
Le constructeur allemand compte utiliser la technologie 3D Metal Jet développée par HP afin de fabriquer en masse des pièces métalliques pour ses véhicules. En pratique, une couche de poudre métallique est répandue, puis un liant est déposé aux endroits où la matière doit être conservée. Les composants liquides sont ensuite évaporés et la couche suivante peut être déposée. Le composant ainsi formé est ensuite passé au four pour l’étape de « frittage » qui consiste à chauffer la poudre juste assez pour que les grains se soudent entre eux.
« Ce procédé diffère de ceux précédemment employés qui eux faisaient fondre la poudre par laser », précise Volkswagen. Selon HP, il serait même en moyenne 50 fois plus productif que les autres procédés comparables, tout en étant moins cher, l’imprimante coûtant 399 000 dollars. Il est en outre possible d’imprimer des composants de 20 cm de haut sur 43 cm de long et 32 cm de large.

Imprimer des éléments de design personnalisés
Jusqu’alors utilisée uniquement pour produire des pièces individuelles et des prototypes, le procédé de fabrication additive « devient désormais également intéressant pour la production de grands volumes dans un court délai », estime Volkswagen. « Nos clients attendent de plus en plus d’options de personnalisation. Parallèlement, la complexité augmente avec le nombre de nouveaux modèles, argue Martin Goede, chef de la planification et du développement technologique chez Volkswagen. L’impression 3D joue alors un rôle particulièrement important dans la fabrication de pièces personnalisées ».
Une chaîne de processus consacrée à la production automobile sera donc mise en place par GKN Powder Metallurgy dès l’année prochaine avec Volkswagen. Le constructeur commencera par produire des éléments de design tels « des lettrages de hayon, des pommeaux de levier de vitesses spéciaux ou des clés portant un lettrage personnalisés pour les clients. »

Vers une production de 100 000 unités imprimées par an
« Si un véhicule a peu de chances d’être intégralement fabriqué par une imprimante 3D dans un avenir proche, en revanche, le nombre et la taille des pièces provenant de l’imprimante 3D augmenteront de manière significative », estime Martin Goede. Volkswagen a pour objectif d’imprimer de premiers composants structurels d’ici deux à trois ans afin de les intégrer dans sa prochaine génération de véhicules. Et à long terme, « nous prévoyons une augmentation constante du nombre d’unités, de la dimension et des exigences techniques, jusqu’à arriver à la fabrication de pièces de la taille d’un ballon de football à un rythme supérieur à 100 000 unités par an », annonce Martin Goede.