Première méthode : « Les voleurs laissent la voiture “dormir“ à un endroit et viennent la récupérer si elle n’a pas disparu au bout de quelques jours », décrit Anthony Tudal pour Vodafone. D’autres cachent le véhicule en sous-sol où le réseau GSM-GPS est moins performant. Seconde méthode : « Si le vol est effectué par celui à qui correspond le besoin, ce voleur prend le temps de chercher le boîtier pour le désactiver, en particulier la nuit. C’est là où le risque d’échec pour retrouver le véhicule est le plus important », alerte Anthony Tudal. Une situation rencontrée par Cholton (voir le témoignage). « Mieux vaut donc un boîtier indépendant de l’électronique de la voiture, recommande Anthony Tudal. Et nous proposons de doubler la protection en cachant un boîtier autonome supplémentaire en plus de notre système d’origine. » Un boîtier trop visible ou avec une faible autonomie sera moins efficace.
Dernière méthode : « Les voleurs utilisent des dispositifs pour brouiller les signaux émis ou reçus par le véhicule qui disparaît ainsi de toute forme de recherche », explique Olivier David pour Coyote. « Notre prestataire a une solution d’antibrouillage qui assure l’envoi d’un minimum de données de géolocalisation malgré l’emploi de brouilleurs communs du marché », précise Jordan Pitaval pour ADS Group Security (voir le témoignage). Vodafone, qui mise sur la technologie GSM-GPS pour une géolocalisation dynamique toutes les cinq secondes, a aussi développé des parades.
Des parades face aux dispositifs de brouillage
Coyote a de son côté recours au réseau Sigfox, basé sur une technique d’émission de messages radio à bande ultra-étroite. « De par ses caractéristiques physiques, notre réseau est très difficile à brouiller, avance Patrick Cason, directeur général de Sigfox France. Le brouillage consiste à créer beaucoup de bruits sur des fréquences radio ciblées. Or, notre réseau envoie des messages sur des fréquences de manière aléatoire, et il est capable de récupérer des chuchotements dans un bruit ambiant.
De plus, il n’y a pas de liaison permanente entre l’objet et le réseau. L’objet, doté d’un identifiant unique, émet lorsqu’il le souhaite. Le réseau, constamment à l’écoute, peut alors le repérer, vérifier s’il est bien référencé dans notre base de données et remonter le message envoyé. Enfin, nous avons un maillage de plus de 2 500 antennes en France et un objet qui émet est entendu par au moins trois antennes. Un voleur, pour brouiller le signal, devrait donc mettre un brouilleur au niveau de l’objet et de chaque antenne », détaille Patrick Cason.