
Le magazine s’est appuyé sur un échantillon de voitures d’occasion vendues exclusivement par des professionnels, soit 700 000 transactions. Ainsi, la voiture moyenne d’occasion française de 2018 est plus chère de 318 euros par rapport à celle de 2017, soit un montant de 15 908 euros en moyenne. Un chiffre qui, selon L’argus, est à mettre sur le compte de l’inflation en hausse l’année dernière de 1,8 %. De plus, bien qu’étant plus chère, la VO moyenne de 2018 est paradoxalement plus ancienne que celle de 2017 de 1 mois et son âge s’établit à 3 ans et 8 mois.
Une voiture d’occasion moins polluante
La voiture moyenne d’occasion 2018 est aussi plus propre même si le diesel reste majoritaire. Les VO diesel représentent 64 % des transactions, un chiffre en baisse de 4 points en un an et de 17 points en 6 ans, au bénéfice de l’essence. En outre, elle consomme 0,1 l/100km de moins et rejette 2 g/km de CO2 en moins, alors que l’essence consomme en moyenne plus que le diesel et émet plus de CO2 à trajet équivalent.
La voiture moyenne d’occasion française 2018 tient aussi la cote avec une valeur résiduelle plus élevée que les années précédentes, soit une VR de 56,4 % du prix d’achat initial contre 56 % en 2017. La VO française d’occasion 2018 se trouve aussi être plus faiblement kilométrée avec 52 315 km au compteur contre 52 532 en 2017. Le kilométrage annuel est aussi moins élevé en moyenne qu’en 2017 avec 14 326 km contre 14 641 km.
Les ventes de SUV d’occasion en hausse
Autre grande tendance : les ventes en hausse de SUV d’occasion, toutes catégories confondues. Ainsi, dans la catégorie des SUV urbains, les ventes d’occasion augmentent de 20 % après une hausse de 30 % en 2017. Logiquement, les monospaces enregistrent une baisse de 1 % et même 6 % pour les monospaces familiaux.
Une voiture d’occasion moyenne plus imposante que la neuve
En comparant les données de la VO moyenne française 2018 avec la VN moyenne française 2018, on s’aperçoit que celle d’occasion est plus lourde de 39 kg, plus forte en cylindrée (+ 180 cm3), plus imposante avec 4,24 m de longueur, et plus puissante avec 119 ch. Ce phénomène est lié sans nul doute à un marché des véhicules neufs plus favorable aux citadines carburant à l’essence, alors que les ventes de VO sont encore majoritairement orientées vers le diesel, motorisation phare des berlines et des routières. Pour rappel, la VP neuve moyenne 2018 selon les chiffres de l’Argus carburait à 76 % à l’essence. Le marché de l’occasion semble suivre cette tendance.