
Des modèles des marques Volkswagen, Audi et Porsche ont été équipés d’une unité de commande centrale capable de traiter les données remontées par une série de capteurs (ultrasons, radars et caméras). Le système permet au véhicule de reconnaître son environnement en détectant les objets et de réagir selon les situations en contournant, freinant ou s’arrêtant. Pour parvenir à ce résultat, des milliers de procédures de stationnement ont été effectuées et analysées dans différents pays du monde, ainsi que des simulations destinées à assurer la sécurité du système.
En pratique, les véhicules disposent de données cartographiques de leur environnement et s’orientent grâce à des marqueurs picturaux installés dans le parking. Un système qui « peut être utilisé dans pratiquement n’importe quel parking » selon Volkswagen, y compris ceux des supermarchés.
Équiper tous les parkings, y compris publics
À l’aéroport de Hambourg, ils ont été déployés dans un parking multi-niveaux, pour l’instant dans des zones séparées non accessibles au public. L’étape suivante consistera à les faire circuler dans un environnement mixte, aux côtés de véhicules avec conducteur. Car l’objectif à terme est de proposer le stationnement autonome dans tous les parkings, y compris publics. Un objectif pas si lointain, puisque le groupe prévoit de déployer cette fonctionnalité dans des véhicules de série sur les trois marques et de la rendre accessible dans plusieurs parkings multi-niveaux dès 2020.
Le constructeur fait d’ores et déjà face à des technologies concurrentes, comme celle de Daimler et Bosch expérimentée à Stuttgart ou celle de Valeo et Cisco en démonstration à Issy-les-Moulineaux (92).
La voie vers de nouveaux services

Le parking autonome n’est toutefois qu’une première étape pour Volkswagen qui a pour ambition de devenir un « prestataire de mobilité ». À l’aéroport de Hambourg, les véhicules électriques et hybrides sont aussi capables d’aller se recharger automatiquement lorsque leur batterie est faible.
Une fois garé sur le point de charge, le véhicule communique avec un « robot de charge » via un réseau WLAN (pour wireless local area network). Cela déclenche l’ouverture de la trappe de charge, puis le bras du robot connecte l’alimentation électrique et le chargeur embarqué. Baptisé Park & Charge, « ce système permet également d’optimiser l’utilisation des infrastructures de charge car la voiture n’occupera le point de charge que pour la durée nécessaire à une charge complète », indique Uwe Michael, directeur du développement électrique/électronique chez Porsche.
Le véhicule au service de l’utilisateur
Et le Groupe Volkswagen veut appliquer ce principe à d’autres services, en permettant aux voitures de se rendre seules à une station de lavage, une station-essence ou encore un service de blanchisserie après avoir été déposées dans une zone précise, comme l’a imaginé Audi avec les « zones IA ».
Le constructeur mise aussi sur « We deliver », premier né de l’offre « Volkswagen We ». Déjà disponible, ce service permet aux utilisateurs de se faire livrer leurs commandes dans le coffre de leur voiture et veut aussi à l’avenir permettre aux transporteurs de récupérer retours et colis affranchis. Une fonctionnalité là encore explorée par de nombreux constructeurs dont Volvo mais aussi Seat.