Certaines entreprises n’ont pas attendu pour se mettre aux motorisations alternatives. C’est vrai de Disney et de ses 900 véhicules de service, dont une flotte de 500 VL composée à 53 % de VUL et à 47 % de VP, auxquels s’ajoutent 400 VU (bus, camions, club cars pour le golf, Goupil). Senior manager maintenance véhicules, Christophe Rousseau pilote la flotte, avec un double objectif pour 2015 : ne pas déroger à l’engagement de verdissement, tout en conservant stable le budget. Et ceci dans un contexte de changement de constructeur partenaire.
Disney a en effet noué un partenariat avec Opel en 2010, qui a fourni au parc d’attraction 500 véhicules, dont quinze Ampera. Un accord qui prendra fin en décembre 2014 avec l’arrêt de la production de cet hybride rechargeable. « Il se positionnait au centre de notre partenariat puisque nous avions choisi Opel notamment pour ses modèles verts », explique Christophe Rousseau.
Les clients et les constructeurs s’impliquent
Chaque collaborateur de Disney a le choix entre quatre modèles, Zafira, Insignia, Meriva et Ampera. Résultat, la flotte comprend une vingtaine de véhicules à motorisations alternatives, dont les 15 Ampera comme voitures de fonction. « Notre prochaine car policy déprendra du constructeur avec qui nous allons travailler », souligne Christophe Rousseau.
Le responsable ne perd pas de vue l’objectif d’accroître le nombre de modèles électriques et hybrides. « L’ambition est bien de diminuer toujours plus le taux de CO2 de notre flotte et de devenir à court terme le premier site européen de véhicules verts », reprend-il.
Une démarche cohérente avec les objectifs de la charte environnementale signée par Disney en 2009. Les capacités à proposer une gamme de véhicules verts la plus étendue possible constituera donc l’un des critères déterminants dans le choix du constructeur.
Autre piste suivie chez Disney, l’auto-partage, très approprié pour des véhicules de service aux trajets courts, mais aussi pour les parcours entre plusieurs bâtiments administratifs. Avec l’objectif de supprimer 20 à 30 véhicules sur les 500 VL de la flotte. « Nous attendons de notre futur constructeur partenaire des solutions avant-gardistes afin de devenir un site pilote à l’échelle européenne », conclut Stéphane Rousseau.
ICF Habitat Nord-Est s’est aussi engagé dans la voie verte. Particularité de la plupart des véhicules de l’opérateur de logement : parcourir des trajets là aussi relativement courts et prévisibles, comme le résume Thierry Pannier, le responsable des moyens généraux : « Nous opérons à l’intérieur et autour de grandes agglomérations telles que Lille, Lens ou Metz. Nos trajets excèdent donc rarement les 80 km par jour. »
ICF Habitat Nord-Est mise sur l’électrique
Partant de ce constat, c’est à Lens qu’ont été introduites il y a un an les premières Zoé, avec de très bons retours de la part des utilisateurs. « La conduite zéro stress est entrée dans les habitudes des collaborateurs. Tous déclarent même qu’un retour au diesel serait inenvisageable », constate Thierry Pannier.
Le responsable voit plus loin. Son fil conducteur pour 2015 : la réduction des émissions de CO2 grâce à de nouvelles intégrations de véhicules électriques. « Le développement durable va devenir un élément incontournable dans notre car policy et les critères environnementaux pèseront de plus en plus dans le cahier des charges des futurs appels d’offres. Nous sommes convaincus du bien-fondé de cette démarche et nous conduisons ce projet sur le long terme », anticipe le responsable.
Pour ICF Habitat Nord-Est, l’objectif est bien de passer à cinq modèles électriques sur les trente véhicules de la flotte à l’horizon 2015. Et de faire reculer le grammage moyen, déjà inférieur à 100 g de CO2. « Une démarche cohérente avec la politique RSE engagée lors de la réalisation de notre bilan carbone il y a deux ans », précise Thierry Pannier. Prochaine étape donc, proposer un véhicule électrique aux collaborateurs de l’agence de Metz.
L’Aquitaine veut des véhicules décarbonés
Avec une flotte qui atteint 443 véhicules à fin 2015, la région Aquitaine a engagé une démarche semblable : en 2014, sur les 36 véhicules renouvelés par les directions départementales interministérielles, douze sont hydrides et électriques. Un chiffre bien supérieur aux attentes de la circulaire de décembre 2013, dans le cadre du plan de soutien à la filière automobile. Depuis le 1er janvier 2014, cette dernière impose aux administrations de l’État l’acquisition de 25 % de véhicules hybrides ou électriques. « 2015 devra conforter les avancées obtenues, en renforçant entre autres la place des modèles décarbonés », prévoit Josiane Cazenave-Lacrouts.