West Coursiers : une bascule aux scooters électriques
Spécialiste de la livraison de colis et de plis, West Coursiers s’appuie sur un parc de huit VUL et de 17 deux-roues. L’entreprise a décidé de passer deux de ses scooters à l’électrique, et ses autres deux-roues au superéthanol. Mais la situation n’est pas aussi simple avec les utilitaires, à défaut d’une offre qui réponde aux besoins de ce livreur.
Sébastien Gibert, fondateur et gérant de West Coursiers, est à la tête d’une flotte de 17 motos de petite, moyenne et grosse cylindrées, dont les puissances varient de 50 à 1 100 cm3. La moitié de ce parc de deux-roues se compose de 50 et de 125 cm3, des modèles qui vont migrer vers l’électrique pour assurer les livraisons dans Paris intra-muros. De leur côté, les autres motos ont été reprogrammées dans un garage agréé pour rouler au superéthanol (E85). Dans cette catégorie des 50 et 125 cm3, West Coursiers travaille déjà depuis onze mois avec deux scooters électriques du prestataire Zeway. Spécificité de ces engins : leurs batteries sont...
Sébastien Gibert, fondateur et gérant de West Coursiers, est à la tête d’une flotte de 17 motos de petite, moyenne et grosse cylindrées, dont les puissances varient de 50 à 1 100 cm3. La moitié de ce parc de deux-roues se compose de 50 et de 125 cm3, des modèles qui vont migrer vers l’électrique pour assurer les livraisons dans Paris intra-muros. De leur côté, les autres motos ont été reprogrammées dans un garage agréé pour rouler au superéthanol (E85). Dans cette catégorie des 50 et 125 cm3, West Coursiers travaille déjà depuis onze mois avec deux scooters électriques du prestataire Zeway. Spécificité de ces engins : leurs batteries sont rechargeables et interchangeables.
Par le passé, West Coursiers a expérimenté un scooter avec deux batteries, mais l’autonomie posait problème et le coursier devait revenir à l’agence pour changer de batterie. « Avec Zeway, nous avons une autonomie de 50 km qui varie selon le poids transporté, la météo, le mode de conduite, etc., souligne Sébastien Gibert. Et les batteries peuvent se changer partout alors que l’autonomie constituait un frein auparavant. »
Permuter les batteries
L’application de Zeway indique en effet l’ensemble des points de recharge où les batteries peuvent se permuter. Quand il reste 10 à 20 % d’autonomie, le conducteur dépose la batterie et installe la batterie chargée. Chaque station stocke de neuf à dix batteries et Zeway a déjà déployé une quarantaine de stations. « Nous bénéficions d’une solution de recharge en permanence », se félicite Sébastien Gibert. Zeway propose son premier modèle à 130 euros par mois tout compris : scooter, échange de batteries, kilométrage illimité, assurance et maintenance.
West Coursiers a dû faire face à des pannes de boîtiers pour ses deux-roues au superéthanol avant que les réglages requis ne soient réalisés. Plus simple, la technologie électrique pose moins de problèmes que le thermique. « Mais l’autonomie devient une source d’inquiétude en fonction des conditions météorologiques, regrette Sébastien Gibert. En dessous de zéro degré, l’exploitation se fait plus difficile. » Dans ce contexte, West Coursiers met en avant le professionnalisme de ses conducteurs capables d’effectuer des réparations de fortune pour poursuivre leurs missions. Une possibilité pour ses deux-roues, qui n’est pas transposable avec un VP ou un VUL.
Les VUL, un problème d’autonomie…
En revanche, électrifier des VUL avec des lois de roulage élevées reste bien moins évident. West Coursiers en fait l’expérience au quotidien. « Nos VUL roulent au diesel, explique Sébastien Gibert. Nous n’avons pas encore référencé d’autres technologies. Il n’existe pas d’hybride sur le marché des VUL et l’autonomie des modèles électriques demeure trop limitée pour nos utilisations. » De fait, les VUL de West Coursiers se destinent à la livraison de colis et l’électrique ne permet pas d’organiser des tournées qui nécessitent des autonomies supérieures à 250 km.
En outre, la recharge pose aussi question, car les chauffeurs rentrent chez eux le soir et n’ont pas de solutions pour recharger. « L’installation de bornes rapides ouvre des possibilités mais l’investissement reste lourd, constate Sébastien Gibert. Nous ne voulons pas d’une solution qui va peser sur nos offres commerciales. » Pour West Coursiers, le coût de l’électrique est multiplié par deux, trois ou quatre, et cette augmentation devrait se répercuter sur le prix de vente, une option inenvisageable dans un marché concurrentiel. L’électrique n’est donc pas une solution universelle.
… et de financement
À noter qu’avant de passer en achat, la flotte de VUL était gérée en LLD auprès de Fraikin. « Nous avons abandonné ce financement car nous supportions des surcoûts importants lors de la restitution », relate Sébastien Gibert. Aujourd’hui, les véhicules sont conservés trois ans et l’entretien est réalisé par un garage de Levallois-Perret (92) où est implantée l’entreprise. Mais West Coursiers y perd la possibilité de louer ponctuellement des véhicules de capacité supérieure auprès de Fraikin qui avait des disponibilités pour répondre rapidement aux demandes.
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