« Au-delà des anneaux d’arrimage au plancher (standard), nous étendons en option notre offre à des anneaux d’arrimage latéraux fixes ou sur rails, note-t-on chez Renault. Sur toutes nos gammes de Clio société à Master, nous avons aussi la possibilité d’un bridage de vitesse, paramétrable au choix du gestionnaire de parc (90 à 130 km/h maxi) et réversible pour une revente VO. L’avertisseur de surcharge est à l’étude (dépassement PTAC et dépassement maxi par essieu + répartition de charge gauche/droit) mais notre objectif de précision inférieur à 30 kg n’est pas encore atteint », détaille le constructeur.
Toujours chez Renault, le futur devrait se traduire par l’ESP avec correcteur de remorque, l’alerte de présence dans l’angle mort ou l’alerte d’endormissement du conducteur. « Au stade actuel, les entreprises ne sont pas encore prêtes à accepter un surcoût même réduit pour des équipements comme l’ESP. Nous avons abaissé nos prix sans voir une évolution du taux de monte de l’option », précise-t-on.
Chez Fiat Pro, les responsables rappellent que « l’avertisseur de surcharge est d’ores et déjà proposé par le réseau en partenariat avec les équipementiers. » Citroën souligne « travailler sur des technologies pour de futurs véhicules, visant à fiabiliser au maximum la fonction d’avertisseur de surcharge. »
Avertir d’une surcharge préoccupe de fait la plupart des constructeurs dont Opel qui réfléchit sur le sujet. « Mais une technologie fiable n’est pas simple à mettre en œuvre et le client doit y adhérer. Idéalement, il faudrait vraiment un permis poids lourd intermédiaire entre l’actuel à 26 t et le permis VL à 3,5 t. De fait, le permis C1 a été récemment mis en place mais n’est pas encore effectif pour les véhicules de 3,5 à 7,5 t. Dans ce cas, un avertisseur de surcharge serait bien mieux accepté », avance-t-on chez Opel.
Volkswagen résume ainsi la situation : « Un témoin de surcharge n’est pas prévu dans l’immédiat. Mais nous ne le ferions que si l’ensemble des manufacturiers procédaient pareillement. En l’occurrence, les châssis sont toujours plus lourds, notamment en raison des équipements de sécurité et de confort, et laissent une place de plus en plus faible à la charge utile officielle. Cela étant, nous pensons systématiser le double airbag sur tous nos VUL. »
Chez Iveco, les responsables de la marque « commencent à noter une timide demande pour l’avertisseur de surcharge, encore limitée à certaines flottes chez des clients grands comptes. »
Si les choses évoluent clairement dans le bon sens, la sécurité n’est pas encore au centre des préoccupations de toutes les entreprises et les utilitaires légers restent à la traîne en comparaison des véhicules particuliers.