Constructeurs : la demande est de retour

Citroën : après le Jumpy, le nouveau Berlingo

Selon Citroën, « le marché des utilitaires a atteint 320 876 immatriculations sur les neuf premiers mois 2017, en hausse de 6,9 %. En parallèle, Citroën a enregistré une croissance de 9 %, supérieure au marché. Notre objectif est de maintenir cette dynamique d’ici la fin 2017. »

Au premier semestre de cette année, Citroën a totalisé plus de 34 200 immatriculations de VUL, soit + 6,8 % par rapport à la même période de 2016. En juin, la croissance de la marque a été encore plus forte à + 12,5 %, et nettement supérieure à celle du marché (+ 1,9 %), grâce notamment au succès du récent Jumpy (+ 45 %). Pareillement, les Némo et Jumper ont affiché respectivement + 41,5 % et + 11,1 % au premier semestre.

« Nous devons profiter de la dynamique du secteur pour continuer à faire progresser notre part de marché et assurer dans les mois à venir le lancement de notre prochain modèle utilitaire sur le segment F1 (le Berlingo, NDLR) », souligne-t-on chez Citroën.

Citroën s’appuie toujours sur ses 100 Citroën Business Centers. « Ces sites constituent le fer de lance de notre développement B2B. Mais les autres opérateurs du réseau Citroën sont aussi partie prenante de notre démarche commerciale, particulièrement sur le VU auprès des artisans et PME-PMI. Dans ce cadre, nous avons renforcé l’équipe de Zone Managers B2B avec cinq personnes de plus sur le terrain », détaille-t-on chez le constructeur. Ces Zone Managers ont entre autres pour missions d’accompagner les vendeurs sociétés dans leurs négociations, de les faire monter en compétences et de mettre en place des plans de prospection ciblés avec les chefs de vente.

Former le réseau

Citroën travaille aussi à la formation des forces de vente et à un programme sur la vente B2B qui devrait être lancé début 2018 ; ce programme prend en compte les nouveaux modes de négociation et parcours clients dans la démarche d’achat.

Le constructeur mise aussi sur le marché des véhicules électriques via une formation à distance et un accompagnement des Zone Managers B2B au sein des points de vente. Objectif : accroître les performances des quatre modèles électriques disponibles : C-Zéro, E-Méhari, Berlingo Electric VU et E-Berlingo Multispace. Dans le domaine des motorisations alternatives, le Groupe PSA mène enfin différents projets, incluant l’hybride rechargeable.

Fiat : les cartes du Talento et du Fullback

Chez Fiat Professional, les segments des fourgons compacts et des pick-up, qui correspondent aux deux derniers-nés de la gamme, le Talento et le Fullback, sont suivis de très près. Il s’agit d’ailleurs de segments en croissance en 2017, ce qui devrait permettre au constructeur italien de réaliser une bonne année.

Pour sa part, le Ducato est toujours mis en avant auprès des entreprises avec un argument : il ne fait pas appel à l’Adblue pour répondre à la norme Euro 6. Pour Fiat, ce choix technique amène à gagner en charge utile et à réduire les coûts d’utilisation. En outre, la marque pousse toujours les versions carrossées de ce Ducato, qui ont poursuivi leur progression durant le premier semestre de l’année. Quant aux fourgonnettes Fiorino et Doblo, elles sont davantage à la peine. Du côté des pick-up, le Fullback a désormais fort à faire avec une concurrence toujours plus présente, surtout de la part de Renault avec l’Alaskan ou de Mercedes avec la Classe X.

À noter enfin que l’offre Be Free Pro de location longue durée, lancée récemment par Fiat, concerne aussi les utilitaires et les véhicules de société de la captive du groupe, dorénavant dénommée Leasys.

Ford : le Transit Custom se restyle

Selon Ford, le marché des fourgonnettes et des voitures « affairisées » est resté globalement stable au premier semestre 2017 avec 102 779 immatriculations (- 0,2 % par rapport à 2016). Le marché des fourgons et pick-up a évolué plus favorablement avec 133 620 immatriculations à fin juin, en hausse de 12,77 % par rapport à 2016.

Sur ces marchés, Ford a enregistré une croissance de 10,77 % à 3 610 immatriculations, soit une part de marché de 3,51 %. Les Fiesta, Tourneo Courier, Tourneo Connect et Kuga ont vu leurs ventes augmenter, alors que les C-Max et Focus ont été à la peine, à respectivement – 37,93 % et – 8,42 %. Avec les fourgons et les pick-up, Ford a immatriculé 11 942 véhicules (8,94 % de part de marché), soit + 16,35 % par rapport à 2016. Le Transit Custom a progressé de 24,87 % (3,57 % de part de marché), le Transit 2T de 8,52 % (3,26 % de PDM) et le Ranger de 15,92 % (2,11 % de PDM).

Un mot des lancements à venir : Ford va prochainement mettre sur le marché ses Transit et Tourneo Custom restylés, qui profitent notamment d’une nouvelle planche de bord intégrant le système Sync avec un grand écran de contrôle tactile. Le Transit Custom se dotera du récent 2.0 TDCi EcoBlue Euro 6 toujours disponible en 105, 130 et 170 ch. Mais avec une nouvelle version Econetic sur le 105 ch qui ne pointera qu’à 148 g/km de CO2, soit 5,7 l/100 km en cycle mixte (PTAC de 3 t).

L’hybride rechargeable en test

Ford a aussi mis à la route, dans une phase test de douze mois, vingt Transit Custom hybrides rechargeables à Londres (essence électriques) ; ces véhicules, employés par un panel d’entreprises urbaines, pourraient déboucher sur un modèle de grande série d’ici 2019. Ces modèles hybrides rechargeables procurent une autonomie de 50 km en mode tout-électrique, avec en complément un moteur Ford EcoBoost 1.0 l qui sert de générateur pour recharger les batteries lors des déplacements les plus longs. La batterie, « une technologie lithium-ion à refroidissement liquide », se positionne sous le plancher de la cabine arrière, avec à la clé la capacité de chargement d’un Transit Custom classique, pointe le constructeur.

Le réseau Ford France comprend 290 concessions dont 40 Ford Stores incluant une équipe, des véhicules de démonstration, des services et de l’entretien destinés aux professionnels et aux VUL.

Fuso : le Canter en mode électrique

D’après Tony Delorme, responsable de Fuso en France, « le segment du Canter est en baisse d’environ 10 % depuis le début de l’année. Dans ce contexte, notre petit camion se porte très bien puisque les ventes sont en nette progression et les commandes toujours nombreuses. » Le Canter évolue donc positivement sur le segment des 3,5 t. À noter que le Fuso Canter bénéficie depuis quelques mois d’une planche de bord de couleur noire, rendant l’habitacle plus cossu.

Concernant les motorisations « propres », la commercialisation de la version électrique du Canter (y compris en 3,5 t) est prévue en 2019. Pour mémoire, cet eCanter de 3,5 à 8,55 t se base sur la troisième génération du Canter et se dote d’un moteur électrique synchrone de 185 kW (248 ch) de puissance et 380 Nm de couple. Un pack de six batteries lithium-ion, refroidies par eau et de 13,8 kWh chacune avec au total 70 kWh, offre une autonomie de plus de 100 km d’après le constructeur.

L’eCanter est actuellement commercialisé aux États-Unis. Fuso prévoit d’en vendre 500 unités dans les deux prochaines années avant d’en élargir la production en 2019. Par ailleurs, Fuso est la seule marque à proposer un petit camion hybride (7,5 tonnes de PTAC).

Gruau : l’Electron II fait son entrée

Chez Gruau, l’Electron II 100 % électrique fait l’actualité. Ce véhicule se décline comme un Ducato « normal », son modèle de base : fourgon, châssis simple, double cabine, plancher-cabine, M/ML/L/XL, H1, H2 et H3. Avec la même palette de transformations : fourgon aménagé, frigorifique, transport de personnes, benne, grand volume, ambulance, fourgon funéraire, etc. La conduite se veut très facile et le confort bien préservé, avec une vitesse bridée à 90 km/h.

La recharge se fait en deux à trois heures avec un chargeur à haut rendement de 22 kW, ou en cinq à sept heures avec une borne de 11 kW. L’autonomie s’élève à 268 km (NEDC) avec le pack de 58 kWh. Pour les tarifs, comptez à partir de 59 000 euros HT avec la location de la batterie en sus (290 à 450 euros HT par mois), ou à partir de 79 000 euros HT avec l’acquisition de la batterie.

Isuzu Trucks : une nouvelle gamme m21

Chez Isuzu Trucks, l’actualité reste le lancement en fin d’année de la nouvelle gamme m21. Il s’agit en l’occurrence de châssis-cabines utilitaires de 3,5 t de PTC, équipés d’un moteur maison de 123 ch et d’une chaîne cinématique plus moderne et plus légère, avec à la clé « un gain substantiel de charge utile et une nette amélioration de la fiabilité et de la performance des véhicules », avance Isuzu Trucks.

Ce nouveau moteur fait appel à un système de traitement des gaz d’échappement, qui combine un filtre à particules DPD avec un catalyseur LNT pour diminuer les émissions d’oxydes d’azote. Atout valorisé par le constructeur : en se passant ainsi de la technologie SCR, l’AdBlue n’est pas nécessaire. La gamme se décline en trois modèles de cabine (standard, large et double), mais aussi en différentes carrosseries. Cette gamme m21 complète les modèles de la Série N et de la Série F. Pour mémoire, le réseau Isuzu comprend 81 points de vente.

Iveco : en mode Daily Blue Power

Iveco estime le marché des VUL à 59 745 véhicules, soit une hausse de 7 % à fin août ; d’où une extrapolation sur l’année à 86 000 immatriculations pour les VUL jusqu’à 6 t. Sur les huit premiers mois de 2017, Iveco a enregistré une croissance de 4 %. Sa part de marché cumulée à fin août s’élevait à 16,4 %, en recul de 0,4 point par rapport à 2016.
Iveco a récemment lancé sa gamme Daily Blue Power pour les transporteurs urbains. Au programme, trois types de motorisations dont le Daily Hi-Matic Natural Power fonctionnant au GNC. Atout selon Iveco : le gaz naturel comprimé limite les émissions de particules fines et d’oxyde d’azote. Sur ce modèle, le 3.0 de 136 ch (350 Nm de couple) est couplé à une boîte automatique à 8 rapports.

Pour sa part, le Daily Euro 6 RDE Ready se veut le premier utilitaire à respecter la règlementation RDE (émissions en condition réelle de conduite) applicable en 2020. Son diesel 2.3 l s’équipe du système avancé de post-traitement (SCR), avec à la clé de basses émissions d’oxyde d’azote en conduite réelle, et une consommation de gazole réduite de 7 % par rapport à la version actuelle. Enfin, le Daily Electric parie sur ses zéro émission, avec une batterie 100 % recyclable et une autonomie de 200 km. La recharge peut se faire en deux heures sur une borne rapide.

Mercedes : un nouveau Sprinter au programme

« Sur les six premiers mois de 2017, le marché toutes marques confondues s’est affiché à + 10 %. Il a surtout été tiré par le segment S2 (fourgons compacts). Nous estimons qu’il sera en progression importante au cumul en fin d’année », anticipe Wolfgang Pipperger, directeur commercial Vans de Mercedes-Benz France. À fin juin, Mercedes avait vendu 929 Citan (+ 1,2 %), 4 945 Vito et Classe V (- 7,6 %) et 5 218 Sprinter (- 9,7 %) – soit un total de 11 092 immatriculations (- 8 %). « Mais il faut tenir compte d’une saisonnalité différente par rapport à 2016, en particulier pour les ventes aux flottes », reprend le directeur commercial. Le Citan a ainsi préservé ses positions au sein d’un segment toujours très concurrentiel et « sous pression » des constructeurs nationaux.

En S2, le Vito s’est maintenu malgré la très forte dynamique des récents concurrents français ; en revanche, la Classe V a reculé. De son côté, le Sprinter a réussi à conserver une position « tout à fait honorable » pour un modèle en « fin de vie » ; il sera renouvelé l’an prochain avec de premières informations début décembre.

« Au global, c’est surtout grâce au Sprinter que notre rythme de commandes reste élevé, ce qui nous permettra de réaliser une année 2017 supérieure à l’an passé, et de disposer d’un bon carnet de commandes pour débuter 2018 », prévoit Wolfgang Pipperger.

Des versions carrossées et un label

Mercedes compte aussi sur les versions carrossées de ses VUL, à l’image des modèles récemment présentés par la marque à Rungis avec ses carrossiers labellisés VanPartner, comme les Citan plancher-cabine avec Ancy et Lamberet, ou encore le Sprinter nacelle Klubb. Sans oublier le lancement en novembre de la Classe X. « Ce premier pick-up premium proposera un complément de gamme naturel à nos clients et à une clientèle “lifestyle“ qui vient aux pick-up double cabine », explique ce directeur commercial. Et un VUL électrique à l’étoile a aussi été annoncé pour l’an prochain.

Au sujet du réseau, Wolfgang Pipperger rappelle que « le label VanPro se développe et attire de plus en plus de candidats. S’il exige une optimisation de l’organisation (plus de véhicules de démonstration, des horaires élargis, etc.), les sites labellisés augmentent significativement leurs ventes. Nous en aurons plus de vingt à la fin de l’année. »

Nissan : le NV300 en pleine croissance

Chez Nissan West Europe, c’est le directeur général Bernard Loire qui prend la parole : « En 2017, le marché des VUL est en progression. Sur la gamme des VUL, Nissan a atteint une part de marché d’environ 2,5 % au premier semestre. Cela correspond à une hausse d’environ + 5 % par rapport à la même période en 2016. Nous prévoyons un maintien de cette tendance. »

Sur le marché des VUL, les fourgons moyens ont connu la plus forte croissance – un segment sur lequel a été lancé le NV300 fin 2016. Ces bons résultats ont aussi été portés par le lancement de la garantie 5 ans/160 000 km sur toute la gamme des VUL du constructeur. « Avec plus de 2 000 immatriculations au premier semestre 2017, le Navara a généré un tiers des ventes de VUL chez Nissan. La deuxième place est revenue au NT400 Cabstar avec 19 % de nos volumes de ventes de VUL. Enfin, le NV300 a complété le podium : avec environ 700 immatriculations, ce modèle est encore en phase de croissance », détaille Bernard Loire.

Parmi les VUL verts, « l’e-NV200 est le fourgon 100 % électrique le plus vendu d’Europe, avance ce directeur. En France, il a affiché + 32 % au premier semestre 2017. Avec ces résultats, nous atteignons une part de marché de 2,5 %, en ligne avec nos objectifs. »

Le pari de la mobilité urbaine

Par ailleurs, Nissan participe au développement de la mobilité 100 % électrique via l’installation du premier réseau de bornes de recharge rapide en France et en Europe. Les 300 bornes implantées dans l’Hexagone rechargent en effet les batteries de 0 à 80 % en moins de 30 minutes.

Depuis début septembre, Nissan aligne aussi plusieurs Packs Professionnels qui offrent la possibilité aux clients de personnaliser leurs véhicules en fonction de leurs besoins. Sur le NV300 fourgon, ces packs sont montés directement en usine selon cinq déclinaisons : Pack Cargo Premium, Pack Atelier Mobile, Pack Électricien, Pack Plombier, Pack Carrossier. À noter que Nissan a aussi développé des transformations en partenariat avec plusieurs carrossiers comme Gruau ou Technamm : pompiers premiers secours, police municipale, benne à ordures ménagères, etc.

Le réseau Nissan Trucks se compose de 90 sites consacrés aux utilitaires. Ces véhicules sont également commercialisés et entretenus dans le réseau Nissan véhicules particuliers qui comprend 275 points de vente.

Opel : le nouveau Combo en approche

La gamme Opel n’a pas évolué cette année et se compose donc toujours des Combo, Vivaro et Movano. Elle devrait en revanche changer en profondeur en 2018 avec le lancement du nouveau Combo sur la base, cette fois, des derniers Berlingo et Partner du Groupe PSA, et non plus du Fiat Doblo. En attendant, Opel poursuit le développement de son activité VU, notamment au travers de sa centaine de sites Opel Entreprises, bras armé de la conquête du marché des VUL en France. À souligner : la pénurie de Vivaro à laquelle avait été confrontée la marque en 2016 semble être de l’histoire ancienne et ce modèle est depuis pleinement disponible à la commande.

Opel entend renforcer son implication dans le segment des VUL carrossés pour développer encore un peu plus ses ventes. Il s’agit principalement de versions benne, frigo et caisse grand volume sur la base du Movano en traction ou en propulsion. Sur l’année, Opel espère parvenir à écouler 2 000 VUL de plus qu’en 2016, soit plus de 5 000 unités.

Peugeot : l’Expert en chef de file

« À fin août, le marché global était en hausse de + 7,8 % et Peugeot enregistrait + 15,1 % ; notre part de marché s’est inscrite à 17 %, soit + 1,1 point par rapport à la même période de 2016. Cette progression est due au nouvel Expert, ce qui a conduit à doubler notre part de marché sur ce segment, passée de 2 à 4 % à fin août. Ces chiffres sont aussi à relier au Partner avec une hausse des ventes de 2 % par rapport à 2016, et au Boxer avec + 8 % », détaille Hugues de Laage de Meux, directeur de Peugeot Professionnel.

« Du côté des dérivés VU des 208 et 308, nous arrivons à maintenir une croissance positive des commandes pour la 208 VU. Nous constatons aussi un effet “nouvelle 308“ pour la 308 VU, avec une reprise des commandes sur ce modèle depuis le lancement commercial », poursuit ce dirigeant. Enfin, le Partner Electric VU a enregistré un bond de + 59 % des commandes, toujours à fin août.

Des versions frigo et pick-up pour l’Expert

Peugeot a finalisé le lancement de toutes les silhouettes du nouvel Expert, y compris la version longue L3 et la version plancher-cabine ; le constructeur prévoit d’ailleurs de proposer des transformations frigo et pick-up sur cette base. « Nous sommes convaincus que nous avons encore un gisement de croissance important avec ce modèle qui plaît à tous les types de clients, artisans comme grands comptes », explique Hugues de Laage de Meux.

Avec le réseau, la marque poursuit son travail pour faire monter en compétences l’ensemble de ses forces de vente, entre autres sur la connaissance de la concurrence et sur la façon de mieux vendre des VUL transformés. « Nous allons aussi relancer l’opération “4 Jours Peugeot Pros“ en améliorant le dispositif pour bénéficier d’une mobilisation forte de tout notre réseau, y compris celui des agents Peugeot », anticipe Hugues de Laage de Meux. Le réseau comprend 90 points de vente Peugeot Professionnel qui couvrent 70 à 80 % de l’activité B to B en France.

Renault : le Kangoo toujours en tête

« Renault a commercialisé 72 074 VUL au premier semestre de cette année, soit 4,5 % de hausse par rapport à 2016, pour atteindre une part de marché de 31,4 %. Notre activité commerciale reste soutenue dans un marché pareillement dynamique toutes marques confondues. Le marché VUL a été en grande partie porté par le segment des petits fourgons, en progression de 30,7 % au premier semestre, ce qui traduit un fort regain d’activité, en particulier chez nos clients artisans-commerçants », expose Anne-Lise Castel, chef de service marketing VU France de Renault.

Pour le constructeur, trois véhicules au losange ont occupé le premier rang de leur segment respectif, toujours au premier semestre 2017 : le Kangoo (35,5 % de part de marché), le Trafic (29,5 % de PDM) et le Master (25,7 % de PDM). « En 2017, nos ambitions restent intactes : garder la tête sur les VU et accroître nos volumes en améliorant la couverture du marché grâce notamment à l’arrivée de nouveaux véhicules comme le pick-up Alaskan et la navette VIP SpaceClass », poursuit la responsable.

En attendant le Master Z.E.

Renault compte aussi sur son Pack M.O.F. Issu de la collaboration avec les Meilleurs Ouvriers de France, ce pack met en avant « le savoir-faire et l’excellence » des produits pour attirer les clients professionnels. Et d’ici la fin 2017, 120 sites devraient avoir été labellisés Renault Pro+ Premium. Autre carte de Renault VU, le récent Kangoo Z.E. 33 kWh.

Ce véhicule 100 % électrique affiche une autonomie renforcée de 50 % par rapport à l’ancien modèle à 270 km NEDC, et un temps de charge réduit à six heures avec le nouveau chargeur 7 kW (Wallbox). « Nous pourrons très bientôt lancer une offre 100 % électrique sur Master, avec 200 km d’autonomie (NEDC), destinée aux clients faisant de la distribution du dernier kilomètre. Nous en reparlerons plus en détail début 2018 », conclut Anne-Lise Castel. Ce Master Z.E. devrait se doter de l’ensemble de traction ZE 33 de la Zoé, avec le moteur électrique R75 (57 kW/76 ch) et une batterie de 33 kWh. La charge complète s’effectuera en six heures sur une borne de 7 kW.

Toyota : le ProAce et le Hilux tirent les ventes

« À fin août, le marché du VUL a gagné 8 %, et même 10 % hors dérivés VP. Ce marché profite à plein de la progression globale des ventes aux sociétés. De plus, le renouvellement des produits d’acteurs majeurs contribue à une croissance supérieure des VU sociétés par rapport aux VP sociétés. Cette tendance devrait se confirmer d’ici à la fin d’année », pronostique Arnaud Martinet, responsable ventes sociétés et véhicules d’occasion de Toyota.

Toyota a enregistré, à fin août 2017, des hausses de 38 % sur le marché des VU, et de 54 % sur le marché des VU « purs » hors dérivés VP. Des résultats dus à deux modèles renouvelés en 2016 : le Hilux, à + 68 % dans un segment à + 17 % ; le ProAce à + 20 %. « Cela en complément d’une stratégie forte de croissance de Toyota France sur le marché des sociétés. Par ailleurs, nous renforçons notre offre chez les carrossiers afin de proposer une offre large pour répondre à 100 % des besoins professionnels », complète Arnaud Martinet. Toujours dans cet objectif, Toyota a lancé sa marque Toyota Business Plus, regroupant entre autres du service après-vente (le Duotech réalise l’entretien en une heure), et des solutions de financement au sein d’un réseau présent sur l’ensemble du territoire.

Volkswagen Utilitaires : le pari du Crafter

Pour Volkswagen Utilitaires, « le marché a connu, jusqu’ici en 2017, une croissance de + 9,7 % qui a touché tous les segments avec un total de 214 158 unités. Le Transporter a enregistré une performance très satisfaisante avec + 2,0 % malgré une forte baisse à – 21 % des produits VP Multivan et Caravelle, handicapés par une nouvelle fiscalité très pénalisante sur le CO2. Le segment pick-up B a connu une hausse forte à + 20,7 % grâce à la montée en puissance de l’Amarok (+ 47 %) mais aussi de ses concurrents récents chez Toyota et Fiat. »

Toujours selon Volkswagen Utilitaires, le nouveau Crafter a progressé deux fois plus vite que le segment, à + 9,5 % contre + 4,7 %. « Les perspectives sont donc encourageantes malgré un déficit de notoriété que nous travaillons à corriger », commente le constructeur. Enfin, le Caddy est demeuré stable (- 0,2 %) sur un segment en faible hausse (+ 2,3 %). « Nous estimons que le marché total devrait se situer à un niveau record d’environ 400 000 unités », poursuit-on chez Volkswagen Utilitaires. Qui s’attend, pour 2017, à un record de livraisons au-delà de 20 000 immatriculations. La gamme Transporter devrait au total passer les 10 000 immatriculations ; l’Amarok devrait se situer aux alentours de 1 400 unités.

« Après le renouvellement des modèles ces trois dernières années, 2018 sera celle du déploiement de la totalité des versions du Crafter, notamment des versions propulsion à roues jumelées qui vont nous permettre de reprendre pied sur le marché des véhicules carrossés. Le déploiement des nombreuses versions du Crafter s’étale en effet jusqu’à mi-2018 », détaille-t-on chez Volkswagen.

Un réseau pour les professionnels

Le réseau de la marque comprend 158 distributeurs agréés dont 133 VP-VU et 25 avec un profil poids lourds (MAN, Scania, DAF). « Nous mettons l’accent sur le développement du Label Volkswagen Professionnels Plus avec nos distributeurs VP-VU. Concrètement, nous mettons en place dans les concessions une partie dédiée aux clients particuliers et une seconde consacrée aux professionnels. Ce qui implique de multiplier les synergies entre les structures », note-t-on chez le constructeur.

Les horaires de cette partie professionnels sont adaptés pour l’après-vente aux exigences de ces clients, alors que chaque point de vente bénéficiera d’un interlocuteur spécialisé Crafter. « Nous souhaitons ainsi nous tourner clairement vers le client », résume Volkswagen.

Un mot sur l’eCrafter : dévoilé à l’IAA de Hanovre en 2016, ce modèle 100 % électrique est actuellement en cours de test avant une commercialisation prévue au second semestre 2018. Volkswagen propose aussi le Caddy TGI qui fonctionne au gaz naturel et répond aux besoins de certaines entreprises ou administrations.