

Pour atteindre l’objectif zéro émission, l’équipementier ZF a développé un essieu arrière intégrant un moteur électrique d’une puissance de 150 kW et son système de transmission. Baptisé mSTARS (pour modular Semi-Trailing Arm Rear Suspension), il s’installe à la place d’un essieu conventionnel sur tous les types de VP, sous réserve de modifications de la carrosserie, comme c’est le cas sur le prototype présenté à Vienne. En parallèle, ZF a annoncé la création d’une co-entreprise avec Magura, BrakeForceOne et Unicorn Energy. L’objectif : développer des solutions de micro-mobilité électrique pour les deux, trois et quatre-roues dans le domaine du transport de personnes et de marchandises.
Des conducteurs sous haute surveillance

Pour prévenir les accidents, le véhicule « vision zéro » est équipé de fonctions de détection de l’inattention et des contre-sens.Une caméra laser « temps de vol » est placée à l’intérieur du véhicule. En projetant un rayon laser et en mesurant le temps que celui-ci met à revenir, elle est capable de surveiller le conducteur en temps réel (jusqu’à 60 images par seconde) et en trois dimensions, de jour comme de nuit. Si le regard du conducteur se détourne de la circulation, ce dernier reçoit un avertissement visuel et sonore, mais aussi haptique : sa ceinture de sécurité se rétracte. En l’absence de réaction, le véhicule se charge de maintenir la trajectoire, réduit le couple et finit par couper l’accélérateur et par s’arrêter dans un endroit sûr.
De même, des caméras avant capables d’interpréter la signalisation et la géolocalisation permettent au véhicule de prévenir le conducteur s’il est sur le point de s’engager à contre-sens sur une voie, via des signaux visuels et sonores, une vibration de la ceinture de sécurité voire une résistance du volant. Là encore, si le conducteur persiste, la voiture s’arrête en bord de route.

La conduite automatisée en perspective
Pour faire accepter aux conducteurs cette perte de contrôle de leur véhicule, ZF a aussi travaillé sur une série de technologies chargées d’éliminer les vibrations, les chocs et les bruits. L’enjeu : faire oublier aux passagers qu’ils sont en train de rouler.
Ainsi, le système d’amortissement actif sMotion aide les amortisseurs à contrebalancer les mouvements provoqués par les déformations de la route grâce à une unité moteur-pompe. Un autre moteur électromagnétique monté sur l’essieu vient compenser les mouvements de roulis du véhicule. De plus, quatre actionneurs électrohydrauliques (eLEVEL) adaptent la hauteur de la carrosserie selon les conditions de conduite (obstacle, côte, chargement, etc.). Enfin, le système de contrôle intégral de châssis (ICC) connecte tous les systèmes installés sur la plateforme, depuis les essieux aux amortisseurs en passant par le système de freinage, pour permettre la mise en place de fonctions automatisées tels l’évitement d’urgence ou la stabilisation d’une remorque.
« L’automatisation doit aller de pair avec la sécurité, puisque les personnes choisiront uniquement les modes de transport qui leur inspirent confiance, a déclaré Stefan Sommer, président de ZF. C’est pourquoi nous suivons la voie qui mène à un juste équilibre entre l’introduction accélérée de nouvelles technologies et l’utilisation de systèmes éprouvés sur les routes. »