
L’an passé, selon L’Officiel du Cycle, le marché français du vélo, toutes catégories confondues, a décru de 2 %, tout en gagnant en valeur (+ 10 %). Un phénomène grandement dû à la montée en puissance du VAE. Car les trajets domicile-travail et professionnels à vélo, en pleine croissance avant la crise sanitaire, se voient propulsés au premier plan des solutions alternatives de déplacement urbain, voire péri-urbain. Et certaines entreprises promeuvent ces déplacements décarbonés (voir notre article).
Il est vrai que les vélos rassemblent nombre d’atouts. Ils sont souvent plus rapides en centre-ville, y compris en comparaison des deux-roues...
L’an passé, selon L’Officiel du Cycle, le marché français du vélo, toutes catégories confondues, a décru de 2 %, tout en gagnant en valeur (+ 10 %). Un phénomène grandement dû à la montée en puissance du VAE. Car les trajets domicile-travail et professionnels à vélo, en pleine croissance avant la crise sanitaire, se voient propulsés au premier plan des solutions alternatives de déplacement urbain, voire péri-urbain. Et certaines entreprises promeuvent ces déplacements décarbonés (voir notre article).
Il est vrai que les vélos rassemblent nombre d’atouts. Ils sont souvent plus rapides en centre-ville, y compris en comparaison des deux-roues motorisés pris dans le trafic. Ils bénéficient de pistes cyclables en plein développement, notamment depuis la crise sanitaire. Les VAE permettent quant à eux d’arriver plus frais et dispo que les modèles classiques, mais tous ont une fonction d’exercice physique. Avec un atout écologique non négligeable.
Les vélos sont aussi toujours plus sophistiqués, les derniers modèles de VAE étant remarquablement doux à l’usage, connectés, efficaces et sûrs à la conduite. De manière générale, les vélos intègrent des innovations qui en font de véritables objets high-tech : freinage avec ABS, vitesses automatiques, connectivité, antivol avec alarme et GPS intégré, éclairage sophistiqué, etc. Ce qui peut les rendre très onéreux mais de nombreuses aides à l’achat existent, jusqu’à 500 euros.
Les vélos sont-ils le meilleur moyen de transport urbain ? Ils comportent des défauts bien évidemment, à commencer par le manque de protection face aux intempéries et le danger de rouler sur un deux-roues fragile au milieu de la circulation. Ils sont aussi la cible des voleurs et leur pratique quotidienne implique de bénéficier de lieux de garage sécurisés. Mais pour de nombreux usages, voilà une solution à prendre en considération.
Les vélos classiques
Pour de petits trajets sur terrain plat, le vélo classique (non motorisé) reste la solution idéale, à la fois la plus abordable et la plus tonique. Nous laissons ici de côté les VTT et les vélos de route à l’usage de loisir sportif trop prononcé, pour nous concentrer sur les vélos de ville et les modèles pliables, les plus adaptés aux trajets du quotidien.
Les vélos de ville
Idéaux pour le trajet domicile-travail de distance raisonnable, les vélos de ville sont conçus pour être robustes, confortables et pratiques. Par exemple, le Cannondale Treadwell (899 euros) s’équipe d’un solide panier avant et peut se connecter à l’application smartphone de la marque grâce à son capteur intégré à la roue (suivi d’activité avec vitesse, distance, calories dépensées, enregistrement du vélo, rappel des opérations d’entretien, etc.). Plus utilitaire, le HeavyDutyNL de la célèbre marque hollandaise Gazelle (729 euros) est conçu pour emmener des charges sur ses deux porte-bagages. Sa béquille centrale assure sa stabilité lorsqu’on le charge. Il existe aussi en version e-bike. Dans un registre plus « vintage » encore, très élégant, le Winora Aruba (799 euros) joue la sobriété.
Parmi les vélos urbains se distinguent des modèles plus sportifs. Ils sont plus légers, plus portés sur la performance et se prêtent parfaitement aux trajets quotidiens comme aux entraînements. Ainsi, Scott propose avec le Metrix 30 EQ un modèle haute performance, avec cadre et fourche aluminium, 16 vitesses, d’excellents équipements et un poids plume de 11,6 kg pour 799 euros.
Les vélos pliants
Ultra-compacts une fois repliés, les vélos pliants n’autorisent pas de très longues distances mais ils s’emmènent à merveille dans le coffre d’une voiture ou dans un ascenseur, et se rangent dans un coin du bureau, en toute sécurité. La référence est l’anglais Brompton au modèle très haut de gamme à partir de 1 090 euros. Il existe aussi en version électrique offrant 30 à 70 km d’autonomie selon l’usage (2 995 euros). Plus simple, le Giant Expressway 2 mesure 79 cm replié et pèse 11,6 kg (430 euros).
Les VAE
Avec des gammes de prix allant au moins du simple au triple, les VAE demandent réflexion. Attention aux prix d’appel trop bas : sous les 1 500 euros, ces modèles peuvent se révéler décevants à l’usage. Le moteur et la batterie sont des critères de choix fondamentaux : les modèles qui n’ont pas de batterie amovible doivent se recharger à demeure, ce qui peut être compliqué au quotidien. L’autonomie (entre 50 à 100 km), l’emplacement du moteur dans le pédalier (généralement le plus efficace) ou le moyeu de roue, la marque de ce moteur (Bosch, Yamaha, Panasonic, Brose, etc.), la connectivité, l’affichage de bord pour voir la charge restante et choisir le niveau d’assistance, ou encore le poids (entre 17 et 25 kg généralement) sont autant de critères à prendre en compte. Bosch, qui équipe nombre de modèles du marché, vient d’ailleurs de faire évoluer son ordinateur de bord Nyon, synchronisé avec l’application eBike Connect app. Il indique l’itinéraire de navigation, fournit un indicateur de forme physique pour l’exercice et informe sur l’autonomie disponible selon le mode de conduite sélectionné.
L’assistance est forcément assujettie au fait de pédaler et elle reste toujours limitée à 25 km/h maximum, c’est la loi. La puissance du moteur électrique est toujours limitée à 250 watts mais le couple varie selon les cas, d’une cinquantaine de Nm au minimum pour de bons modèles urbains et jusqu’à environ 85 Nm pour les derniers modèles Bosch 2021 (pour VTT et modèles cargos principalement). Une valeur à surveiller dans la fiche technique avant de procéder à l’indispensable essai pour vérifier si le modèle convient à l’usage prévu.
Les vélos de ville
Voici les vélos de ville les plus adaptés aux trajets domicile-travail quotidiens. Tous les constructeurs en commercialisent avec des styles, des niveaux d’équipement et des géométries différentes. Specialized aligne un modèle comme le Turbo Vado SL 5.0 EQ, au poids maîtrisé (moins de 15 kg !), avec 130 km d’autonomie grâce à la batterie intégrée et assistée d’un moteur de la marque américaine. Un compromis transport/sport haut de gamme à 4 199 euros. Bien plus abordables, les marques des distributeurs sont très actives. C’est le cas de Décathlon et de sa gamme B’Twin Elops, avec le 900 E dès 1 200 euros, qui offre jusqu’à 70 km d’autonomie mais seulement 30 Nm de couple pour son moteur monté dans la roue arrière.
Le suisse Flyer est reconnu pour ses modèles haut de gamme et confortables, à l’image de l’Upstreet5 (3 499 euros) équipé d’un moteur Panasonic, d’une transmission automatique en option et d’une courroie renforcée en carbone à la place d’une chaîne salissante. Peugeot est présent avec des modèles comme l’eT01 (2 299 euros), un tout-chemin polyvalent doté d’une autonomie jusqu’à 110 km. Même les constructeurs de motos s’y mettent comme Triumph avec depuis peu un modèle haut de gamme à 3 250 euros, ou bien encore Harley-Davidson.
Mais surtout, les VAE sont un terrain de jeu pour d’ambitieuses start-up, à l’image de VanMoof (voir essai flash page 43). Ou de la toute récente marque française Angell (produite par Seb) dont le vélo très design se veut ultra-connecté avec écran tactile, cockpit intelligent avec différents modes de conduite et d’assistance, GPS, indice de pollution, météo, alarme antivol. Sa batterie assure 70 km d’autonomie (2 690 euros). Citons aussi le belge Cowboy (3e génération, 2 290 euros avec batterie amovible intégrée) ou Le Vélo Mad, marque française au prix contenu à partir de 1 720 euros.
Le spécialiste des scooters électriques Gogoro s’apprête aussi à lancer le VAE le plus léger du marché, l’Eeyo 1 S (11,9 kg) qui bénéficie de l’emploi massif de fibre de carbone et d’une technologie unique avec un bloc moteur et une batterie intégrés au moyeu de la roue arrière. Cela a un coût : 4 699 euros.
Les vélos pliants
Brompton décline une version pliante électrique de son best-seller avec un petit moteur intégré dans la roue avant. On trouve aussi sur ce marché le français Eovolt et son joli petit modèle en mode rétro (1 299 euros), avec une batterie nichée dans le tube de selle. Très compact, ce modèle pèse 14 kg et tient entre 20 et 50 km avant recharge (3 à 4 h sur secteur).
Le chinois Xiaomi, connu pour le rapport qualité/prix de ses produits high-tech, vient aussi de lancer son VAE pliant, le Mi Smart Electric Folding Bike (999 euros), avec 45 km d’autonomie pour 14,5 kg.
Les vélos cargos
Un vélo électrique comme véhicule de livraison, c’est ce qu’offrent les vélos cargos avec des spécialistes comme Riese&Müller (le Packster 40 est très maniable pour ses 160 kg de charge, 4 489 euros) ou Babboe, bien connu des familles converties aux déplacements urbains à vélo.
Le GSD de Tern se montre très astucieux : il fait la longueur d’un vélo classique mais plus compact et son guidon se replie facilement. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir une solide charge utile de 180 kg, une double batterie pour alimenter son moteur Bosch (jusqu’à 250 km d’autonomie) et il peut s’aménager pour tout type de métier (4 199 euros).
Le Yuba Supercargo Bosch (moteur de 75 Nm) est quant à lui tout en longueur (2,52 m) et emmène dans son plateau XXL jusqu’à 100 kg de charge (+ 36 kg à l’arrière). Il est vendu 4 750 euros et assure 90 km d’autonomie avec une recharge.
Pour sa part, le Vélo Utilitaire Français (VUF) est un triporteur pendulaire qui se penche donc dans les virages, modulable et aménageable pour de nombreux usages. Avec sa charge de 100 kg, il franchit des pentes de 12 % sans efforts. Le français Oklö propose quant à lui son pack Vélotaf électrique (2 776 euros) sur la base de l’Utiléö, vélo utilitaire compact, avec un grand baquet avant de 45 l (20 kg de chargement) et un porte-bagages arrière de 25 kg de capacité. Son assistance électrique offre une autonomie de 50 à 100 km et un mode aide aux déplacements en marchant à côté du vélo.