché était dynamique et nous avons connu une croissance des volumes d’immatriculations de plus de 30 %. Nous avons aussi multiplié par deux les commandes pour les Townstar, Primastar et Interstar, remplaçants respectifs des NV200 et 250, du NV300 et du NV400 », rappelle Guillaume Barbet, directeur des ventes pour Nissan West Europe.
Chez Stellantis, le constat se veut aussi positif pour les utilitaires. Avec une hausse des parts de marché à 43,6 % contre 43,1 % à fin 2020. « En 2021, nous avons mieux résisté avec les VU que les VP. Toutes nos marques ont progressé. Fiat légèrement de 0,1 point pour 8,2 % de parts de marché. Opel de 0,3 point. Citroën de 0,3 point et Peugeot 0,2 point », se félicite Jean-Pierre Mesic, vice-président des ventes BtoB France du groupe.
Utilitaire, un satisfecit pour 2021
Chez Renault, le coup d’œil dans le rétroviseur en 2021 se veut aussi plutôt satisfaisant. « Nous réussissons à positionner nos trois modèles aux premiers rangs des ventes, soit les Master, Trafic et Kangoo, alors que nous étions en plein renouvellement de produits », observe Philipppe Quetaud, directeur des ventes spéciales Renault et Dacia. Pour le constructeur au losange, l’année 2021 a été marquée par la fin de vie de la précédente génération du Kangoo. Et les lancements des Express Van et Kangoo Van. « Notre part de marché se situe juste en dessous de 30 %. Et la performance sur l’utilitaire ne se fait plus que sur trois modèles au lieu de quatre puisque nous avons arrêté la Clio Société », poursuit ce responsable.

Chez Toyota, les bonnes performances de 2021 ont été obtenues en s’appuyant sur une valeur sûre, le Hilux. « Sur ce segment des pick-up, nous réalisons une année au-delà de nos prévisions avec 42 % de parts de marché à fin 2021. Et en fin d’année, nous avions un portefeuille de commandes équivalent à la moitié de nos ventes annuelles », avance Thomas Gérard, chef du département ventes sociétés et véhicules d’occasion. Toujours chez Toyota mais du côté des VU au sens strict, la dernière version du Proace s’impose peu à peu. « Elle se fait une place sur un segment monopolisé par les français. Nous sommes désormais à 2,9 % de parts de marché et nous avons doublé le volume de ventes par rapport à 2020 », reprend Thomas Gérard.
Volumes | 2021/2020 | |
Groupe Stellantis | 188 659 | + 8,89 % |
Groupe Renault | 125 936 | + 2,35 % |
Groupe Ford | 29 397 | + 4,35 % |
Groupe Daimler | 24 072 | – 0,05 % |
Groupe Volkswagen | 18 345 | – 2,18 % |
Groupe Toyota | 9 815 | + 46,23 % |
Groupe Mitsubishi | 1 463 | – 5,18 % |
Source : CCFA |
En mode 100 % électrique
Chez Ford aussi, la satisfaction reste de mise. Le constructeur s’impose en effet en tête des importateurs sur le segment des véhicules utilitaires. « Les utilitaires pesaient auparavant 40 % de nos ventes, contre presque la moitié dorénavant », souligne Marc Jenniches, directeur des ventes sociétés pour la France. En 2022, Ford prévoit l’arrivée d’un utilitaire de petit format, le nouveau Tourneo Connect. Et celle de l’e-Transit 100 % électrique au deuxième trimestre. Un modèle qui s’adresse, à l’image des modèles électriques de ses concurrents, à des flottes de logistique, pour la livraison du dernier kilomètre. Mais aussi aux entreprises de transport de façon générale et à la grande distribution. « Mais nous notons une demande plus importante qu’attendu des artisans et des PME », complète Marc Jenniches.
Sur ce marché des véhicules utilitaires électriques, outre l’eSprinter et l’eVito, Mercedes proposera en fin d’année l’eCitan dans la catégorie des petites fourgonnettes. Soit un proche cousin du récent Kangoo Van. Et le constructeur anticipe une plate-forme spécifique à l’utilitaire électrique à l’horizon 2025. « D’ici là, nous lancerons une version 2.0 de l’eSprinter, dotée d’une autonomie supérieure et carrossable en châssis », anticipe Jean Chabrol, responsable national ventes flottes véhicules utilitaires de Mercedes. En thermique, le constructeur à l’étoile annonce l’arrivée de la Classe T, un Citan en version de transport de personnes, qui se déclinera aussi en version électrique EQT. Toujours en thermique, Mercedes lancera également en milieu d’année une version longue du Citan.
Des autonomies accrues
Les modèles diffusés jusqu’ici permettent déjà à Mercedes d’acquérir une expérience de l’usage des VU électriques au quotidien par les professionnels. « Nous commençons à bénéficier des dernières générations de modèles électriques, comme l’eVito qui avait 150 km d’autonomie et qui en alignera entre 250 et 310 km à partir de mars », note Jean Chabrol. Un chiffre que cet eVito peut atteindre en limitant sa vitesse à 80 km/h. « D’après le retour des clients, les autonomies sont tenues, même avec des véhicules chargés dans le cadre de la livraison urbaine », ajoute Jean Chabrol. L’inertie du freinage d’un véhicule chargé participe aussi à optimiser la recharge des batteries.

Nissan, lui, mise sur son récent Town-star. Lui aussi proche cousin du Kangoo, ce modèle a été lancé en début d’année en essence. Et en version électrique eTownstar. Avec ces modèles, le constructeur veut réaliser ses objectifs de ventes en véhicules utilitaires annoncés dès 2020. Soit « dépasser une croissance de 50 % des immatriculations, notamment avec le soutien du portefeuille des commandes accumulées en 2021 », vise Guillaume Barbet.
Chez Renault, Philippe Quetaud n’annonce pas de nouveautés après les lancements de 2021. Sinon l’arrivée du prochain Kangoo électrique, le Kangoo Van E-Tech, au printemps 2022. « Avec les VU, le diesel demeure dominant et nous réalisons 7 % de nos ventes en électrique », constate ce responsable.
Marques | Modèles | Volumes |
Renault | Master III | 24 328 |
Renault | Kangoo II | 22 766 |
Renault | Trafic | 22 024 |
Peugeot | Partner | 18 379 |
Peugeot | Expert | 18 098 |
Citroën | Berlingo 3 | 16 844 |
Citroën | C3 III | 14 212 |
Citroën | Jumpy | 13 335 |
Iveco | Daily | 13 127 |
Peugeot | Boxer | 11 996 |
Source : Arval Mobility Observatory |
Électrification généralisée

Mais ces (encore) faibles parts des ventes en 100 % électrique n’arrêtent pas les constructeurs. Qui travaillent à renforcer leurs offres. « Avec les VU nous nous appuyons sur une gamme électrifiée complète, argumente Jean-Pierre Mesic pour le groupe Stellantis. Toutes les fourgonnettes Berlingo et Partner sont disponibles en électrique. Les petits fourgons, Jumpy, Expert, Scudo, le sont aussi. Tout comme les gros fourgons Jumper, Boxer et Ducato. Nous sommes les premiers constructeurs en utilitaires à aligner une offre aussi large en électrique. »
D’autres optent pour des modèles électriques totalement nouveaux. Comme Volkswagen avec l’ID.Buzz conçu sur la plate-forme MEB destinée aux véhicules 100 % électriques du groupe. « La présentation aura lieu début mars pour une commercialisation en fin d’année », annonce Charles Hervet, directeur marketing du constructeur, qui destine ce véhicule aussi bien aux mono-possesseurs qu’aux grands comptes, pour des usages urbains.