Tous les tarifs s’entendent TTC.
Loin devant en termes de ventes en France mais aussi en Europe, le Peugeot 3008 a enterré son rival Renault Kadjar qui pointe au minimum à 135 g (!) avec le nouveau 1.4 TCe de 140 ch, obligatoirement équipé d’un filtre à particules FAP, comme un diesel.
Le 3008 (4,48 m) fait donc valoir son très bon et pétillant 3-cylindres 1.2 Puretech de 130 ch avec sa boîte auto EAT8 qui affiche un excellent 115 g, pour 31 700 euros en Active Business et 34 750 euros en Allure Business. En se limitant à la boîte manuelle, le CO2 monte à 118 g mais les prix diminuent de 2 100 euros – ce n’est pas négligeable (voir aussi l’essai flash).
La version longue 5008 (4,64 m) reprend ce moteur en 130 ch, pour un prix qui passe à 31 400 euros en boîte manuelle (118 g) en Active Business, et à 34 750 euros en Allure Business. Ajoutez 1 800 euros pour la boîte auto EAT8 qui fait reculer le CO2 à 115 g.
Le Groupe PSA au grand complet
Mais cette suprématie risque de vaciller avec la commercialisation effective du Citroën C5 Aircross (4,50 m). Celui-ci reprend la plate-forme et les motorisations de ses cousins pour des résultats en CO2 un peu moins bons en raison d’un design et d’un poids moins performants. Mais les ingénieurs PSA ont réussi à maintenir le 1.2 Puretech de 130 ch à tout juste 119 g, uniquement en boîte manuelle. Il est affiché à 28 300 euros en Business et 31 700 euros en Business Plus.
Notez que Citroën a encore dans sa besace un C4 Spacetourer (4,44 m, ex Picasso). Et grâce à ce petit 3-cylindres 1.2 l Puretech, ce monospace parvient à 116 ou 115 g en boîte auto EAT8 ; en Business ; le premier est affiché à 26 900 euros et le second à 28 700 euros. Pour passer en Business Plus, ajoutez 1 900 euros.
Le Grand C4 Spacetourer, la carrosserie allongée à 4,60 m pour accueillir 7 personnes, se cale sur des émissions identiques avec ce 1.2 Puretech. Comptez une rallonge de 1 300 euros seulement.
Autre concurrent du Groupe PSA à ne pas négliger, Opel avec son Grandland X qui reprend lui aussi plate-forme et moteurs du 3008. On retrouve donc le 1.2 Puretech en 130 ch et boîte manuelle à 120 g tout rond en Business Edition (28 750 euros), ou 119 g avec la boîte automatique pour seulement 1 000 euros de plus.
En tout état de cause, le Groupe PSA aligne la triplette gagnante en entreprise en 2019 pour le gestionnaire de flotte qui veut faire entrer un SUV essence dans son parc.
Face à ce tir groupé, la seule à pouvoir répondre sur le chapitre de l’habitabilité ou des dimensions – et à moins de 120 g –, c’est la Volkswagen Sportsvan et ses 4,35 m de longueur avec option 7 places. Un unique moteur parvient à répondre à la norme Euro 6d, le 1.5 TSI Evo de 130 ch à 116 g en boîte manuelle (29 770 euros en Confortline Business).
Mais la concurrence se méfie plutôt du récent T-Roc (4,23 m). Lui aussi s’équipe du 1.5 TSI en 150 ch à tout juste 120 g pour 27 940 euros en Lounge Business. Il sera plus judicieux de choisir le 1.0 TSI de 115 ch, largement suffisant pour ce « petit » SUV au design affuté et râblé, à 116 g en Lounge Business (26 010 euros) ou 117 g en Business (24 590 euros).
La réponse de Volkswagen
Son cousin proche mais plus long de 13 cm, le Seat Ateca (4,36 m), partage plate-forme et motorisations et parvient tout juste à 120 g avec le 1.0 TSI de 115 ch en boîte manuelle (26 050 euros en Style Business).
Citons aussi le Skoda Karoq (4,38 m) qui, s’il rate la marche de 1 g à 121 g avec ce 1.0 TSI de 116 ch BVM, fait bonne figure et se distingue par une finition Business à 27 090 euros – c’est très honorable. Pour sa part, le Nissan Qashqai s’offre le nouveau 1.3 TCE 140-160 ch Renault-Nissan-Mercedes à 124 g.
Concluons avec Suzuki. Son S-Cross (4,30 m) prouve ici que le SUV ou le crossover compact peuvent se combiner avec des motorisations essence, pour peu qu’elles soient efficientes. Ainsi, avec le 3-cylindres 1.0 l Boosterjet de 110 ch, les émissions sont limitées à 113 g (à partir de 19 490 euros) ; elles ne passent qu’à 119 g en 4×4 Allgrip (23 890 euros) ou en boîte auto (23 490 euros). Et ce n’est pas tout : le 4-cylindres 1.4 l Boosterjet de 140 ch s’établit à 120 g lui aussi (25 390 euros). Du beau travail d’ingénieurs motoristes et de concepteurs de plates-formes légères !
