
À Saint-Nazaire, le service parc automobile est mutualisé entre la ville et la communauté d’agglomération de la région nazairienne et de l’Estuaire (Carene). « Pour la ville, nous gérons 260 véhicules dont dix poids lourds, 200 véhicules légers et une cinquantaine de matériels opérationnels », indique Guillaume Bois Madec, responsable de la flotte. « Auparavant, nous avions un parc plus important et les véhicules parcouraient peu de kilomètres, précise Lydie Mahé, adjointe au maire en charge des ressources humaines, des finances et des services logistiques. Dans le cadre d’une volonté politique d’optimiser la flotte de la collectivité,...
À Saint-Nazaire, le service parc automobile est mutualisé entre la ville et la communauté d’agglomération de la région nazairienne et de l’Estuaire (Carene). « Pour la ville, nous gérons 260 véhicules dont dix poids lourds, 200 véhicules légers et une cinquantaine de matériels opérationnels », indique Guillaume Bois Madec, responsable de la flotte. « Auparavant, nous avions un parc plus important et les véhicules parcouraient peu de kilomètres, précise Lydie Mahé, adjointe au maire en charge des ressources humaines, des finances et des services logistiques. Dans le cadre d’une volonté politique d’optimiser la flotte de la collectivité, plusieurs actions ont été mises en œuvre. »
Une soixantaine de véhicules en pool

Une réflexion sur la création de pools de véhicules mutualisés entre différentes directions et différents services a ainsi été engagée dès 2010 avec quelques véhicules partagés au sein de mêmes services. Puis, en 2013, la collectivité a mis fin au remisage des véhicules à domicile et créé un pool expérimental regroupant la majorité des directions à l’Hôtel de ville. « Au début, les agents pouvaient réserver un véhicule toute la journée, même s’ils le laissaient au parking, relate Lydie Mahé. Désormais, la réservation s’effectue à l’heure. » Dans les années qui ont suivi, le nombre de véhicules partagés a progressivement augmenté. « Guillaume Bois Madec a dû faire montre de beaucoup de pédagogie envers ses collègues pour expliquer l’intérêt du dispositif et nous avons su le démontrer », reprend Lydie Mahé.
Aujourd’hui, sur 90 véhicules particuliers en parc, une soixantaine est en pool. Ils se répartissent dans quatre sites, avec environ 550 utilisateurs qui les emploient pour se déplacer plusieurs fois par jour ou occasionnellement. « Au total, ce dispositif nous a permis de supprimer seize véhicules entre 2013 et 2019, soit une réduction de 15 % », souligne Lydie Mahé. « Depuis, pour chaque véhicule réformé, nous nous réinterrogeons : doit-il être remplacé et avec quel type de véhicule ? Est-il possible de le descendre en gamme ? Peut-il être mutualisé avec d’autres services ? L’objectif est d’optimiser à la fois les usages et le nombre de véhicules en parc », résume Guillaume Bois Madec.
De fait, la collectivité a développé de nombreuses activités ces dernières années et il a fallu intensifier les usages de chaque véhicule. « L’objectif à court et moyen terme est de mutualiser d’autres véhicules du parc, mais cela s’avère parfois complexe sachant que nous avons quelques sites isolés avec un seul véhicule », ajoute le responsable de la flotte.
De l’électrique et bientôt du GNV

En parallèle, la ville achète quelques véhicules électriques quasiment tous les ans depuis la sortie de la Renault Zoé qui avait remporté son premier appel d’offres. « Cela nécessite d’accompagner les conducteurs du fait de la boîte automatique, du silence du véhicule et de la peur de la panne sèche », signale Guillaume Bois Madec. « En pratique, nous mettons des véhicules électriques là où nous pouvons implanter des bornes, sachant que nous n’avons pas de parking adossé à tous nos bâtiments, poursuit-il. Nous avons environ 10 % de véhicules légers électriques en parc actuellement et nous devrions atteindre environ 17-18 % fin 2020. » La ville s’est en outre engagée à renouveler une dizaine de poids lourds et de fourgons de son parc en véhicules GNV. Elle a en effet remporté un appel à projets de l’Ademe lié à l’ouverture d’une station GNV à Saint-Nazaire fin 2020, aux côtés de la communauté d’agglomération de la région nazairienne et de l’Estuaire, du syndicat départemental d’énergie de Loire-Atlantique (Sydela) et d’autres acteurs locaux.
Par ailleurs, des études ont été menées sur les modes de déplacement des agents pour favoriser le covoiturage et les sensibiliser aux modes doux (vélo, marche à pied) dans le cadre de la qualité et la santé au travail. « Nous privilégions les mobilités douces pour les trajets entre la mairie et l’agglomération, distantes d’environ 1,5 km, avance Lydie Mahé. En 2012, nous avons acheté une quinzaine de vélos dont certains à assistance électrique et les avons mis à disposition des agents pour leurs déplacements à proximité de la mairie. Nous facilitons aussi les trajets en bus et nous avons été l’une des premières collectivités à mettre en place l’indemnité kilométrique vélo. »
D’autre part, le covoiturage est traité dans le plan de déplacements administratifs. « Pour les trajets domicile-travail, les agents volontaires ont déclaré leurs lieux d’habitation et de travail pour être éventuellement contactés par leurs collègues, détaille Guillaume Bois Madec. Pour les trajets professionnels, nous sommes en train de déployer le module de covoiturage intégré dans l’outil de Mobility Tech Green (voir l’encadré ci-dessous) : les agents qui réservent un véhicule en autopartage pourront donc l’ouvrir au covoiturage pour leurs collègues souhaitant aussi effectuer ce trajet. » Un autre axe est aussi développé depuis un an et demi : le télétravail. « Celui-ci peut concerner tous les agents selon l’organisation de leur travail », anticipe Lydie Mahé.
ISO 14001
Enfin, la direction de la logistique est engagée dans l’obtention de la labellisation ISO 14001 avec un audit prévu cette année. « Dans ce contexte, nous réfléchissons au verdissement des pratiques et notamment à l’achat de produits plus écologiques, et aux volumes et filières de retraitement de déchets produits, y compris par le garage », conclut Lydie Mahé. À suivre…