
Volkswagen a choisi de faire cavalier seul pour la seconde génération de son Crafter. Cela a entraîné un investissement de 800 millions d’euros afin, notamment, de donner naissance à une usine entièrement nouvelle d’une capacité de production de 100 000 véhicules par an. Une ambition énorme que le Crafter devrait pouvoir concrétiser.
L’alliance entre Volkswagen et Mercedes, qui avait donné naissance à la première génération de Crafter, a été dénoncée, Mercedes ayant décidé de se rapprocher de Renault pour ses VUL. Volkswagen a donc décidé d’élaborer seul la seconde génération de Crafter.
Pour les ingénieurs, il s’agissait donc de ne pas se tromper lors du développement du véhicule, pour convaincre les utilisateurs de la planète entière, le Crafter ayant désormais des ambitions mondiales. Il faut avouer qu’à quelques détails près, le contrat est rempli.
Des lignes classiques mais plaisantes
Par rapport à l’actuel Crafter, la seconde génération arbore des lignes beaucoup plus classiques. Et se débarrasse donc de l’énorme calandre, sorte de gueule béante prête à avaler n’importe quel obstacle sur sa route.
Le nouveau Crafter adopte des lignes classiques et se positionne comme un Transporter en plus imposant. L’ensemble ne manque pas d’élégance avec ses phares remontant légèrement vers l’extérieur et son capot nervuré. Les flancs sont parcourus par un coup de gouge du dessus des phares jusqu’aux feux arrière.
Sous le capot, peu de changements : c’est le 2.0 TDi, déjà employé sur les T6 et les actuels Crafter, qui prend place en 102, 122, 140 et 177 ch, tous Euro 6 et recourant à l’Adblue. Les tractions reçoivent les 102, 140 et 177 ch ; les propulsions les 122, 140 et 177 ch ; les 4Motion uniquement les 140 et 177 ch. Tous sont accouplés à une boîte mécanique à 6 rapports ou à une boîte auto 8 rapports (sauf 4Motion).
De nombreuses versions
Pour conquérir la terre entière, il convient de disposer d’un très large catalogue de versions. Cela sera le cas : alors que le Crafter sera lancé aux alentours de la fin mars, les versions propulsion et 4Motion à transmission intégrales le seront qu’au second semestre 2017.
La véritable révolution vient toutefois des nouvelles versions traction qui n’existaient pas sur le Crafter jusqu’alors. De quoi permettre à Volkswagen d’aller batailler sur des terres jusqu’alors inaccessibles, le précédent modèle ne s’adressant qu’à environ 30 % des acheteurs.
Le Crafter fourgon se décline en trois longueurs L3, L4 et L5 et trois hauteurs H2, H3 et H4, avec à la clé six versions de fourgons aux volumes utiles de 9,4, 10,7, 13,6, 15, 15,4 et 17,2 m3. Le PTAC des fourgons varie selon la transmission : de 3 à 4 t pour les tractions, de 3,5 à 5,5 t pour les propulsions (roues simples ou jumelées) et de 3,5 à 4 t pour les versions avec transmission intégrale 4Motion.
Le Crafter existe aussi en châssis, simple ou double cabine, avec roues arrière simples ou jumelées. Cinq châssis sont prévus : un simple et un double cabine L3 (6 191 mm de longueur totale) ; un simple et un double cabine L4 (6 991 mm de longueur totale) ; et, enfin, un simple cabine L5 (longueur totale de 7 391 mm).
Une finition élevée
À l’intérieur, la planche de bord se veut agréable à l’usage même si l’ambiance entièrement noire est un peu triste. Mais les plastiques se montrent de bonne qualité, tout comme les assemblages. Disséminés un peu partout, de nombreux espaces de rangement facilitent le quotidien.
Pour le moment, les niveaux d’équipement ne sont pas encore déterminés pour les versions françaises. Cela étant, le Crafter peut offrir un siège conducteur suspendu avec réglages lombaire, ainsi que des systèmes audio et navigation de dernière génération avec écran tactile.
Côté équipements de sécurité et de confort, le Crafter ravira les plus exigeants avec bien entendu le limiteur/régulateur de vitesse mais aussi l’alerte de franchissement de ligne et le maintien dans la ligne, le contrôle en cas de coup de vent latéral, l’aide au stationnement, le Multi-Collision Brake (qui engage un freinage après un impact pour éviter un sur-accident), l’alerte et le freinage automatique en sortie de stationnement ou encore le système de contrôle de la remorque qui autorise une manœuvre très facile des marches arrière avec remorque via le bouton de commande du rétroviseur.
Très plaisant à l’usage
La position de conduite est bonne et le volant (avec direction assistée électrique) se règle en hauteur et en profondeur. Dommage que l’axe du pédalier soit décalé par rapport à celui du volant et du siège conducteur. Le Crafter profite d’une très bonne insonorisation et de suspensions alliant tenue de route et confort. Le conducteur prend rapidement ses marques.
Dernier-né de la catégorie et d’une conception nettement plus moderne que ses principaux concurrents, le Crafter se classe logiquement en tête de sa catégorie du point de vue de la conduite.
Notre avis
PLUS
Largeur de gamme • Agrément de conduite
MOINS
Position du pédalier • Uniquement en traction au lancement
Crafter fourgon traction L3H3 | |
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Cylindrée (cm3) | 1 968 |
Puissance (ch à tours/min) | 102 / 140 / 177 |
Couple (Nm à tours/min) | 300 / 340 / 400 (estimés) |
Conso. mixte (/100 km) | n. c. |
Émissions de CO2 (g/km) | n. c. |
Vitesse maxi (km/h) | n. c. |
L x l x h (mm) | 5 983 / 6 833 / 7 388 x 2 040 x 2 590 (H3) |
Longueur intérieure maxi (mm) | 3 450 (L3) |
Largeur entre passage de roues (mm) | 1 380 |
Largeur intérieure maxi (mm) | 1 832 |
Hauteur intérieure maxi (mm) | 1 961 |
Volumes utiles (m3) | 9,4 / 10,7 / 13,6 / 15 / 15,4 / 17,2 |
Charge utile maxi (kg) | n. c. |
À partir de (€ HT) | Non encore déterminé mais estimé à partir de 28 000 |
Valeurs futures | |
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VW Crafter Van 35 L3H2 2.0 TDI 140 | |
Énergie | Diesel |
Boîte de vitesses | Manuelle |
Carrosserie | Fourgon |
Cylindrée (cm3) | 1 968 |
CO2 (g/km) | 223 |
Ch din | 140 |
Prix neuf TTC (€) | 42 924 |
Mois | 42 |
Km total | 100 000 |
Valeur reprise TTC (€) | 11 801 |
Valeur reprise | 27,5 % |
Valeur vente TTC (€) | 14 391 |
Valeur vente | 33,5 % |
Source : Forecast Autovista, janvier 2017.