Les entreprises se mettent de plus en plus au vélo, notamment poussées par des objectifs de RSE. Une évolution qui va supposer de convaincre les collaborateurs de devenir des “vélotafeurs”. Pour ce faire, il va falloir les accompagner avec des formations pour prendre en main les vélos, mais aussi pour acquérir les bons réflexes de sécurité routière.
Environ 5 à 6 % des salariés emploient le deux-roues pour des déplacements domicile-travail en province, et 8 à 9 % dans de grandes villes comme Paris, Strasbourg ou Lyon », avance Antoine du Teilleul, cofondateur de BeeToGreen, prestataire qui propose la location ou l’achat de vélos, essentiellement à assistance électrique (VAE), dans le cadre du forfait mobilités durables (FMD) ou du crédit mobilité. « C’est en région, où la voiture domine et où l’enjeu de pouvoir d’achat se fait majeur, qu’il faut aider à la transition. Le rôle des entreprises reste alors déterminant », estime Olivier Issaly, P-DG de Zenride, spécialiste de la location de...
Environ 5 à 6 % des salariés emploient le deux-roues pour des déplacements domicile-travail en province, et 8 à 9 % dans de grandes villes comme Paris, Strasbourg ou Lyon », avance Antoine du Teilleul, cofondateur de BeeToGreen, prestataire qui propose la location ou l’achat de vélos, essentiellement à assistance électrique (VAE), dans le cadre du forfait mobilités durables (FMD) ou du crédit mobilité. « C’est en région, où la voiture domine et où l’enjeu de pouvoir d’achat se fait majeur, qu’il faut aider à la transition. Le rôle des entreprises reste alors déterminant », estime Olivier Issaly, P-DG de Zenride, spécialiste de la location de vélos aux entreprises.
L’employeur, vecteur du changement
« L’employeur demeure le vrai vecteur du développement du vélo et du changement de la mobilité en ville. En effet, la culture du vélo dépend des trajets domicile-travail. Si un collaborateur vient au travail en voiture, il la prendra pour aller chercher ses enfants à l’école et pour acheter une baguette. S’il se rend au bureau à vélo, la plupart de ses trajets se feront en deux-roues. Tout dépend si l’employeur met en place des aides au vélo, une communication adéquate et des parkings », expose Jean-François Dhinaux, P-DG d’Azfalte, prestataire qui commercialise, auprès des entreprises, des vélos en achat ou en location.
Pour accompagner les salariés et les inciter à passer au vélo, il faut « faire de l’évangélisation et souvent rassurer car il s’agit d’un changement d’habitude. Nous avons un expert vélo qui peut être contacté par chat ou sur rendez-vous téléphonique, ce qui est utile pour le choix du vélo, les questions de sécurité ou les solutions à adopter afin d’éviter les vols », indique Antoine du Teilleul, pour BeeToGreen.
Des ateliers et des animations
Les différents acteurs mettent aussi en avant des ateliers en entreprise pour tester les vélos ou les réparer. « Nous organisons des animations sur site, comme pour la prise en main des vélos, ou des formations à la sécurité routière en présentiel ou en e-learning », précise Olivier Issaly, pour Zenride. Mais, en pratique, les salariés sont souvent les premiers convaincus. « Certains de ces “vélotafeurs” deviennent des ambassadeurs du vélo et incitent les autres à l’adopter », ajoute Olivier Issaly. Il est vrai que les avantages du vélo pour les salariés sont nombreux en matière de santé, de qualité de vie au travail ou de pouvoir d’achat : « Cela diminue la facture d’essence alors que les prix flambent, et cela peut aider à abandonner la deuxième voiture », avance Jean-François Dhinaux, pour Azfalte.
Un travail de conviction
Mais des entreprises se montrent frileuses vis-à-vis du vélo, surtout pour des raisons de sécurité. « De fait, la responsabilité des employeurs peut être engagée en cas d’accident, ce qui devrait au contraire les inciter à passer par des solutions comme la nôtre, qui cadrent l’usage du vélo avec des assurances, un entretien, des équipements de sécurité et des vélos aux normes. Sinon, les adeptes du vélo continueront à rouler sans assurance, avec de vieux vélos mal entretenus, argumente Jean-François Dhinaux. C’est d’ailleurs un point de vigilance avec le FMD, dans la mesure ou le salarié peut acheter ou louer un vélo à titre personnel sans accompagnement », complète-t-il.
En outre, les acteurs de la vélomobilité offrent tous des formations à la sécurité routière, avec des ateliers ou de l’e-learning. « Nous avons créé un module avec la Fédération française du cyclisme. Il a permis de former 150 coachs qui eux-mêmes forment au freinage d’urgence, à l’importance d’éviter les portières ouvertes de voiture, au risque lié aux angles morts, etc. Ces ateliers de deux heures et par groupes de huit sont pour moitié théoriques et pratiques. Nous pouvons aussi conditionner la livraison du vélo à une session d’e-learning », poursuit Jean-François Dhinaux.
La sécurité avant tout
De leur côté, les entreprises converties au vélo ne sont pas en reste, à l’image de CGI Finance. Basé à Lille, ce spécialiste des prêts aux particuliers compte une centaine de salariés roulant à vélo. « Deux fois par an, nous organisons sur notre site des ateliers de sécurité routière axés sur le vélo, entre autres avec le prestataire Two Roule. Les salariés ont aussi la possibilité de faire réparer gratuitement leurs deux-roues. À noter : nous avions aussi proposé des trottinettes non électriques car leurs équivalents électriques sont trop accidentogènes mais elles n’ont pas trouvé preneur », relate Loïc Pinchart, responsable RSE de CGI Finance. Autres éléments en faveur du vélo chez CGI Finance : « Nous avons installé trois abris sécurisés pour recevoir les vélos et une station d’entretien-réparation en dur. Nous travaillons maintenant sur l’idée d’installer des abris à vélos avec des ombrières photovoltaïques afin de recharger à l’énergie solaire », anticipe Loïc Pinchart. Le mouvement est lancé.
En utilisant notre site, vous consentez à l'utilisation des cookies.
Ils nous permettent notamment de vous proposer la personnalisation de contenu, des publicités ciblées en fonction de vos centres d’intérêt, de réaliser des statistiques afin d’améliorer l’ergonomie, la navigation et les contenus éditoriaux.
Cependant, vous pouvez à tout moment choisir de désactiver une partie de ces cookies en suivant les instructions fournies sur la page Politique de confidentialité.