La Leaf, n° 1 des podium
Si Renault a inondé le segment inférieur avec sa Zoé, c’est l’autre membre de l’alliance franco-nippone qui est chargé de saturer le marché des compactes électriques.
Dans l’Hexagone, il ne peut y avoir de concurrence fratricide, mais à l’échelle européenne, la Nissan Leaf domine largement avec pas moins de 46 000 ventes depuis son lancement en 2010 dont 5 500 seulement pour la France. La Leaf reste aussi la voiture électrique la plus vendue dans le monde avec 200 000 unités, principalement au Japon et aux États-Unis.
En cette fin 2015, Nissan commercialise une deuxième version de sa Leaf qui embarque une batterie plus puissante (30 kW/h au lieu de 24 kW/h) et une électronique de gestion optimisée, avec à la clé une autonomie normalisée de 250 km contre 200 km jusque-là.
Lors de nos essais, ces 26 % d’autonomie supplémentaire ont permis de parcourir sans problème 200 km, voire plus, dans le cadre d’un « Economy Run » remporté haut la main par votre serviteur !
La Leaf s’offre 26 % d’autonomie en plus
Sous le capot de la Leaf, il s’agit du même moteur électrique de 80 kW (109 ch) et 254 Nm qui assure toujours un 0 à 100 km/h en 11,5 s et une vitesse maximale confortable de 144 km/h. Sensible aux critiques, les commerciaux de Nissan livrent dorénavant le câble et son chargeur 6,6 kW en série sur cette nouvelle version (charge rapide), et à partir de la finition Acenta sur la 24 kW. Le câble sur prise domestique est livré avec toutes les finitions.
Bien évidemment, ce quart d’autonomie supplémentaire se paie : + 2 000 euros, ce qui porte la Leaf 30 kWh à 35 255 euros en Acenta et 37 665 euros en Tekna. Pour ceux qui peuvent se contenter de la version 24 kWh, l’accès à la gamme s’affiche à 30 745 euros et, pour le câble de série sur Acenta, à 33 255 euros.
Une offre de location Leaf Flex de la batterie est proposée sur les deux modèles qui débute à 79 euros sur 36 mois pour 12 500 km annuels, et jusqu’à 142 euros sur 12 mois pour 25 000 km annuels. Le prix de la Leaf 24 kWh débute alors à 24 845 euros (Visia) et à 29 355 euros en 30 kWh (Acenta).
Si la Leaf a entièrement été conçue autour de l’électrique, les trois autres concurrentes du segment ne sont que des versions électrisées des compactes originelles, limitant de fait les capacités et l’optimisation de l’ensemble.
La Golf existe aussi en version électrique
Ainsi, l’e-Golf de Volkswagen embarque une lourde batterie de 318 kg pour 24,2 kWh, avec une autonomie normalisée assez limitée de 190 km et une consommation de 12,7 kWh (130 km en usage normal). Le moteur électrique développe 85 kW/115 ch (54 ch en continu) pour un couple de 270 Nm, assurant une vitesse maximale de 140 km/h et un bon 0 à 100 km/h en 10,4 s. Pour l’e-Golf comme pour l’e-Up!, un mode Eco limite la puissance à 95 ch, le couple à 220 Nm et la vitesse maximale à 115 km/h, alors que le mode Eco+ fait passer la puissance à 75 ch pour 175 Nm et 90 km/h au maximum. De quoi parvenir réellement aux 190 km d’autonomie, voire plus.
L’e-Golf est livrée avec le câble type 2 domestique (2,3 kW) mais aussi avec le type 3 pour la Wallbox (3,6 kW, 100 % de recharge en 6 h et 16 A) ou encore pour une charge rapide de 80 % en 30 minutes. Les temps de recharge complète, plus classiques, s’élèvent à 6, 8, 10 et 13 h sur prise domestique. Toutefois, le prix de vente reste élevé : 37 700 euros.
Basée sur la Classe B née en 2011, la récente Mercedes Classe B électrique accueille un hôte bien particulier : Tesla. Qui a conçu et fabrique la batterie, le moteur et l’électronique de puissance, tout en conservant les caractéristiques d’habitabilité de la voiture, sauf pour le plancher rehaussé de 3 cm.
Cette Classe B 250e aligne donc une puissance record de 132 kW, soit 180 ch et 340 Nm. Le temps de recharge, classique, va de 9 h sur prise domestique à 3 h sur une Wallbox, avec les deux types de câbles fournis de série.
Aux petits soins avec la clientèle professionnelle, Mercedes commercialise cette Classe B 250e en finition Business à 44 500 euros – c’est beaucoup. L’accès à la gamme en finition Intuition s’affiche à 41 100 euros mais fait l’impasse sur la récupération d’énergie au freinage (450 euros) qui accroît l’autonomie de 30 km selon le constructeur.
Ford Focus Electric ou Kia Soul EV ?
Tout comme la Classe B 250e ou l’e-Golf, la Ford Focus Electric est une adaptation de la Focus thermique, fabriquée dans l’usine de Saarlouis en Allemagne depuis la mi-2013. Sous le capot avant, le moteur électrique développe 107 kW/145 ch et un couple de 250 Nm, pour une vitesse maximale de 135 km/h.
Le chargeur intégré classique de 6,6 kW/32 A assure une charge complète en 6 h pour une autonomie normalisée de 162 km. Sur une prise domestique, la durée passe à 11 h. Le seul hic de cette Focus fonctionnant aux électrons, c’est son prix : 40 000 euros !
Il faut enfin signaler l’excellente performance d’un trublion dans le segment : le crossover Kia Soul EV. Il s’est vendu à 185 exemplaires au premier semestre 2015, dépassant les scores des BMW i3/i8 ou de la Citroën C-Zéro.
Reprenant la plate-forme de la Soul à moteur thermique (4,14 m de longueur pour 1,80 m de largeur et 1,59 m de hauteur), la Soul EV s’équipe d’un moteur électrique de 81,4 kW/110 ch et 285 Nm, avec à la clé une vitesse maximale de 145 km/h et un 0 à 100 km/h en 12,0 s. Sa batterie de 27 kWh (puissance de 90 kW) offre une autonomie normalisée de 200 km ; les câbles types 1 et 2 Chademo charge rapide sont livrés de série. Le tout pour un prix qui atteint tout de même 35 400 euros.