
« Le véhicule autonome aura suffisamment d’intelligence pour se substituer au conducteur. » Stéphane Negre, président d’Intel pour l’Europe de l’Ouest, se veut confiant et il prédit des débuts dès 2021.
De fait, la conduite autonome est de plus en plus proche de nous, tous les constructeurs y travaillent à des stades plus ou moins avancés. Et toujours, un ingrédient fondamental s’invite à bord de leurs prototypes : les puces permettant l’assimilation des quelque 4 To de données produites en 90 minutes par les capteurs, caméras, lidars et toute la connectivité avec les autres véhicules, l’infrastructure et le cloud. Soit l’équivalent de 3 000 personnes sur internet pendant 24 heures.
Bref, pour réaliser l’exploit de digérer ce flot ininterrompu d’informations et générer les décisions de conduite indispensables, il faut un super-ordinateur, très puissant, rapide, capable de travailler dans des circonstances difficiles (chaleur, vibrations, etc.).
Intel veut sa part du véhicule autonome
« Il y peu, il fallait le volume du coffre pour loger de tels calculateurs, ils tiennent maintenant dans le logement de la roue de secours », rappelle Stéphane Negre. Intel se veut l’un des acteurs phares pour conquérir ce marché majeur. Comme le prouve le rachat du spécialiste des capteurs Mobileye pour 15 milliards de dollars (voir la brève) et sa participation à hauteur de 15 % dans le cartographe Here, ainsi que la plate-forme de développement Intel Go commune avec BMW, Mobileye et Continental et Delphi.
En face, un concurrent de taille : NVIDIA, spécialiste des jeux vidéo, est associé avec différents constructeurs dont Tesla et Audi, pour leur fournir sa plate-forme Drive PX, capable d’intelligence artificielle.