
Si la première génération en 2002 et celle de 2010 faisaient plutôt dans un design tout en rondeurs et courbes rassurantes, ce dernier Volkswagen Touareg se place délibérément dans le style acéré de ses concurrents Q7, X5 et GLE, avec des épaulements marqués, voire agressifs avec cette large calandre. Et pour ne pas se laisser distancer, ce grand SUV s’allonge de 8 cm à 4,88 m, sans tomber dans la catégorie des « paquebots ». Le tout sur la plate-forme MLB Evo qui sert aux cousins Audi, aux Porsche Cayenne, Bentley Bentayga et Lamborghini Urus ‒ il y a pires références.
L’habitabilité se veut aussi en hausse, pour les passagers arrière et pour le coffre. Mais ce qui reste bien plus notable, c’est le saut qualitatif dans le choix des matériaux du mobilier, des revêtements des panneaux de porte et de la planche de bord. Cette dernière accueille d’ailleurs en son centre le « clou » du spectacle : un écran de 15 ’’ Discover Premium inégalé dans la catégorie, sauf par Tesla. Face au conducteur, il est complété par l’écran numérique déjà vu chez Audi, qui forme alors l’Innovision Cockpit, bluffant de lisibilité et de précision (finition Carat Exclusive). En outre, les équipements se montrent pléthoriques, en confort comme en sécurité.
Puissance et démesure
Dans ce petit cercle des grands SUV premium, il ne faut pas négliger les équipements de série habituellement optionnels comme la suspension pneumatique réglable, les roues arrière directrices ou le réglage actif des barres antiroulis. Un ensemble qui autorise un comportement dynamique bien maîtrisé malgré la masse à vide imposante de 2 t et un encombrement important.
Au volant, l’agilité surprenante fait oublier le comportement pataud et indolent de l’ancienne génération. Ce Touareg est transfiguré pour peu que l’on choisisse le mode Sport pour le réglage des suspensions et de la direction, plus fermes, et pour la loi de passage des rapports de la boîte. À ce sujet, le temps de latence entre l’enfoncement de la pédale d’accélérateur et l’arrivée du couple puis de la puissance demeure bien trop important pour une conduite sûre et confortable. Une erreur de paramétrage qui sera corrigée, espérons-le. À moins que ce creux à l’accélération ait été rendu obligatoire pour satisfaire aux normes de dépollution Euro 6d Temp.
Autre regret pour le lancement du Touareg : seul le 3.0 V6 TDI de 286 ch est proposé ; il faudra attendre fin 2018 pour la version de 231 ch, plus raisonnable en prix (à partir de 56 100 euros TTC) et en consommation. Et l’hybride arrivera d’abord en Chine puis en Europe sur la base d’un 4-cylindres essence de 367 ch.
Volkswagen Touareg 4Motion Tiptronic 8 3.0 V6 TDI Carat Exclusive | |
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Moteur (cm3) | 2 967 |
Puissance/couple (ch/Nm) | 286/600 |
Conso. mixte (l/100 km, WLTP) | 6,6 |
Émissions de CO2 (g/km, Euro 6d) | 173 |
Vitesse maxi (km/h) | 235 |
0 à 100 km/h (s) | 6,1 |
Poids à vide (kg) | 2 070 |
Charge utile (kg) | 780 |
Coffre (l) | 810/1 800 |
L x l x h (mm) | 4 878 x 1 984 x 1 717 |
À partir de (€ TTC) | 78 910 |
Valeurs futures | |
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Volkswagen Touareg 3.0 TDI 286 ch Tiptronic 8 4Motion Carat Exclusive | |
Énergie | Diesel |
Boîte de vitesses | Automatique |
Carrosserie | Tout-terrain |
Cylindrée (cm3) | 2 967 |
CO2 (g/km) | n. c. |
Ch din | 286 |
Prix neuf TTC (€) | 78 910 |
Mois | 42 |
Km total | 100 000 |
Valeur reprise TTC (€) | 34 192 |
Valeur reprise | 43,3 % |
Valeur vente TTC (€) | 38 854 |
Valeur vente | 49,2 % |
Notre avis
PLUS
Qualité de présentation et finition premium ● Comportement routier et confort de haut niveau ● Aides à la conduite pléthoriques
MOINS
Trou à l’accélération pénalisant ● Encombrement en hausse ● Prix élevé