
En réponse à des questions écrites publiées au JO du Sénat en mars 2019, le ministère de l’Intérieur a finalement fait le point en septembre 2020 sur le parc de voitures-radars déployées sur le territoire français. Au 1er juin 2020, il se composait de 402 véhicules dont 302 conduits par des fonctionnaires de police ou des gendarmes et 40 par des opérateurs privés. « Le nombre total de voitures-radars dans un département métropolitain a vocation à rester stable durant les années à venir », affirme le ministère.
876 990 contraventions émises en 2019
Pour rappel, ces voitures-radars avaient émis 1 048 710 messages d’infraction en 2018, ayant donné lieu à 760 013 avis de contravention. Ces chiffres ont grimpé à 1 211 066 messages d’infraction pour et 876 990 avis de contravention en 2019. Et « d’ores et déjà, entre janvier et mi-avril 2020, elles ont émis 264 743 messages d’infraction », indique le ministère. Ces derniers ont donné lieu à 137 504 avis de contravention.
Plus de deux tiers des heures de contrôle effectuées par les voitures-radars à conduite externalisée
Concernant les voitures-radars à conduite externalisée, après une expérimentation en Normandie à partir de février 2017, celles-ci avaient également été mises en circulation dans les régions Bretagne, Pays-de-la-Loire et Centre-Val-de-Loire à l’automne 2019. Une nouvelle extension est « envisageable en septembre 2020 au sein de quatre nouvelles régions », rappelle le ministère. À savoir le Grand-Est, les Hauts-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté et la Nouvelle-Aquitaine.
Le ministère ne livre toujours pas de statistiques précises sur l’impact de ce déploiement, bien qu’il ait déjà été interrogé à ce sujet. « Le caractère récent de cette externalisation ne permet pas encore de tirer un bilan ou de tracer des perspectives sur son impact sur le bilan des infractions constatées, justifie-t-il. Cependant, même si le parc de voitures-radars à conduite externalisée ne représente que 9,95 % du parc total, il a été observé depuis janvier 2020 que plus du tiers des heures de contrôle sont actuellement réalisées par ces véhicules qui circulent en moyenne chacun 5 h 30 par jour. »