Vers le télépéage en « flux libre » ?

La société d’autoroute Sanef et l’école d’ingénieurs Esigelec ont expérimenté une technologie permettant le franchissement d’un péage sans barrière, dit en « flux libre », grâce à une technologie de communication entre véhicules et infrastructure (V2I).
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péages et parkings

Et si les péages n’avaient plus besoin de barrières ? C’est l’objectif que cherche à atteindre la société d’autoroute Sanef qui collabore sur le sujet avec l’institut du recherche en systèmes électroniques embarqués de l’école d’ingénieurs Esigelec.

Et les travaux de la doctorante Malalatiana Randriamasy, effectués dans le cadre d’une thèse soutenue le 24 mai dernier, ont permis la mise en place d’un démonstrateur fonctionnel. Malalatiana Randriamasy a développé des algorithmes basés sur la technologie de communication sans-fil ITS-G5, dérivée du wifi et concurrente de la 5G pour les véhicules connectés.

Ces algorithmes doivent d’une part permettre la localisation précise des véhicules, de manière à distinguer deux véhicules avec une précision de moins d’1 m. Pour cela, la doctorante a modélisé le mouvement des véhicules en approche du péage grâce aux données recueillies lors de la communication entre le véhicule et les unités de bords de route. Cela lui a permis d’améliorer les données de géolocalisation déjà présentes. D’autre part, l’objectif était aussi d’assurer la confidentialité et la sécurité des échanges d’informations, en particulier des transactions monétiques.

La solution développée a ensuite été intégrée dans les modules de communication V2X de véhicules de test. « Cette expérience nous a permis de valider les différentes simulations effectuées au laboratoire et d’ajuster les paramètres de nos algorithmes pour la géolocalisation et la communication entre le véhicule et l’antenne de bord de route », s’est félicité Houcine Chafouk, docteur à l’Esigelec et l’un des directeurs de la thèse.

À terme, cette technologie de communication offrirait la possibilité de passer au péage sans aucun ralentissement, voire de supprimer les barrières, ouvrant la voie au télépéage dit en « flux libre ». « Dans un premier temps, ce service cohabiterait avec le système actuel de péage (paiement en espèces ou par carte bleue) et de télépéage (DSRC), affirme l’Esigelec qui imagine un service proposé en option dans les véhicules connectés utilisant la technologie ITS-G5.